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Fruits, légumes et viandes entre les mains des spéculateurs
Alors que les prix des produits de large consommation ont été respectés
Publié dans La Tribune le 03 - 09 - 2011


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Malgré les engagements et les menaces de sanctions annoncés par les pouvoirs publics, le marché constantinois, à l'instar de tous les autres du pays, a été pris de fièvre, à l'occasion du dernier mois de ramadhan. La formule retenue pour justifier la pratique libre des prix sera que les commerçants ne font qu'appliquer la loi de l'offre et de la demande, même si la première baisse par le fait de spéculateurs qui interviennent à tous les niveaux sans qu'on puisse les situer précisément et les neutraliser, en l'absence d'une vision plus claire de l'organisation réelle des marchés et des données précises sur les flux de marchandises qui y transitent.
Pour sa part, le consommateur est cet autre paramètre non maîtrisé ni encadré, mais qui participe à ce déséquilibre. De tout temps, la période de Ramadhan s'est caractérisée par une mercuriale indisciplinée et un surcroît de consommation irréfléchi. C'est là un constat que tout le monde a fait et une réalité qui est illustrée par ces quantités de pains qu'on trouve parmi les ordures. C'est à se demander si certains consommateurs ont toute leur raison quand ils font leurs emplettes. Il y a, certes, la faim qui creuse le ventre, l'envie qui voile le bon sens, mais cela ne peut aucunement expliquer cette frénésie observée chez ces consommateurs qui sillonnent les marchés l'œil aux aguets et pressés de mettre dans leurs paniers tout ce qui attirera leur attention et éveillera leur sens gustatif, à n'importe quel prix, même se ce sont des produits de seconde nécessité. Cette fièvre rend le marché encore plus instable, plus cher et, par ricochet, ouvrira la voie à des spéculations qui jouera sur l'offre, qui à user de rétention si le produit est disponible en abondance sur le marché.L'éternelle échappatoire des commerçants, dans pareille circonstance, est la libre pratique des prix avec cette tendance à l'envol. Tous les marchands se cachent derrière cette formule devenue à la longue le leitmotiv dès lors que les lois régissant les prix et imposant leur plafonnement se limitent pour l'heure aux produits de large consommation. Même les responsables du secteur s'abritent derrière cette explication faute de données fiables sur les capacités de production et sur les véritables pourvoyeurs de marchés avec lesquels on pourrait élaborer un plan de vente pour le moins fluctuant par pics, mais demeurant gérable pour les Directions de wilayas de contrôle des prix, de la qualité et de la répression des fraudes (DCP) et accessible aux clients. Ce n'était pas le cas pour le ramadhan de cette année. «On ne peut pas mettre derrière chaque détaillant ou grossiste un contrôleur. Il existe plus de 40 000 commerçants recensés à Constantine. En outre, la normalisation du marché est affaire en premier lieu du consommateur», affirme le chef de service chargé de ce volet au niveau de l'organisme public.Ainsi, il apparaît clair que les diverses formules mise en place par la tutelle pour réguler et organiser les activités commerciales n'ont pas eu les effets escomptés sur le déséquilibre qu'a connu le marché avant, durant et après le mois sacré. Chaque commerçant trouvera les arguments et explications justifiant la hausse de ses prix. Et le diktat imposé par les fournisseurs et tous les intermédiaires qui sont en position dominante, continue de saigner à blanc les consommateurs. Du côté des services administratifs régissant les marchés, pour la nième fois, on ressert le rapport offre-demande et la libéralisation des prix qui ne peuvent être à la faveur du consommateur que lorsque ce dernier se disciplinera et s'organisera. Exception faite des prix de produits plafonnés par l'Etat, c'est-à-dire le sucre et l'huile, «le marché ne peut pas être régulé avec une consommation anarchique de la part des citoyens qui se ruent vers des grandes surfaces et amassent sans réserve des quantités non négligeables de tous types de produits. Pour s'en convaincre, cet état a été perçu à la veille du mois de ramadhan. Ce rush avait provoqué une psychose», a fait remarquer le responsable de la DCP de la wilaya de Constantine, M. Bouzoubia. Aussi, ce responsable appellera-t-il à une organisation de tous les segments du marché pour maintenir la mercuriale fiable et de surcroît respectée par l'ensemble des détaillants et des grossistes.
Des saisies et des fraudes ont marqué le mois
A Constantine encore une fois les bilans ficelés par la DCP font ressortir cette flambée des prix avec un écart inquiétant comparativement à l'année écoulée. Ce qui vient confirmer le malaise qui ronge la régulation et le non respect des lois du commerce. Malheureusement, avec la formule susmentionnée (libre pratique des prix) les revendeurs n'ont pas baissé d'un iota leur mercuriale après l'avoir annoncée brûlante dès le début du carême. A l'exception des prix des viandes blanches qui ont enregistré un léger fléchissement, les autres produits à l'exemple des fruits et légumes sont restés hoers de portée des modestes bourses. «D'autres barons ont accaparé le marché des fruits et légumes et imposent leur prix à leur guise», souligne une source proche de la DCP. Les grossistes se cachent, eux, derrière le non respect des prix en incriminant les marges bénéficiaires que prennent les détaillants.Tout le monde se rejette la balle, et ça n'arrange que les commerçants sous l'œil impuissant des services compétents qui ne peuvent intervenir quand il y a un déséquilibre entre l'offre et la demande. Ainsi, le constat est le même. Il n'a pas différé des autres selon les enquêtes de ces dernières années. Les prix des produits de large consommation ont été respectés, sauf pour la semoule qui a enregistré une hausse de plus de 5%. Les contrôleurs ont pu verbaliser 52 cas ayant enfreint les marges bénéficiaires imposées.En ce qui concerne le travail sur le terrain (inspection des marchés et points de vente) effectué par les 45 brigades mixtes réparties à travers la wilaya (20 pour les pratiques commerciales et 25 pour le contrôle de la qualité), on a relevé de nombreuses anomalies. Pour les pratiques commerciales, la direction du Commerce fait état de 1 629 interventions effectuées durant le mois sacré. 1 111 infractions, 1 096 procès-verbaux avec plus de 60 propositions de fermeture ont été ainsi matérialisées. Le montant des ventes non facturées s'élève à plus de 1,4 million de dinars.S'agissant de la qualité des produits mis en vente, elle n'a pas échappé à l'examen. Selon le chargé de communication du même organisme, on apprend que, sur les 2 249 inspections réalisées par les brigades, 633 transgressions sont relevées. 627 commerçants sont verbalisés avec 41 propositions de fermetures. En plus, 5,336 tonnes de marchandises impropres à la consommation ont été saisies. «Plus de 50% des produits représentent des viandes rouges et blanches», indique notre source évaluant le montant global à 1,08 de million de dinars pour toute la marchandise douteuse confisquée.


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