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Un minimum de commodités pour une vie décente
Gaz, électricité, eau, routes, transport…des populations entières crient leur ras-le-bol
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2012


Photo : M. Hacène
Par Karima Mokrani
Problèmes de raccordement aux deux réseaux de gaz naturel et d'électricité, perturbations dans l'alimentation en eau potable et défection sinon absence de conduites d'assainissement, mauvais état des routes, manque de moyens de transport, manque de structures hospitalières et d'équipements sanitaires…des insuffisances et des défaillances à n'en plus finir dans un pays qui se vante de disposer de plus de 180 milliards de dollars de réserves de change et 2,22 milliards de dollars d'excédent commercial (janvier 2002). «L'argent c'est pour eux, ce n'est pas pour nous» lancent des citoyens indignés par le «cynisme» des hommes politiques qui s'engagent dans la campagne électorale, avant même son lancement officiel, et détournent leur regard de la misère vécue par des centaines de personnes durant cette période de froid glacial.A Iferhounène, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, des citoyens se sont donné rendez-vous pour brûler ensemble leurs cartes de vote. Une manière de dire leur rejet total des prochaines élections législatives, voire de toutes les élections parce qu'elles ne répondent pas à leurs attentes. Les citoyens, à Iferhounène et ailleurs, contestent la gestion des affaires courantes de la commune. Ils agissent de la sorte pour exprimer leur désir d'un changement profond en matière de gouvernance. En fait, les mécontents s'élèvent contre le système de manière générale. Le cordon est coupé et ce ne sont pas les déclarations de bonnes intentions, se multipliant à l'approche des rendez-vous électoraux, qui vont changer les choses. Dans de nombreux villages et même de villes, en Kabylie et ailleurs, des citoyens sont sortis dans la rue manifester leur colère contre la mauvaise gestion de la crise du gaz butane. Ils ont brûlé des pneus, coupé des tronçons routiers…et affirmé leur ras-le-bol de devoir attendre, encore des mois, voire des années, l'arrivée du gaz naturel dans leurs foyers. La crise du gaz butane durant cette période hivernale a mis à nu la gestion des responsables locaux en Kabylie et dans d'autres régions montagneuses et reculées du pays. Et pas seulement, puisque ce problème se pose également dans les grandes villes dont Alger qui compte toujours de nombreuses habitations qui n'en sont pas dotées.
A Mahelema, à Saoula, à Bach Djerrah, à Bab El Oued, à Dergana…et bien d'autres localités, des citoyens de tous âges ont improvisé des rassemblements et des manifestations de rue pour réclamer le lancement des travaux de raccordement au réseau de gaz de ville, sensé mettre fin à leur détresse quotidienne. Les législatives étant aux portes, les représentants des collectivités locales ne trouvent pas mieux que d'assurer les concernés de la prise en charge de leurs doléances. Passées les législatives, les promesses seront oubliées et les citoyens à nouveau livrés à leur sort.

Prestations médiocres
Dans un communiqué faisant suite à l'enregistrement de pics record de consommation d'électricité, Sonelgaz a recommandé à ses clients la modération. A première vue, la réaction paraît normale. «C'est normal qu'ils appellent à la modération parce qu'il y a réellement surconsommation de l'énergie électrique. Il y a surtout gaspillage et cela n'est pas sans causer des pannes et des perturbations dans le réseau de distribution de l'électricité» estiment certains abonnés. Un avis pas du tout partagé par d'autres: «Au lieu de régler le problème dans le fond, ils envoient des communiqués appelant à la modération. C'est mesquin» s'indigne un homme d'une quarantaine d'années. Selon ce dernier, le vrai problème est dans la faiblesse du taux de raccordement au réseau de gaz naturel, dans l'anarchie caractérisant la distribution des bonbonnes de gaz butane, dans les conflits entre les services de Sonelgaz et ceux des collectivités locales, parfois même avec des citoyens qui refusent le passage des conduites de gaz et d'électricité par leurs terres. Aussi, La douleur est plus intense dans les wilayas de l'intérieur et du grand sud dont de nombreux foyers restent sans électricité jusqu'à ce jour. La souffrance des villages de Kabylie et de certaines localités enclavées d'Alger n'est que la partie visible de l'iceberg. Le problème est dans la politique énergétique mise en place depuis des années, qui tarde à donner ses fruits sur le terrain.Les mêmes problèmes se posent en matière de couverture sanitaire des populations malgré les déclarations optimistes des officiels, faisant état du déploiement de grands moyens matériels et humains pour répondre aux besoins des personnes malades. Le ministre de tutelle, Djamel Ould Abbès, ne manque pas une occasion pour dire que l'argent est disponible en grande quantité et avec lui, la volonté politique de tous les dirigeants. La réalité sur le terrain est toute autre. Même chose pour les établissements scolaires qui, malgré les grandes réalisations effectuées dans le domaine, ne disposent pas des commodités nécessaires pour motiver les élèves. Des proches du domaine de la santé relèvent une progression du phénomène de l'incontinence chez les enfants scolarisés, dans plusieurs wilayas du pays, durant cette période hivernale, à cause de l'absence du chauffage dans les écoles. Ceci, soit par manque d'appareils de chauffage, soit pour non raccordement des établissements au réseau de gaz naturel. Au niveau des bureaux de poste, la situation est loin d'être meilleure. Les titulaires des comptes CCP, notamment les retraités, souffrent au quotidien. Espaces exigus, manque de liquidités, non disponibilité du personnel…Bref, une grande anarchie dans le fonctionnement de ces structures relevant d'Algérie Poste. Le décor est encore plus décevant au niveau d'Algérie Télécom. «On vient leur donner de l'argent et on doit les supplier. C'est tous les jours comme ça…Insupportable. Pauvre Algérie !!!», s'écrie un homme, la cinquantaine, devant un guichet de la direction commerciale d'Algérie Télécom. L'homme n'est pas le seul à se plaindre de cette situation. «Cela fait plus d'une heure que j'attends et une fois arrivée devant la bonne dame, elle me dit que l'ordinateur est en panne…». Des situations du genre sont vécues en permanence au niveau des agences de SEAAL: «Le micro est en panne, revenez tout à l'heure, sinon une prochaine fois».

Politique de marketing
Ce sont pourtant des institutions qui engagent de grands moyens financiers en matière de marketing. Les ministres en charge de leur développement sillonnent en permanence le pays pour donner une meilleure image de leurs secteurs respectifs. Ils font de grandes déclarations, reprises par tous les médias au lendemain de leur visite dans les wilayas. Ils avancent des chiffres très rassurants et annoncent des projets ambitieux. Mais ça en reste là. En 2012, pour payer sa facture d'électricité, d'eau, de téléphone, il faut y consacrer toute une journée. L'argent du contribuable est dépensé en grande quantité pour des résultats peu probants.


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