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«Non, je ne regrette rien. Mieux, j'assume tout»
Réponse de Zohra Drif-Bitat à Marianne
Publié dans La Tribune le 02 - 04 - 2012

Non je ne regrette rien. Mieux, je revendique tout. Oui notre guerre de libération nationale était juste, légitime et grandiose. Juste par ses objectifs de libérer le pays d'une colonisation de peuplement dont l'existence exigeait notre mort en tant que peuple et nation.
Légitime car après plus d'un siècle d'un système colonial basé sur la spoliation de la terre, la politique raciste de l'indigénat, la dépersonnalisation et la déculturation, le peuple algérien avait droit à sa terre et son Etat indépendant.Grandiose non pas par ses moyens militaires qui, face à l'armada française étaient dérisoires, mais par ses valeurs libératrices universelles, par le courage et la détermination de ses combattants et par les très lourds sacrifices consentis par notre peuple.L'aveuglement de ceux qui veulent aujourd'hui rogner le pied de l'Histoire pour l'adapter à la chaussure de leurs intérêts, ne pourra pas effacer un fait irréfragable : la guerre algérienne de libération constitue la plus grande œuvre libératrice qu'un peuple a produite durant le 20e siècle.Si je fais ce rappel, c'est parce que se développe depuis une dizaine d'année, comme un courant qui tente de délégitimer toute lutte de libération nationale
en délégitimant notre guerre d'indépendance.Pour ce faire plusieurs procédés sont utilisés.Exit les procédés des nostalgiques de l'Algérie française car trop vulgaires et grossiers pour que l'on s'y attarde.L'autre procédé, et qui nous intéresse, est basé sur un postulat non dit, à savoir l'établissement d'une symétrie insupportable et infamante entre le colonisé d'une part, et le colonisateur d'autre part. Ce faisant la symétrie est établie entre le droit et le devoir de légitime défense du peuple algérien agressé chez lui et sur sa terre d'une part, et les crimes odieux de l'agresseur qui est le système colonial, son état, son armée et sa répression.C'est cette «symétrie» à la fois infamante et relevant du pur révisionnisme entre agressé et agresseur, occupé et occupant, qui permet à ce courant de se pointer aujourd'hui pour exiger de nous des excuses et pourquoi pas demain des réparations ?Evidemment, ce procédé ne peut tenir qu'à la condition d'occulter totalement la nature du système colonial et les méthodes et politiques utilisées par la France pour occuper l'Algérie et l'annexer : génocides, massacres, enfumades, dépossessions forcées, apartheid du code de l'Indigénat, dépersonnalisation, acculturation, etc. Ce procédé ne peut tenir aussi que parce qu'il est porté par un courant qui y trouve des moyens pour justifier des positions et des politiques en relations avec des intérêts et des enjeux qui agitent le monde présent et aujourd'hui.Car je ne suis pas naïve. Je sais bien que des Français sérieux, trop sérieux, historiens, sociologues, écrivains, journalistes… font partie de ce courant et savent parfaitement ce qu'a été le système colonial en Algérie. Ils savent aussi que les Algériens ont gagné comme gagnent la vérité, la justice, la dignité et la liberté face au mensonge, à l'injustice, à l'humiliation et à l'oppression. Je sais aussi qu'ils savent que «la symétrie» qu'ils installent est fausse, injuste et constitue une manière de continuer le système colonial autrement. Au moins sur le plan intellectuel, ce qui n'est pas peu. Mais le continuer où et pour qui ? Nous devons travailler, réfléchir et mobiliser toutes nos énergies pour répondre à ces deux questions. Mais d'ores et déjà nous pouvons comprendre que continuer le système colonial intellectuellement, sert au moins à délégitimer tout combat des peuples qui luttent pour leur liberté, leur dignité et leur indépendance. Le peuple palestinien en
tête.Face à ceux qui veulent continuer la colonisation autrement, mobilisons-nous pour continuer la libération autrement. Organisons un courant de pensées et d'actions civiques et citoyennes pour défendre la vérité sur la lutte héroïque de notre peuple pour son indépendance. Organisons-nous et mobilisons-nous pour être fidèles et dignes de Didouche Mourad qui nous a demandé : «Si nous venions à mourir, défendez notre mémoire».Zohra Drif-Bitat, Moudjahida Zone autonome d'Alger


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