Le président palestinien, Mahmoud Abbas, rencontrera, début février prochain dans la capitale égyptienne, le Caire, le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Khaled Mechaâl. La réconciliation nationale semble être l'objectif principal des dirigeants palestiniens dans la perspective des prochaines batailles. C'est aussi dans cette optique qu'une délégation égyptienne se rendra dans la bande de Ghaza ainsi qu'en Cisjordanie en vue de surveiller le processus de la mise en œuvre de la réconciliation. L'unanimité semble de mise : la réconciliation est un passage obligé pour les palestiniens dans leurs lutte contre l'occupation.Mahmoud Abbas a d'ailleurs affirmé que les démarches pour obtenir l'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine et la condamnation de l'occupation israélienne se poursuivaient malgré les «rencontres exploratoires» avec Israël en Jordanie. Pour Abbas, le vote pourrait intervenir à n'importe quel moment à l'initiative d'un Etat membre du Conseil. «Nous pouvons attendre après le 26, l'échéance fixée par le quartette international pour rapprocher les points de vue palestinien et israélien», a souligné le président palestinien.De son côté, le négociateur palestinien, Saëb Erakat, avait affirmé que l'année 2012 serait «l'année des démarches palestiniennes à l'ONU et toutes ses organisations». «Nous continuerons à nous adresser aux Nations unies pour obtenir l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU et à toutes les organisations internationales qui en dépendent, sans exception», dira-t-il.D'un autre côté, les deux principaux mouvements de résistance palestiniens, le Hamas et le Djihad islamique, ont entamé un dialogue qui pourrait déboucher sur une fusion. Le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé à «l'ouverture d'un dialogue approfondi pour parvenir à la fusion entre les deux mouvements», lors d'une rencontre avec une délégation du Djihad. Ces discussions «se déroulent à l'intérieur et à l'extérieur ainsi que dans les prisons israéliennes, au plus haut niveau de la direction» des deux mouvements. Une union entre les deux mouvements de résistance, le Hamas le Djihad, serait «dans l'intérêt de la cause palestinienne et de l'avenir du mouvement de libération palestinien, en particulier dans le contexte du printemps arabe», estiment des observateurs palestiniens.Il s'agit de la première annonce officielle d'un dialogue entre les deux mouvements, qui n'ont pas toujours été en harmonie notamment sur la participation au gouvernement et aux élections, remportées en 2006 par le Hamas et boycottées par le Djihad. Cette initiative intervient au moment où les deux grands mouvements palestiniens rivaux, le Fatah et le Hamas, tentent de traduire en actes leur réconciliation. L'OLP (Organisation de libération de la Palestine) devrait intégrer sous son chapeau le Hamas et le Djihad, qui n'en font pas partie. Revendiquant environ 8 000 militants, la branche armée du Djihad, les Brigades al-Qods, représente la deuxième force combattante dans la bande de Ghaza, loin derrière le Hamas et ses Brigades Ezzedine al-Qassam fort de 20 000 résistants. M. B./Agences
