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L'aviculture mise en difficulté par le marché informel et l'instabilité de la matière première
TIZI OUZOU
Publié dans La Tribune le 25 - 03 - 2012


Photo : Sahel
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

La filière avicole traverse une période difficile dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis l'année 2008 qui a vu l'apparition de la grippe aviaire à l'échelle mondiale, les difficultés s'accentuent pour les éleveurs et se répercutent sur le fonctionnement des abattoirs. Essentiellement à cause de l'instabilité du prix de la matière première nécessaire pour la production de l'aliment. Cela pour les éleveurs y compris ceux qui ont opté pour la production d'œufs. Les abattoirs, quant à eux, vivent le calvaire du marché informel qui se manifeste par l'existence de tueries clandestines un peu partout à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Des tueries qui non seulement mettent les abattoirs agréés en difficulté mais aussi la santé des citoyens en danger, puisque la procédure sanitaire réglementaire n'y est pas respectée. C'est du moins ce que dénoncent des intervenants dans la filière que La Tribune a interrogés dans cette wilaya.C'est le cas d'un poulailler, sis près de Taboukert, sur le territoire de la commune de Tizi Rached, qui vit des difficultés depuis son entrée en production entre 2009 et 2010. Créé dans le cadre du dispositif Ansej, ce poulailler spécialisé dans la production d'œufs a subi de plein fouet la crise née, il y a près de deux années, de la cherté de l'aliment, ayant coïncidé avec une baisse importante du prix des œufs sur le marché. Aziz Khali , le propriétaire de ce poulailler, était obligé de céder ses œufs entre 110 et 140 dinars le plateau, alors que le prix de revient à cette époque vacillait entre 170 et 180 dinars le plateau. Une perte sèche imposée par un marché instable laissé à la merci du cours mondial de la matière première. Imposée également par le nombre de plus en plus croissant des poulaillers que de nombreux jeunes, comme lui, ont pu réaliser grâce aux différents dispositifs d'aide à l'emploi. De nombreux producteurs ont inondé le marché et ont, de ce fait, provoqué une baisse des cours qui a été fatale à nombre d'entre eux. Aujourd'hui et après la fin de cycle qui nécessite de nouvelles poules pondeuses, notre interlocuteur se dit incapable de s'approvisionner. Pour remplir mon poulailler de 360 m⊃2;, j'aurais besoin de plus de deux millions de dinars», dit Aziz avec une certaine amertume, non sans faire savoir qu'il est incapable de trouver cette somme. Pis encore, le jeune promoteur trouve des difficultés même à rembourser son prêt bancaire, d'où son souhait de voir «le président de la République tenir sa promesse allant dans le sens de l'effacement des dettes des agriculteurs».Pour cet autre éleveur qui fait dans la production de poulets pour la consommation, le mal de cette filière vient de la multiplication de petits poulaillers, gérés généralement par des jeunes sans expertise et sans expérience. Pour lui, la nature géographique de la wilaya, notamment son relief accidenté, ne permet pas de réaliser des poulaillers avec de grandes capacités de production. Des grandes surfaces qui répondent aux normes universelles avec notamment des humidificateurs et autres panneaux sandwich (isolants à placer sur les toits des poulaillers) qui protègeraient les poules dans de grands hangars. Des instruments très onéreux qui ne sont pas à la portée des jeunes éleveurs qui débutent sans expérience et sans moyens. L'instabilité de la production vient du fait que les petits producteurs sans moyens adéquats sont incapables de produire en saison estivale, avec le manque de ces outils de protection contre la chaleur. La multiplication du nombre d'éleveur a noyé le marché à un certain moment, ce qui a provoqué la baisse des prix qui a mis en difficulté les éleveurs eux-mêmes. Des difficultés à une baisse de production engendrent automatiquement une hausse des prix. Voilà le cercle vicieux dans lequel l'aviculture patauge dans la wilaya de Tizi Ouzou où en ce moment le prix du plateau d'œufs ne descend plus sous la barre des 320 dinars, alors que le poulet est cédé à 300 dinars le kilogramme.Cette situation se répercute irrémédiablement sur l'activité des abattoirs de volaille qui trouve souvent des difficultés à se procurer du poulet sur le marché. Particulièrement quand le poulet n'est pas rentable pour l'éleveur qui préfère renoncer à produire quand le prix de l'aliment est trop élevé sur le marché. Mais la pire des difficultés que vivent les propriétaires d'abattoirs avicoles, c'est bien la concurrence déloyale qu'ils subissent de la part d'opérateurs clandestins qui activent au vu et au su de tous. Des tueries clandestines à l'air libre qui constituent non seulement un frein pour l'activité légale mais aussi et surtout un danger permanent pour le consommateur. Samir Chernaï, qui gère les abattoirs Chernaï implantés dans la zone d'activité de Tala Athman, en sait quelque chose. Une activité qui se répercute indéniablement sur les ventes des abattoirs activant dans la légalité, en plus du fait que le prix de revient connaît une hausse pour différents paramètres. Des paramètres liés aux charges, comme les taxes et les impôts mais aussi à la masse salariale et autres dépenses inhérentes aux conditions de vente imposées par la réglementation comme l'emballage (barquette, cellophane et étiquette).Notre interlocuteur n'omet pas de signaler que les tueries clandestines commercialisent du poulet qui ne répond pas aux normes contenues notamment dans le HACCP (Hygiène Alimentaire Contrôle et Critique de la Production) nécessaire pour obtenir un agrément des pouvoirs publics, et contenant des conditions rigoureuses, particulièrement en matière de santé publique. Les abattoirs clandestins vident leur poulet partiellement, en violation de la réglementation, dit encore Samir Chernaï qui regrette que des restaurateurs de la wilaya de Tizi Ouzou s'approvisionnent dans les tueries clandestines essentiellement pour une question de prix, négligeant de fait la question de l'hygiène publique. «C'est cela le problème le plus grave que les abattoirs avicoles rencontrent à Tizi Ouzou», ajoute le jeune gérant non sans montrer de l'amertume quant au laxisme des autorités publiques devant ce phénomène qui met en danger la santé du consommateur.


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