Photo : Zoheir Par Badiaa Amarni La problématique de l'emploi en Algérie demeure entière. Malgré les efforts consentis par l'Etat pour créer de nouveaux postes pour les jeunes sortant des universités algériennes, le problème persiste. A cela s'ajoutent les organismes privés qui ont mis la main à la pâte pour recruter ces jeunes à la recherche d'un éventuel emploi. C'est le cas de SIRA Algérie, entreprise ayant lancé le Salon international de recrutement et des ressources humaines en Algérie (SIRRHA), qui en est à sa 5e édition, lequel se déroulera du 27 au 29 juin prochain au palais des Expositions, Pins Maritimes. Cette manifestation présente deux opportunités aux entreprises participantes : faire connaître leurs offres d'emploi et leur politique en ressources humaines, et découvrir les nouveaux talents et compétences pour leur développement futur. L'objectif recherché est non seulement de promouvoir les compétences locales auprès des entreprises, mais de faire connaître également les offres d'emplois difficiles à faire pourvoir, et, enfin, de faciliter la mobilité professionnelle en Algérie. Ce salon permettra aux diplômés de découvrir les postes motivants à pourvoir et d'affiner leurs techniques de recherche d'emploi en les mettant en contact direct avec des professionnels du monde des ressources humaines. C'est aussi un espace d'information et de contact qui permettra aux visiteurs, qu'ils soient entreprises, institutions, cadres à la recherche d'emploi ou jeunes diplômés, de s'informer sur le nouveau cadre juridique du placement en Algérie et l'évolution de l'emploi avec les salaires attribués, ainsi que sur l'offre dans le secteur de l'énergie, des TIC, des finances et dans l'agroalimentaire, soit la distribution. Une remise de trophée est prévue durant ce salon. Un noueau salon «Entreprendre en Algérie» se tiendra en parallèle, qui a pour but de répondre à l'attente de 25% de participants, lesquels souhaiteraient créer leur entreprise. Selon M. Ouahdoudi, directeur général de SIRA Algérie, leur nombre est estimé à environ 2 500 personnes parmi les 10 000 visiteurs du SIRRHA. 15 000 offres d'emplois proposées lors des éditions précédentes Pour rappel, le bilan des précédentes éditions fait état de plus de 70 partenaires et exposants, de plus de 600 directeurs des ressources humaines, directeurs généraux et Managers. Pas moins de 15 000 offres d'emplois ont été proposées sur les quatre précédentes éditions, et plus de 2700 visiteurs du salon ont trouvé un emploi. Cette 5eme édition verra la participation encore des grandes sociétés à l'exemple de Nedjma, Djezzy, BNP Paribas, Ericsson, Sonelgaz et bien d'autres encore à la recherche de compétences pour les recruter. Cette exposition est en mesure de venir en aide à nombreux chômeurs en Algérie qui sont à la recherche d'emploi, au même titre que beaucoup d'autres cabinets de recrutement créés dans ce sens et qui font les mêmes efforts pour endiguer ce phénomène. Même certains sites d'emplois à l'exemple d'emploitic participent aux actions de l'Etat pour en finir avec le monstre du chômage qui ne choisit pas l'âge ni encore le sexe. Toutes ces actions viennent, en effet, en compléments des différentes actions entreprises par le gouvernement algérien qui a mis en place des dispositifs d'aide à l'emploi à l'exemple de l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes), et le micro crédit qui ont contribuer à booster la création d'emploi notamment des PME. Pour ce secteur des PME plus précisément, les objectifs semblent atteints à en croire ses responsables, puisque rien qu'en 2006 prés de 95 000 emplois ont été crées. Selon un bilan officiel, les PME Algériennes privées et même publiques emploient actuellement un total de 1,2 millions de personnes. Le secteur des services est le plus prisé des créateurs de PME et compte pas moins de 123 782 entités, suivi du bâtiment et travaux publics 90 702 entreprises, et l'industrie avec 51 343 entités. Une nouvelle stratégie de promotion de l'emploi Ajoute à tous cela un nombre de 150 000 nouveaux locaux entrain d'être construits à travers l'ensemble du territoire national au profit des jeunes, et ce à raison de 100 locaux par wilaya. Ces espaces sont destinés aux jeunes chômeurs qui ont une idée de développer une activité dans le domaine des services. L'ANEM (agence de l'emploi en Algérie) est aussi chargée de collecter les demandes d'emplois. Elle enregistre chaque année pas moins de 300 000 nouvelles inscriptions et reversent en retour 100 000 demandeurs d'emploi dans le marché du travail. L'objectif du gouvernement à travers toutes ces actions est de créer en moyenne 400 000 emplois chaque année. Et les efforts ne s'arrêtent pas puisque récemment Hamid Temmar ministre de l'industrie et de la promotion des investissements a annoncé, jeudi dernier, à l'Assemblée populaire nationale que 18300 postes d'emplois seront crées prochainement. Selon lui, il s'agit là du programme d'emploi présenté par les nouveaux acquéreurs des entreprises publiques privatisées. Pour sa part, le ministre de l'emploi Tayeb Louh avait exposé au conseil du gouvernement, en Mars dernier, la nouvelle stratégie de promotion de l'emploi en Algérie qui repose essentiellement sur la mise en place d'un dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. Trois types de contrats d'insertion sont proposés. Le premier concerne les chômeurs diplômés dont le salaire sera subventionné par l'Etat sur une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans et qui aboutira à un recrutement définitif, le deuxième destiné aux jeunes chômeurs sortants des centres de formation professionnelle ou ayant suivi un stage d'apprentissage, employés au sein des entreprises qui sous-traitent avec les collectivités locales, (voirie, éclairage...) dont le salaire sera subventionné par l'Etat sur une durée d'une année. Le troisième type de contrat est appelé formation insertion et concerne les demandeurs d'emploi sans formation ni qualification qui seront recrutés au sein des entreprises artisanales. La mise en place de cette nouvelle stratégie devra réduire le taux du chômage et le ramener à moins de 9% d'ici 2009, de même que la création de 450 000 nouveaux postes d'emplois permanents par année. Cette même stratégie, avait encore déclaré le ministre, va permettre d'améliorer le taux d'intégration des travailleurs contractuels à 33% contre 12% actuellement. Et de rappeler que les entreprises algériennes adhérents à ce dispositif, bénéficieront d'avantages fiscaux.
