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L'héritage culturel en quête d'héritiers
Puristes et maîtres cherchent relève désespérément
Publié dans La Tribune le 30 - 05 - 2012

«Un maître qui n'a pas eu de maître, n'en est pas un.» Ce proverbe populaire résume parfaitement la valeur de l'apprentissage et l'importance du mentor. La transmission des techniques, savoir et savoir-faire est d'ailleurs le souci de tous les maîtres, et la source de leur frustration quand ils ne trouvent pas les disciples qui en profiteraient et assureraient la relève. Combien de fois n'a-t-on entendu un puriste, un cheikh ou un mâalem se plaindret de la dénaturation d'un art par une nouvelle génération d'artistes qui n'en ont gardé que quelques référents qu'ils ont transformés en ingrédients noyés des fusions de styles et de genres ?Mais à la décharge de cette «nouvelle génération», il n'est pas toujours facile de trouver le maître qui vous enseignerait non seulement l'art mais aussi son histoire, sa philosophie. Hormis les formations de musique andalouse où les aînés prennent en charge l'apprentissage des plus jeunes et la constitution de la relève ainsi que les écoles, instituts et conservatoires assurant l'enseignement «académique» des arts, la musique, la peinture ou la sculpture notamment -mais qui ne sont pas toujours à la portée de tous-, un jeune apprenant, s'il n'a pas la chance d'avoir un initié dans sa famille, est obligé de se débrouiller et se former tout seul. Et il est grandement encouragé dans sa démarche par ces nombreux artistes autodidactes qui ont réussi à s'imposer, voire à faire école. Un des exemples qu'on évoque le plus souvent -il est cité dans l'Encyclopedia Uneversalis- est celui de Van Gogh, autodidacte qui, même s'il a vécu misérablement, sera glorifié après sa mort, et de son contemporain Rochegrosse, un pur produit des ateliers d'art, qui, lui-même, s'il fut respecté et honoré dans les milieux artistiques de l'époque, sera oublié par la postérité. Ces réussites tonitruantes nourrissent la foi en la vocation et le don, et, de fait, disqualifient la formation académique.Certes, le talent est inné et ne peut être inculqué par des cours. Mais c'est un don, un joyau, brut, qui doit être taillé et affiné par l'apprentissage, le travail encadré et l'enseignement pour qu'il brille et émerge. Car, tout art a des techniques de base, voire une philosophie, qu'il faut connaître et maîtriser pour pouvoir évoluer plus vite et plus sûrement vers la perfection et l'excellence. Et dans «maîtrise», on trouve le radical «maître», qui est le vecteur direct pour sa transmission, c'est la ligne droite entre deux points.Evidemment, ces formateurs, encadreurs et enseignants doivent aussi être en phase, au diapason, avec les nouvelles tendances et les goûts de l'époque, auquel cas ils se feront vite disqualifiés. La fusion et la rencontre des cultures constituent la nouvelle vague sur laquelle surfe la nouvelle génération d'artistes. Il s'agira pour les puristes de se mettre au surf et de guider tous ces jeunes, s'ils ne veulent pas voir leur art submergé par la vague. Le défi est de faire de l'art un liant et non cet ingrédient de cette soupe concoctée par la mondialisation de la culture et des arts. Le défi est d'enseigner les arts pour qu'ils soient préservés et pérennisés. Et c'est autant le devoir des cheikhs, mâalim et enseignants que des institutions culturelles et éducatives qui doivent mettre à leur disposition tous les moyens pour mener à bien cette mission.
H. G.

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