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Aggravation des menaces guerrières du capitalisme
En plus de la crise économique dans notre région
Publié dans La Tribune le 11 - 08 - 2011

Par une espèce d'ironie, chaque prise de position des démocrates-modernistes algériens sur une question arabe coïncide totalement avec les points de vue des monarchies du Golfe ou du régime égyptien. C'est encore vrai aujourd'hui pour la Syrie. La colère des monarchies du Golfe et le rappel de l'ambassadeur saoudien nous parviennent comme l'écho de l'appel de l'expulsion de l'ambassadeur syrien formulé par M. Bouchachi et sa nébuleuse à l'intérieur de la Ligue des droits de l'Homme. Nos démocrates pleuraient en 2008 «les Palestiniens pris en otage par le Hamas» pendant qu'Israël bombardait Ghaza. Cette position recoupait tout à fait les postions du régime égyptien et celles des pays du Golfe qui nous poussait à croire que le Hamas travaillait plus pour son allié l'Iran que pour la Palestine. On connaît aujourd'hui l'ampleur des connivences entre Israël frappant un «allié de l'Iran» et ces pays du Golfe et nous sommes, aujourd'hui, carrément abasourdis de découvrir la profondeur insoupçonnée des complicités secrètes entre Israël et ces pays du Golfe. Plus tôt en 2006, il apparaissait clairement que l'agression israélienne contre le Liban avait le soutien appuyé de ces mêmes pays du Golfe. Au Liban aussi, il fallait frapper une «base de l'Iran». Nos démocrates ont suivi cette ligne, le Hezbollah représentant pour eux la quintessence de l'islamisme dans sa version iranienne de surcroît. Ils ne trouvèrent aucune gêne – aujourd'hui non plus – à s'aligner sur le wahhabisme. L'échec patent d'Israël et du plan américain de balayer le Hezbollah en deux semaines – c'était quelques jours pour l'Etat libyen – puis l'adhésion populaire fantastique à la résistance libanaise et à la figure de son chef ainsi que la mobilisation des opinions européennes avaient obligé les Américains à différer leur «chaos créateur» par crainte de voir ce chaos se retourner contre eux. C'est pourquoi avec Freedom House ils ont organisé la rencontre des ONG arabes d'Amman entre le 17 et le 19 juin 2007, puis celle du Danemark pour tracer une nouvelle feuille de route qui ferait «émaner» des sociétés arabes elles-mêmes la demande «d'ingérence démocratique et/ou humanitaire». La demande d'expulsion de l'ambassadeur syrien est donc dans la droite ligne de la feuille de route d'Amman, affinée au Danemark. Dans un texte à la logique implacable, Ahmed Halfaoui a démonté cette compassion à double vitesse. Combien d'Algériens connaissent l'existence de cette feuille de route pour se faire démocratiquement et en toute connaissance de cause une idée des sources d'inspiration de ces indignations à géométrie variable et combien d'Algériens savent que de Amman ces ONG arabes sont sortis avec une feuille de route intitulée : «Planification stratégique pour les réformes démocratiques» ? Révisons nos connaissances en français pour saisir pleinement le sens de ces termes de «planification» et de «stratégie» et tout ce que cela implique de suivi des étapes dans l'art de gagner les guerres auquel se réfère le document sorti de Amman. Combien le savent pour situer exactement dans le cadre de la planification générale et à long terme la valeur et la fonction exacte de ces prises de position à l'intérieur de l'ensemble du plan ? Rappelons quand même que cette réunion d'Amman a suivi l'échec d'Israël au Liban et visait à frapper en premier lieu la Syrie. Il fallait absolument séparer la Syrie de l'Iran. Deux candidats étaient en course : les Français et les Turcs. Chacun avec sa méthode. Ils étaient à leur manière deux carottes différentes au milieu desquelles s'est glissée la cagnotte saoudienne. Les Américains devaient juger du meilleur exécutant – c'est encore le cas pour la Libye et pour l'élargissement de la guerre à l'Iran – mais eux gardaient bien levé leur bâton combiné à des promesses creuses mais surtout à des préparations secrètes qui ont abouti à l'infiltration à partir de l'Irak et de la Jordanie de groupes armés qui ont enveloppé la colère des Syriens dans les orientations mortifères des groupes animés par las Saoudiens. Séparer de gré ou de force la Syrie de son allié iranien. Par la carotte, cela n'a pas marché malgré l'invitation de Bachar El Assad à un défilé du 14 juillet. Cela ne vous rappelle-t-il pas le tapis rouge pour Kadhafi ? Cela devrait surtout servir d'avertissement pour les dirigeants algériens sur la duplicité des dirigeants occidentaux, singulièrement les Anglais et les Français. La trahison, le faux semblant, les flatteries soporifiques ne sont jamais loin du coup bas et du coup en traître. N'ayant pas obtenu le divorce syro-iranien par la carotte, les USA passent à l'usage de la subversion. La colère saoudienne ressemble à la rage de William Hague devant la résistance du peuple libyen. C'est finalement cette résistance du peuple libyen qui a rendu impossible la mission de la CNCD en Algérie et impossible de maquiller les visées réelles des Américains et des sionistes et de leurs alliés du Golfe dans la manipulation syrienne pour préparer la guerre contre l'Iran, alors que les