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L'entraîneur et le «bricoleur»
Le métier a besoin de retrouver sa valeur
Publié dans La Tribune le 05 - 10 - 2008


Photo : Riad
Par Amirouche Yazid
Exercer le métier d'entraîneur en Algérie n'est pas seulement synonyme de gros salaire à la fin du mois ni de signature d'un contrat en contrepartie d'une somme qui fait rêver tous les salariés du pays. Etre entraîneur de football ne peut se réduire à une présence régulière dans les colonnes de la presse spécialisée. Etre entraîneur, c'est présenter et représenter une valeur, une dignité, une personnalité et une compétence. Sans ce principe, l'entraîneur algérien est proche du simple bricoleur du coin, qui exerce dans la discrétion et loin des feux de la rampe, que de Sir Alex Ferguson, manager de Manchester United depuis 22 ans.
Après plus de quarante éditions du Championnat national, il y a manifestement raison à établir une ébauche de classification des techniciens. Le métier peut ainsi être scindé en deux catégories. Celle qui fait honneur, nonobstant la rudesse de l'environnement direct, au métier, et celle, sans le moindre scrupule, qui le vide de son charme et de son aura. A tout seigneur, tout honneur. Commençons par celle qui force encore le respect.
Des techniciens fiers de ce qu'ils font existent encore en Algérie, n'en déplaise à une partie des acteurs du football national qui veulent décréter, faussement par ailleurs, les limites des coaches nationaux, leur préférant ceux qui viennent d'outre- mer. Ils ne sont pas nombreux les entraîneurs de cette trempe. Ceux qui évoluent selon des critères objectifs et avec ce qu'il y a de rationnel dans la pratique de ce sport. Ils sont néanmoins là pour maintenir en vie la place de l'entraîneur au peloton de l'échelle. Leur recette n'est pas tirée d'une magie.
Ils se sont défini une ligne de conduite nullement irréprochable. Bien que des cercles n'hésitent pas à tirer sur cette catégorie de techniciens dès que les équipes qu'ils entraînent enregistrent des contre-performances pour lesquelles ils ne sont pas les responsables exclusifs.
Le mérite de cette espèce de coaches, en voie de disparition certes, réside dans le fait qu'ils respectent leur métier. Pour preuve, ils ne se hasardent pas à prendre en main un club dont la gestion et le management sont plutôt proches des calculs de l'épicier du quartier. Et quand ils se retrouvent dans un environnement hostile, ils
tentent tant bien que mal de résister.
Mais ils finissent hélas par abdiquer pour des raisons qui relèveraient de l'amateurisme, le véritable mode de gestion cher à nos présidents. La valeur de ces coaches se vérifie également au milieu de la compétition qui voit plusieurs techniciens limogés soit à cause des résultats négatifs soit suite à une pression du public, sinon conséquemment à un mouvement de rébellion mené par un groupe de joueurs habitués à un statut de nabab au temps du précédent entraîneur. Il est très rare que des entraîneurs prennent en charge une équipe en plein championnat. Ils refusent ainsi d'assumer le résultat du travail accompli par leur prédécesseur, si réussi soit-il. Pour eux, le travail d'un entraîneur ne s'évalue pas en l'espace de quelques mois. En Algérie, des coaches ont été virés de leur poste pour avoir perdu un match «spécial». Si le driver ne parvient pas à faire comprendre à son environnement direct, joueurs, dirigeants, supporters et médias, que ladite rencontre n'a rien de spécial, il finira par payer la facture de la rue. L'exemple le plus édifiant a été livré en ce début de saison par la formation de l'USM Annaba qui s'est séparée de son technicien Rachid Belhout après des résultats en deçà des aspirations de la direction du club. Cette dernière a-t-elle réellement entrepris les opérations à même de réaliser ce qui a été prévu ? Assurément pas. Ce n'est pas la pléiade de joueurs qualifiés de talentueux qui garantirait un bel parcours et une consécration à la fin de la saison. Après six rencontres jouées, Belhout n'est plus le driver des Tuniques rouges. Il était pourtant investi dans une mission autrement plus sérieuse, celle qui consiste à apporter dans le club annabi de nouveaux modes de gestion à la hauteur des moyens financiers que mobilise le boss Menadi, et des attentes de la belle et hospitalière Annaba.
Nul n'est parfait. Belhout n'avait pas pris la précaution d'inspecter la maison des Usmistes de l'Est. Il a cru naïvement pouvoir bâtir une équipe compétitive en un laps de temps très court.
Non impliqué dans l'opération de recrutement à l'intersaison, l'ex-coach de l'USM Annaba a été confronté à un casse-tête pour former la charnière centrale de son onze rentrant. C'est un simple détail, mais il est assez révélateur sur les conditions ayant conduit Belhout à atterrir au bord du Seybousse sans en connaître
la composante.
Les trabendistes du banc de touche
L'argent ne mène pas forcément au sacre. Il faudrait des gens qui maîtrisent sa gestion pour prétendre au succès. Arrivons maintenant à cette catégorie de techniciens qui participent constamment à la dévalorisation de ce métier. Cette «promotion» est manifestement plus étoffée. Des techniciens se disputent en effet les déclarations et les actes les plus rétrogrades. Ils sont malheureusement nombreux à n'exprimer aucune gêne en prenant les destinées techniques de plusieurs formations pendant une seule saison. Aujourd'hui que la communauté du football déprécie les entraîneurs, c'est indiscutablement à cause du comportement de la majorité de nos techniciens tentés plus par le trabendo que par l'esprit professionnel dans l'exercice du métier. Il est tout à fait clair que l'entraîneur doit travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Il peut arriver à ce stade sans empiéter sur la morale du métier.
Nous sommes néanmoins en face d'une catégorie de coaches qui, avec les saisons qui passent, interdit le respect. Quand un technicien, titulaire d'un diplôme de formation d'un institut spécialisé en football, se propose de lui-même pour driver une équipe, il y a matière à s'interroger sur l'esprit d'exercice du métier. Il y a plus grave dans le circuit du football national : des entraîneurs ont signifié à des présidents, à la faveur d'un appel téléphonique, leur disponibilité à rejoindre tel ou tel club sans émettre la moindre condition liée à l'environnement du travail. D'autres franchissent le Rubicon en recourant à un procédé franchement indigne. «X est en contact avancé avec la direction du club Y. Mais, aux dernières nouvelles, nous apprenons que X vient d'être sollicité par le club Z qui est prêt à casser sa tirelire pour s'assurer les services de ce technicien convoité par d'autres clubs du Golfe.» On peut lire ce passage dans les médias.
Il n'y a pas néanmoins d'information véridique à la lecture de cette déclaration. La vérité réside dans le fait que le coach X, toute honte bue, a suggéré à son «ami» journaliste spécialisé d'inclure son nom parmi les techniciens sollicités par des clubs à la recherche d'«un technicien à la mesure de ses objectifs». Résultat de la partie : n'est pas entraîneur qui veut. Il ne suffit pas de faire ses classes dans une école ou d'avoir réussi une carrière de footballeur de haut niveau pour prétendre gérer une équipe de première division.


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