Le Front des forces socialistes (FFS) a exprimé sa satisfaction suite aux récentes évolutions de la situation en Libye. Dans un communiqué, signé par son premier secrétaire, le parti de Hocine Aït Ahmed souligne d'emblée que «la chute proche du régime de Kadhafi est une bonne nouvelle pour tous les militants de la liberté et de la démocratie dans le monde». Le plus vieux parti de l'opposition algérienne ne cache pas néanmoins ses craintes sur ce qu'adviendra la période de transition post-Kadhafi. Le FFS, pour qui «le délire de pouvoir illimité qui est la principale marque de fabrique des régimes anti-populaires arabes a été porté jusqu'à la plus odieuse des caricatures par le régime libyen», note qu'il «faut craindre pour cette raison que la transition vers un système véritablement démocratique ne prenne plus de temps et ne soit plus difficile à mettre en place qu'en d'autres circonstances». Des craintes manifestement légitimes et justifiées si l'on se tient aux facteurs ayant mené la Jamahiriya à cette situation ainsi qu'aux enjeux que disputeront plusieurs acteurs dans ce pays. Nul doute que la Libye de la transition ne fera pas uniquement face au néant institutionnel hérité du règne de Kadhafi. Les intérêts des puissances occidentales ayant dirigé la guerre contre le régime de Kadhafi pèseront lourd sur la trajectoire de la transition. Pour le FFS, «les militants algériens pour un Maghreb des peuples démocratique et prospère souhaitent que le peuple libyen puisse rapidement s'unir autour d'une direction nationale représentative en mesure d'asseoir un Etat de droit démocratique et souverain».Les derniers bouleversements en territoire libyen ont été aussi une opportunité pour le FFS de rappeler un de ses idéaux, à savoir la construction d'un Maghreb des peuples. Le Front des forces socialistes relève à ce propos que «voisins immédiats de la Libye, les militants algériens pour un Maghreb des peuples démocratique et prospère souhaitent que le peuple libyen puisse rapidement s'unir autour d'une direction nationale représentative en mesure d'asseoir un Etat de droit démocratique et souverain». Tout en rappelant son attachement pour les mouvements des peuples en quête de liberté, le FFS dit avoir pris une position conjointe avec d'autres partis maghrébins afin de soutenir le mouvement du peuple libyen sur la voie de son émancipation du joug autoritaire. Insistant sur les risques, de natures diverses, qui entourent la période de transition, le FFS émet le vœu de voir le peuple libyen «recouvrer sa liberté, son entière souveraineté et trouver la meilleure voie vers la construction d'un Etat de Droit avec le moins de pertes possibles». A.Y.