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Nkrumah, Aminata, deux voix pour une Afrique debout
Elles sont intervenues en tant qu'invitées du colloque
Publié dans La Tribune le 03 - 07 - 2012


Photo : Riad
Par Amirouche Yazid
Le changement subi par le programme du dernier jour du colloque «libérer l'Histoire» s'est avéré justifié. En donnant la parole aux invités de marque du colloque, entre autres Samia Nkrumah et Aminata Traoré, ce sont des voix africaines qui se sont exprimées. Un cri de fidélité à l'esprit des luttes pour la libération de l'Afrique, de la part de la première, fille du célèbre ex-président Ghanéen, Kwame Nkrumah. Et un cri de raison pour préserver le Mali- et tout le continent avec -, de la part d'Aminata Traoré, femme malienne engagée pour une Afrique développée et surtout sécurisée. Les voix de la raison de Samia Nkrumah et celle d'Aminata Traoré ont été attentivement écoutées par l'assistance. La fille de Nkrumah, qui s'exprimait en langue arabe, a d'emblée mis en évidence le rapport de famille avec l'Algérie dans les années soixante. Elle a ainsi rappelé la place qu'occupait l'Algérie dans les luttes pour la libération des pays africains, dont le Ghana a été le premier à se libérer du joug colonial en 1957. La fille Nkrumah, aujourd'hui pleinement investie dans l'activité politique au Ghana, estime qu'il «est temps pour les Africains de se libérer du point de vue économique, après avoir réussi à acquérir leur indépendance politique». Elle rappela une phrase de son père qui disait, en 1957, que «l'indépendance du Ghana n'a aucun sens s'il n'y a pas une libération de tout le continent». S'en est suivi par la suite l'intervention émouvante et pleine de sens de la part d'Aminata Traoré. Si Aminata s'est vue peut être obligée de souligner «les moments de fierté» vécus par les Africains au lendemain des indépendances, elle aura néanmoins réussi à dresser le tableau réel du continent. «L'Afrique est au cœur d'enjeux énormes», tranche t-elle. Et d'ajouter que «la mondialisation est une guerre. Elle n'est pas déclarée, mais elle est bien là». Sur sa lancée, Aminata taquine les élites du continent. «Nos élites ont intériorisé l'idée d'une mondialisation heureuse». Or, expliquera t-elle, «les inégalités et les injustices se sont accrues». Dans des mots crus, Aminata Traoré estime que «si hier le défi pour les Africains était de libérer les peuples, aujourd'hui, c'est celui d'assurer la sécurité des peuples». Elle évoquait toutes les sécurités. Sur ce qui se passe actuellement au Mali et dans toute la région du Sahel, Aminata fait savoir qu'il est nécessaire «de questionner les enjeux pétroliers et miniers». Au sujet des actes de destruction commis contre des mausolées, l'écrivaine malienne- auteure d'un récent livre intitulé l'Afrique mutilée-, est convaincue qu'il s'agit là de quelques enjeux de la crise. Et de soutenir à propos des mouvements intégristes que «nous n'avons rien fait pour que les islamistes n'existent pas sur notre territoire». Le cri d'Aminata, qui a fortement marqué l'assistance, restera visiblement un des moments forts du colloque organisé par le Cnrpah et la Tribune, qui a pris fin dans la soirée d'hier avec la projection du film «la traversée» réalisé par Elisabeth Leuvry.


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