Infections associées à la précarité, à l'hygiène et la promiscuité, la gale ou, encore, la pédiculose (les poux de tête) sont une véritable hantise pour les parents et les enseignants. Que se soit dans les écoles ou dans les garderies d'enfants, les poux font habituellement leur invasion sur les têtes des enfants, au moment de la rentrée scolaire. Depuis quelques années, la pédiculose semble effectuer un retour en force dans certaines crèches et établissements scolaires. Chaque année, aussi, des cas de gale apparaissent dans de nombreuses régions du pays, comme ce fut le cas en mars dernier, dans la wilaya de Tiaret où pas moins de 150 élèves ont été déclarés. Les parents d'élèves pointent du doigt l'absence de mesures de prévention en milieu scolaire à même de protéger l'enfant des éventuels risques. Face à la défaillance de la médecine scolaire, il est impératif de mettre en place un plan national de santé en milieu éducatif. Pour rappel, les ministères en charge de la Santé et de l'Education avaient annoncé la mise en place de ce plan en vue de promouvoir la santé scolaire. Il s'agit d'un plan qui s'étale sur une période de dix ans (2012-2022) destiné à une population jeune et vulnérable comprenant 8,6 millions en santé scolaire, 1 million en santé universitaire et 500 000 en santé en milieu de formation professionnelle, soit un peu plus de 10 millions de personnes donc, environ, le quart de la population algérienne. Toutefois, la mise en œuvre de ce plan tarde à voir le jour. Actuellement, les chiffres officiels parlent de l'existence de 1 782 unités de dépistage et de suivi (UDS) au sein desquelles exercent 2 260 médecins, 2 023 chirurgiens dentistes, 1 365 psychologues et 2 510 paramédicaux. Mais, concrètement, la santé scolaire peine à jouer pleinement son rôle de promotion de la santé, de prévention et de suivi des élèves en milieu scolaire. A. B.
