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Les Etats-Unis en campagne contre le payement de rançons aux terroristes
Considérant le phénomène comme une grande menace
Publié dans La Tribune le 07 - 10 - 2012

L'Algérie a déjà fait du non-paiement de la rançon un cheval de bataille pour tarir les sources de financement du terrorisme. Cependant, certains responsables occidentaux ont préféré préserver leur popularité en payant des rançons conséquentes aux terroristes que d'adopter une position ferme contre le chantage qui se poursuivra tant qu'il y a des payeurs. Les Etats-Unis ont manifestement compris ce danger et ont décidé de mener campagne auprès de leurs alliés européens pour briser le cercle vicieux. Ainsi, le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le terrorisme et le renseignement financier, M. David Cohen, a cité l'urgence de briser
le «cercle vicieux» des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme «la plus grave menace» en matière de financement du terrorisme. Dans une intervention intitulée «Les enlèvements contre rançon : un défi croissant de financement du terrorisme»,
M. Cohen a exposé les enjeux de ce fléau au think tank Chatham house (Londres), dans le cadre d'une tournée effectuée, la semaine écoulée, en Europe où il s'est réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme, a indiqué le département américain du Trésor. Selon ce haut responsable américain, si la communauté internationale a, certes, obtenu des succès pour contrecarrer les méthodes traditionnelles de financement du terrorisme et affaiblir la capacité d'Al-Qaïda dans la collecte de fonds, «ses groupes affiliés au Sahel et au Yémen font mieux financièrement, en levant d'énormes sommes d'argent à travers les enlèvements contre rançon». A ce propos, il a observé qu'au Mali, en particulier, mais aussi dans une certaine mesure, au Yémen, les groupes Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqap) se sont renforcés, expliquant que l'origine de leur force provient de l'argent accumulé essentiellement à travers cette pratique. «Aqmi et Aqap ont fait de cette tactique un moyen réussi pour générer de l'argent, devenu, aujourd'hui, notre plus grave menace dans le financement du terrorisme», a-t-il mis en garde. Selon les chiffres qu'il a avancés, le gouvernement américain estime que les organisations terroristes ont collecté environ 120 millions de dollars en paiement de rançons au cours des huit (8) dernières années. Pour lui, «Aqmi est probablement la branche d'Al-Qaïda qui a profité le plus des enlèvements contre rançon, en récoltant des dizaines de millions de dollars depuis 2008, et a encore recueilli des fonds importants pour ses opérations d'enlèvements au début de 2012».Constatant, avec inquiétude, l'augmentation continue des montants des rançons exigées, le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme a précisé que le montant moyen d'une rançon par otage payée à Aqmi est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011. «Il devient de plus en plus clair qu'Aqmi utilise les revenus générés par les enlèvements contre rançon afin d'élargir son champ et son influence», a-t-il soutenu. Expliquant que les demandes de fonds par certaines branches terroristes sont allées, parfois, au-delà de rançons, il a fait savoir qu'une filiale d'Al-Qaïda avait même tenté d'extorquer des paiements annuels importants, s'élevant à des millions d'euros par an, auprès d'une société basée en Europe, en échange de la promesse de ne pas cibler ses intérêts en Afrique. Quant à l'utilisation des rançons, M. Cohen a expliqué qu'elles permettent aux groupes terroristes de financer l'ensemble de leurs activités, dont «le recrutement et l'endoctrinement de nouveaux membres, le paiement des salaires, l'établissement de camps d'entraînement, l'acquisition d'armes et de matériels de communication, la préparation des attentats et la formation de prochaines générations des groupes extrémistes violents». Pour le sous-secrétaire au Trésor, un «véritable cercle vicieux» s'est installé en fonction duquel «tout paiement de rançons incite à d'autres opérations d'enlèvements qui, à leur tour, conduisent à la demande d'autres rançons, de façon que chaque transaction encourage une autre». A partir de là, a-t-il insisté, le moyen le plus sûr pour briser ce cycle est de refuser de payer la rançon car, selon lui, si les ravisseurs échouent systématiquement à obtenir ce qu'ils veulent, ils finiront par y renoncer. Pour étayer son analyse, il a attiré l'attention sur le fait que les preneurs d'otages font, généralement, la distinction entre les gouvernements qui acceptent de verser des rançons et ceux qui refusent de s'y plier, constatant qu'Aqmi cible principalement les Européens du fait, a-t-il dit, que des gouvernements européens payent les rançons demandées. A partir de l'ensemble de ces données, M. Cohen a préconisé trois «lignes de défense» pour lutter contre ce fléau. Il a cité, en premier lieu, la prévention en proposant, entre autres, que les gouvernements ou les compagnies d'assurances, notamment, devraient publier des conseils aux voyageurs sur les zones à risque, notamment celles sujettes à des enlèvements contre rançon. Lorsque la prévention échoue, la deuxième ligne de défense consiste, a-t-il poursuivi, à encourager les gouvernements à refuser de faire des concessions aux terroristes, mais tout en gérant la situation et en envisageant des mesures en parallèle, telles des opérations de sauvetage pour libérer les otages en toute sécurité. «Nous devrions convaincre les preneurs d'otages que la probabilité de paiement est trop faible, et que la probabilité d'une réponse énergique est trop élevée», a-t-il clamé. Mais dans le cas où le gouvernement paye la rançon, a-t-il encore suggéré, il resterait une autre piste de défense qui est celle d'empêcher les preneurs d'otages de tirer profit du financement obtenu en essayant de suivre la traçabilité des fonds versés. Tout en avouant que la lutte contre les enlèvements contre rançon est un «effort à long terme», le sous-secrétaire au Trésor chargé du renseignement financier a réitéré que l'adoption et la mise en œuvre par la communauté internationale d'une politique de refus de payer des rançons est incontournable pour mettre fin à cette tendance dangereuse.
A. G.


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