opinions musulmanes ont été si bien «travaillées» qu'elles trouvent aujourd'hui, massivement, les chiites pires que le diable lui-même ! Le royaume saoudien est en colère et il gronde devant les difficultés de la mise en œuvre d'un encerclement de l'Iran et de son attaque par le flanc syrien, le flanc irakien étant sérieusement miné par les Iraniens.L'appel d'Alger est dans cette dynamique de l'agression. C'est à la fois une pression sur le gouvernement algérien qui refuse de marcher dans cette combine. C'est aussi un message des Américains et une de leurs menaces pour l'empêcher d'agir contre eux à défaut de l'avoir avec eux. C'est enfin l'offre d'une caution arabe qui tardait à venir (alors qu'elle avait été si promptement offerte par Amr Moussa pour attaquer la Libye). Au même moment que notre «nébuleuse Ligue des droits de l'homme» s'indignait, les pays du Golfe offraient cette caution arabe qui manque aux Etats-Unis et ses vassaux de l'Otan pour dépasser l'obstacle russe et chinois sur leur route pour l'agression. Non seulement les Russes resteront un dur morceau à avaler dans l'exécution de ce plan parce qu'ils tiennent à leur base navale syrienne, mais ils se font déjà un devoir de prévenir sur les vrais buts de guerre de cette guerre civile créée par les Euro-Américains en Syrie comme celle qu'ils ont créée en Libye, même si en Syrie les bases de la contestation sont réelles mais pas forcément séduites par les sirènes euro-américaines.Sans le moindre effort – en tout cas sans vrai effort – vous pouvez trouver une demi-douzaine de sites très sérieux qui reprennent les documents américains qui détaillent les cibles inscrites au bout de leurs canons dans des textes officiels américains. Les régimes qui se montrent réticents à un alignement sans murmure sur les positions américaines et hésitent à se soumettre sans retard aux désirs des Etats-Unis doivent tomber d'une façon ou d'une autre. La méthode s'est plutôt sophistiquée depuis l'invasion de l'Irak en matière de maîtrise globale de l'information, des médias, des termes et du vocabulaire, etc. mais aussi, et surtout, en matière de mise en scène avec tout au-devant «la demande indigène d'ingérence». Combien de fois les bouches criminelles des dirigeants occidentaux n'ont-elles pas seriné que l'Otan bombarde avec l'assentiment des Arabes et à leur demande et avec leur participation ? Dans la liste de ces pays récalcitrants, vous trouverez en tête la Syrie pour son alliance avec l'Iran et pour ses liens avec le Hezbollah qui rendent plus difficile la guerre programmée contre l'Iran. Vous trouverez aussi la Libye et l'Algérie. Le paquet devait être livré «au changement démocratique» dans le même mois de février avec les CNT algériens et libyens et l'entrée en action des groupes wahhabites en Syrie. Cela n'a pas marché. Les palans américains marchent de moins en moins, hormis en Irak où il faut admettre qu'ils ont mis le paquet : une coalition des plus grandes puissances militaires mondiales contre un régime miné de toutes parts. Dans ce plan l'Algérie leur paraissait déjà comme un morceau un peu difficile. La résistance du peuple libyen avec la mémoire tout de suite retrouvée de la lutte anticoloniale a refroidi leurs ardeurs, alors que leurs documents signalaient déjà le caractère incertain, voire aventureux d'une attaque frontale contre notre pays. Il leur reste tout au plus l'aide de la nébuleuse d'un président fictif de la Ligue des droits de l'Homme puisque le président légal s'appelle Hocine Zahouane.
Ces nouveaux développements à propos de la Syrie jettent une nouvelle lumière sur la guerre de reconquête coloniale faite à la Libye. Mais le contexte de l'accélération des manifestations de la crise qui frappe le capitalisme aggrave les inquiétudes. La tactique des Euro-Américains «du sauve-qui-peut», couplé au «faire-n'importe-quoi» pour donner à leurs opinions l'illusion d'une action positive dans un tableau toujours plus sombre, ne marche pas non plus. La confrontation avec la Chine ne peut plus attendre le renforcement du pôle des BRICS et l'enlisement dans des guerres périphériques d'encerclement par l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan et par le choix d'une guerre sur le continent africain. Les dirigeants des grands pays capitalistes connaissent tout à fait la profondeur et la gravité de cette crise. Ils n'ont aucun moyen, hormis la guerre mondiale, d'y faire face. Il est temps de se demander si la troisième guerre mondiale va ressembler aux deux premières et si ses prémices ne sont pas déjà en œuvre dans cette balkanisation du nord de l'Afrique et du Sahel. La guerre contre la Chine commence déjà par lui barrer les territoires conquis commercialement et pacifiquement dans nos contrées. La carotte du pétrole saoudien à bon prix contre un lâchage chinois de l'Iran ne semble pas non plus fonctionner correctement. Quand les Saoudiens essayaient de séduire les Chinois à la demande des Américains, la Chine engageait des investissements colossaux en Libye et gagnait une influence sans pareille pour les autres pays. C'était surtout cela la source de la guerre contre la Libye, combinée à d'autres facteurs bien sûr.
M. B.


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