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Damas sur la voie de Tripoli ?
La ligue arabe saisit l'ONU pour lutter contre la détérioration de la situation sécuritaire en Syrie
Publié dans La Tribune le 30 - 01 - 2012

Bachar Al Assad a perdu ses derniers soutiens dans la région après le retrait de la mission d'observation qui a été mise en place en octobre dernier par la Ligue arabe. L'annonce de la fin de cette mission a enlevé toute couverture politique au régime de Damas qui a poursuivi sa répression aveugle alors que les missionnaires arabes étaient en train de travailler sur le terrain. Le président syrien a soufflé le chaud et le froid en acceptant le plan de sortie de crise de l'organisation panarabe, tout en bombardant des quartiers entiers à Damas et dans les autres villes syriennes sous prétexte de lutter contre les «terroristes» qui cherchent à déstabiliser son pays. Ce qui est qualifié de «terroristes» sont les Syriens qui ont décidé de prendre les armes aux côtés des soldats déserteurs pour se défendre contre la violence systématique des forces de sécurité régulières, accusées d'être derrière les récentes exactions contre des civils désarmés à Deraa d'où est parti la révolte de l'opposition et dans d'autres villes du pays. Depuis le début de l'année, plus de deux cents morts ont été enregistrés par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui fait état quotidiennement de la dégradation de la situation en Syrie alors que Bachar Al-Assad continue d'accuser des parties étrangères de chercher à le déchoir en armant l'opposition. L'Occident, à sa tête la France et les Etats-Unis, est ouvertement accusé de chercher à reproduire en Syrie le même schéma que celui de l'Irak et de la Libye. Le revirement de la Ligue arabe qui a décidé de recourir à l'arbitrage de l'ONU pour le règlement de la crise syrienne a renforcé les convictions du régime de Damas au sujet de l'existence d'un complot contre la Syrie.

Faut-il intervenir militairement en Syrie ?
Le scénario d'une intervention militaire étrangère est-il plausible dans la situation actuelle ? Les analystes sont divisés sur cette question, tout comme l'opposition syrienne qui voit d'un mauvais œil la chute du régime de Damas via l'arrivée d'une armée étrangère comme cela était le cas en Libye dernièrement. «Les Syriens sont généralement hostiles à toute idée d'une ingérence étrangère dans leurs affaires intérieures. C'est une attitude constante de leur part. Elle a été renforcée par le nationalisme farouche dont le parti Baas a fait preuve depuis son arrivée au pouvoir, en 1963», estime Ignace Leverrier, ancien diplomate français lors d'un débat public à Paris, repris par le journal Le Monde. L'ancien diplomate, qui souligne la complexité du cas syrien, ajoute qu'«il est vrai que les expériences régionales les ont plutôt confortés dans cette idée qu'il y avait plus à perdre qu'à gagner dans l'intervention d'une force étrangère à la région. Ce qui s'est passé en Irak, à partir de 2003, les a encore une fois convaincus que, comme l'énonce l'idéologie baasiste, favorable à un règlement par les Arabes des problèmes arabes, il valait mieux éviter de faire appel à des forces étrangères». Mais les pays arabes ont décidé de lâcher Al-Assad, ne voyant plus quoi faire pour arrêter la vague de massacres qui est toujours en cours en Syrie. Il est vrai que le Conseil national syrien (CNS), regroupant plusieurs tendances politiques de l'opposition avait fait appel à la communauté internationale pour protéger les civils, mais cela ne voulait pas dire que les Syriens sont d'accord pour une intervention militaire étrangère.

Le poids de la Russie et de la Chine
La position russe sur les tueries quotidiennes en Syrie a éloigné la perspective d'une ingérence étrangère dans cette crise politique. Moscou a rejeté le dernier plan de sortie de crise arabe et a envoyé dos-à-dos Bachar Al-Assad et l'opposition syrienne. La Russie s'oppose également à l'adoption de toute nouvelle résolution condamnant la Syrie, au Conseil de sécurité de l'Onu, dans lequel elle est membre permanent. «Pour nos partenaires occidentaux, il est inacceptable. Ils ont dit ouvertement qu'il semblait attribuer la responsabilité à deux parties du conflit. Et eux, ils veulent responsabiliser, avant tout, le gouvernement. Soi-disant, dès que le gouvernement cessera de tirer, tout reviendra en ordre et le dialogue commencera. Mais on n'a pas besoin d'expliquer que c'est une approche trop simplifiée, c'est évident. Même en observant les images des événements en Syrie qui sont montrées à la télé, on peut voir que là, des forces sérieuses soutiennent l'opposition contre les troupes gouvernementales et contre la police. C'est pourquoi dans le projet russe, on a mis pour base la conception qui est valable dans une grande mesure, et peut-être même qui devient plus actuelle encore. C'est que les groupes armés deviennent de plus en plus nombreux, ils sont de mieux en mieux armés. Le trafic des armes a lieu. Il faut donc le prendre en compte». La Chine, un autre membre permanent du Conseil de sécurité, s'est rangée du côté des Russes même si elle n'intervient pas trop publiquement dans la crise syrienne.

Quelle solutions donc pour la Syrie?
Depuis l'annonce de la Ligue arabe de sa décision de mettre fin à sa mission d'observation, la situation sécuritaire s'est dangereusement dégradée en Syrie. Un début de guerre civile est observé à Damas où l'armée syrienne libre (ASL) s'est ouvertement engagée dans une lutte armée contre les forces loyales à Bachar Al-Assad. L'ASL, formée majoritairement de soldats déserteurs et d'une partie de civils armés, compte près de vingt mille éléments dont de hauts officiers qui avaient désapprouvé la sanglante répression des manifestants de l'opposition. Son entrée en action avait eu lieu dans plusieurs villes syriennes, notamment à Deir Ezzour et à Deraa et à Homs où l'armée régulière utilise les chars pour éteindre le feu de la contestation qui se radicalise de jour en jour. L'organisation panarabe a décidé de saisir l'ONU et tente d'influencer Moscou pour accepter son plan consistant à organiser une sortie en douce du président syrien Bachar Al-Assad qui refuse de céder à la pression interne et externe demandant son départ du pouvoir et l'installation d'un gouvernement de transition comme cela est en train de se faire au Yémen en ce moment même. Contesté par les Yéménites au début de l'an dernier, l'ancien président Ali Abdallah Salah a quitté son siège de président en échange de son immunité après plusieurs mois de manifestations populaires et d'affrontements sanglants avec les membres des services de sécurité à Sanaa et dans les villes du sud du Yémen. Bachar Al-Assad, dont on avait dit qu'il négociait son exil en Russie, va-t-il quitter le pouvoir en Syrie où ira-t-il jusqu'au bout de sa logique répressive ? Tout penche vers cette seconde option, vu les évènements en cours dans un pays miné par les rivalités ethniques et religieuses et sur lesquelles le régime de Damas joue pour survivre.
L. M.


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