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La gestion des déchets hospitaliers, un problème secondaire !
Alors que les risques de contamination et d'atteinte à la santé demeurent élevés
Publié dans La Tribune le 10 - 08 - 2011


Photo : Sahel
Par Karima Mokrani
L'élimination des déchets hospitaliers continue de poser problème en Algérie faute d'espaces d'incinération, d'équipements de pointe, de personnels qualifiés mais aussi de volonté politique et d'engagement des professionnels. Le sujet est presque absent dans les discussions au niveau des services du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
La fuite en avant
On n'en parle qu'en de rares occasions et c'est pour dire que les choses vont bien et que des mesures appropriées seront prises pour de meilleurs résultats. Ce qui, bien évidemment, contraste avec la réalité du terrain. Côté professionnels, les revendications salariales et les questions en relation avec la progression de carrière éclipsent le problème. Ce n'est pas vraiment important, semblent dire les uns et les autres, en ces temps de baisse du pouvoir d'achat, de contestation sociale difficile à gérer… et surtout de pénurie de médicaments nécessaires au traitement de pathologies lourdes. Le problème d'élimination des déchets d'activités de soin est remis sérieusement au dernier plan. Et pourtant, les risques d'infections multiples, au niveau des hôpitaux et ailleurs, sont assez élevés. De même que la contamination des sols, des ressources hydriques et de l'air… en somme, les atteintes à l'environnement. Des établissements à Alger disposent d'incinérateurs et suivent de près la gestion de ces déchets hospitaliers mais ils sont très peu nombreux. C'est pire encore dans les wilayas de l'intérieur du pays qui peinent à sortir de leur isolement malgré toutes les assurances du ministre Djamel Ould Abbès et ses prédécesseurs de réhabiliter et moderniser les infrastructures.Services hospitaliers publics ou privés, la situation est pratiquement la même : la filière d'élimination des déchets d'activités de soins est mal organisée, pour ne pas dire carrément pas du tout organisée. Déchets hospitaliers ou déchets domestiques, la différence n'est pas grande, ironisent des citoyens de plus en plus nombreux à se plaindre de problèmes d'allergies, de la dégradation de l'environnement et des dangers sur les enfants qui, curieux comme ils sont, touchent à tout au risque de leur vie. Les associations de protection de l'environnement, elles aussi, en parlent peu. Très peu même. Celles des consommateurs et les comités de quartier et de village ne l'évoquent pas, feignant d'ignorer une réalité amère qui touche directement à la santé du citoyen. Seules les activités rentables, promettant argent et rang social, semblent intéresser ces mouvements. A l'école, à l'université, aux centres de formation professionnelle et autres établissements censés donner une instruction de qualité aux enfants et aux adolescents, la problématique de la gestion des déchets hospitaliers est aussi rarement abordée. A quoi bon susciter davantage l'inquiétude des bambins du moment que ni le ministère ni les collectivités locales ne s'occupent sérieusement de la question ? L'argent, quand il est disponible, sert d'autres activités ; les mêmes qui n'apportent pas grand-chose aux citoyens. Ajoutez à cela le manque du foncier et d'espaces qui répondent à certaines normes, certains critères, le problème ne pourrait être réglé de sitôt. Il vaudrait mieux donc le laisser à plus tard. Attendre le bon moment… qui ne viendra pas tant que les concernés ne sont pas décidés à résoudre les problèmes à la source. Des déclarations, rien que des déclarations… pour servir des intérêts politiques.
L'information pour une bonne solution
Là où les incinérateurs sont opérationnels, les atteintes à l'environnement et donc à la santé du citoyen inquiètent chaque jour davantage. A l'indifférence des autorités et de certains citoyens qui se murent dans le silence, par ignorance ou par sentiment de ne pas pouvoir changer les choses, d'autres s'élèvent et dénoncent le fait que ce matériel soit placé dans un espace public au lieu d'être isolé des populations. Les personnes en colère considèrent que c'est là un problème sérieux du fait que l'opération ne peut se faire sans pénaliser lourdement les habitants. A Aïn Defla, pour ne citer que ce cas, des citoyens ont demandé l'intervention des services de l'environnement pour contrôler le degré de toxicité des odeurs provenant de l'incinération, mais c'est tombé dans l'oreille d'un sourd. La réponse viendra peut-être un jour mais après de grands dégâts. Le problème de gestion des déchets d'activité de soins est pire que celui de la poussière provenant des cimenteries dont certaines ont été heureusement fermées. Le nombre croissant des personnes souffrant de problèmes d'allergie et respiratoires en est la preuve. Il est temps d'aborder la question dans le détail et penser à des solutions qui éviteraient davantage de problèmes sur la santé du citoyen et de l'environnement. Les personnes qui activent au sein des comités de quartier et de village, ainsi que les cellules de jeunes à différents niveaux, ont un rôle primordial à jouer dans ce sens. Et ce, par l'intensification des campagnes d'information et de sensibilisation, en étroite collaboration avec les autorités locales. L'espace appelé communément «Coville» est à exploiter de la meilleure façon pour toucher et les citoyens et les autorités locales et les services du ministère… à l'approche, notamment, des élections municipales et législatives.


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