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Des contraintes sont à lever dans la filière céréalière
POUR RELEVER LE DEFI DE L'AUTOSUFFISANCE
Publié dans La Tribune le 29 - 07 - 2012

Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le nombre de céréaliculteurs s'élève à 600 000. Mais combien sont-ils à obtenir des rendements appréciables ou du moins à la recherche du mieux-faire en productivité ? Une soixantaine tout au plus ! Maigre chiffre en dépit de l'appui matériel et financier accordé ces quatre dernières années par l'Etat à la filière en question, aux fins de booster la production nationale. Des aides qui jusqu'ici ne se sont pas traduites sur le terrain puisque le rendement moyen national, toutes céréales confondues, enregistré à l'issue de la campagne moissons-battages actuelle a été de 17,1 quintaux à l'hectare (19,2 q/ha pour le blé dur). De faibles taux qui démontrent encore une fois que la plupart des céréaliculteurs continuent à se satisfaire de leur faible rendement ou bien leur logique de production ne correspond pas à celle des techniciens et des planificateurs dans le domaine. Ceux-là mêmes n'ont de cesse de marteler en s‘appuyant sur plusieurs expertises que les technologies existant dans le pays permettraient de doubler facilement les niveaux de rendements dans la majorité des zones de production céréalière. «L'utilisation de ces mêmes techniques pourraient donner dans certaines zones et sans irrigation, des rendements de 35 à 50 quintaux à l'hectare pour le blé tendre, de 39 à 63 pour le blé dur et de 45 à 60 pour l'orge à condition d'une application correcte de l'itinéraire technique» soutiennent des agronomes de l'Institut national des grandes cultures (Ingc). Un itinéraire technique qui selon toujours ces derniers est très souvent négligé. Et pour preuve «la majorité des fellahs procède à un simple grattage du sol» constate les techniciens sur le terrain. Une maladresse qui a pour corollaire des rendements dérisoires, voire même en total contradiction avec les potentialités réelles des parcelles ensemencées. Ce que d'ailleurs confirment des études récentes sur le terrain puisqu'il a été démontré que le rendement peut diminuer de 20 à 30% quand on passe d'une parcelle propre à une parcelle très sale et d'un bon lit de semence à un travail bâclé du sol. Autre négligence des fellahs versés dans la céréaliculture : l'utilisation de plus en plus parcimonieuse des engrais mais surtout inefficace car insuffisamment adaptés aux différents sols et climats ce qui ne favorise pas l'augmentation des rendements alors qu'une bonne fumure permet d'aboutir à des augmentations de rendement de l'ordre de 15 à 20%.

Le faux argument du déficit en pluviométrie
Il faut aussi souligner que les fellahs dont les rendements sont maigres expliquent leur faible performance par un déficit de pluviométrie. Un argument qui ne tient plus la route. Et pour preuve il y a de telles différences de rendement entre certaines exploitations et leurs voisines plus nombreuses que la pluie ne saurait tout expliquer. «Mais aussi on ne saurait s'étonner sur la corrélation entre les rendements et les pluies puisque les céréales exigent au minimum 400 mm de pluie pour se développer» expliquent les experts en production céréalière. Et donc pour ces derniers «Il ne peut y avoir qu'une très forte corrélation, souvent linéaire entre la variable itinéraire technique et celle de la pluie dans une même région». Le paradoxe est à ce niveau puisque dans une même région les paramètres «quantité de pluie–nombre de jours de pluie–sécheresse tardive ou précoce» étant égaux. Il faut dire aussi comme le répètent souvent des agronomes à chaque journée d'études organisée par la filière «on ne peut espérer un changement notable et définitif de la production céréalière si les éléments déterminants de la stagnation sont encore présents dans la majorité des exploitations». Ils se résument ainsi : mauvaise préparation des lits de semences ce qui accentue la sensibilité à l'aléa climatique tandis que les travaux de désherbage sont peu ou mal effectués et inefficaces le plus souvent à cause des mauvais dosages et des choix des périodes de traitementinappropriés. Toutes ces déficiences peuvent s'estomper si l'appareil de formation/vulgarisation et de soutien piloté par la filière joue son rôle et que les céréaliculteurs peu performants ou peu enclin à adopter de nouvelles techniques de cultures s'attèlent à opter pour «le mieux-faire» après avoir constaté de visu qu'un voisin respectant l'itinéraire technique peut réaliser de bons rendements. Comme il faut aussi ajouter dans ce même ordre d'idées que la filière se doit de faire comprendre à ses adhérents qu'oublier les possibilités offertes par la panoplie des techniques éprouvées et par la recherche appliquée n'est plus admissible. En fin de compte et devant les enjeux futurs de moins importer de céréales primaires, il est attendu dans la filière des progrès. Ils relèvent des mises au point techniques et des résultats de recherche agronomiques. Deux exigences à prendre en compte si l'on veut que le pays se libère de la très forte dépendance en blé tendre.
Z. A.

Céréaliers performants
Les rendements atteints cette année par certains céréaliculteurs du pays restent sans aucun doute un motif d'optimisme dans la perspective d'une autosuffisance des besoins de consommation nationaux en produit céréaliers. Il suffit pour s'en convaincre de se référer aux volumes de récoltes réalisés dans des régions où l'on s'attendait le moins car très peu enclines à ce type de culture. Des résultats positifs qui tordent le cou à ceux qui soutiennent que l'autosuffisance en la matière est un pari impossible. C'est en effet dans les communes de Babar (au sud de la wilaya de Kenchela), Negrine (Tébessa), Hassi F'hel (Ghardaïa) et Yellel (Relizane) que l'on s'aperçoit vite qu'en respectant l'itinéraire technique préconisé et de pratiquer l'irrigation d'appoint, les rendements obtenus sont très supérieurs à la moyenne nationale qui tourne autour des 17 quintaux à l'hectare. Dans ces contrées du pays, des céréaliers ont réussi là ou d'autres ont failli. «Les bons rendements sont le fruit du respect de l'itinéraire technique et les conduites culturales. L'agriculteur doit connaître tous les détails concernant sa culture, que ce soit la terre, les équipements ou les produits phytosanitaires qu'il faut utiliser sinon le satisfecit ne sera pas au rendez-vous» nous ont rappelé des céréaliers rencontrés lors de la journée du Conseil interprofessionnel des céréales (CIC) organisée par le groupe Benamor à la fin du mois de juin dernier. Non sans nous signifier au passage qu'«il est possible d'améliorer les rendements et la production, pourvu que l'ensemble des céréaliculteurs changent leur mode d'exploitation de leur parcelles et de fournir des efforts supplémentaires car jusqu'à présent ils sont nombreux à continuer de travailler de façon archaïque et pratique, à outrance la jachère.» Comme ils nous ont enfin aussi fait savoir que dans l'objectif d'améliorer la production céréalière à brève échéance, et c'est leur point de vue «l'Etat devrait concentrer ses efforts financiers sur les zonespropices à la culture céréalière.»
Z. A.


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