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«Des gouvernements européens payent les rançons demandées»
Les USA appellent à briser le «cercle vicieux» des enlèvements par Aqmi :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 10 - 2012

Couper le financement du terrorisme par le refus de paiement des rançons, comme demandé par l'Algérie, est une mesure qui fait son chemin au niveau de la communauté internationale.
Les organisations terroristes qui bénéficient de réseaux de soutien amassant, dans les années 1990, des sommes d'argent considérables, dans certains pays occidentaux, notamment, recourent, après le démantèlement de ces réseaux au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, aux rapts suivis de demandes de rançons. Une pratique qui constitue une source considérable de financement aux organisations terroristes et qui encourage la poursuite des enlèvements puisque «rentables» pour les ravisseurs. Une sorte de «cercle vicieux» qui piège la paix et la stabilité dans le monde.
«Cercle vicieux» est le qualificatif utilisé par le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le terrorisme et le renseignement financier, David Cohen. Il a appelé à l'urgence de briser le «cercle vicieux» des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme «la plus grande menace» en matière de financement du terrorisme. Dans une intervention intitulée
«Les enlèvements contre rançon : un défi croissant du financement du terrorisme», David Cohen a exposé les enjeux de ce fléau au think tank Chatham house (Londres), dans le cadre d'une tournée effectuée, la semaine écoulée, en Europe où il s'est réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme, a indiqué le département américain du Trésor, cité par l'APS.
Selon ce haut responsable américain, si la communauté internationale a, certes, obtenu des succès pour contrecarrer les méthodes traditionnelles de financement du terrorisme et affaiblir la capacité d'Al Qaïda dans la collecte de fonds, «ses groupes affiliés au Sahel et au Yémen font mieux financièrement, en levant d'énormes sommes d'argent à travers les enlèvements contre rançon», poursuit l'agence de presse.
Il a observé qu'au Mali, en particulier, mais aussi dans une certaine mesure, au Yémen, les groupes Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqap) se sont renforcés, expliquant que l'origine de leur force provient de l'argent accumulé essentiellement à travers cette pratique. «Aqmi et Aqap ont fait de cette tactique un moyen réussi pour générer de l'argent, devenu aujourd'hui notre plus grande menace dans le financement du terrorisme», a-t-il mis en garde.
Selon les chiffres qu'il a avancés, le gouvernement américain estime que les organisations terroristes ont collecté environ 120 millions de dollars en paiements de rançons au cours des huit dernières années. Pour lui, «Aqmi est probablement la branche d'Al Qaïda qui a profité le plus des enlèvements contre rançon, en récoltant des dizaines de millions de dollars depuis 2008, et a encore recueilli des fonds importants pour ses opérations d'enlèvements au début de 2012».
Il a également ajouté que les sommes demandées par les organisations terroristes comme rançons en contrepartie de la libération d'otages augmentent. Les organisations terroristes deviennent de plus en plus «gourmandes», encouragées par le paiement de rançons par certains pays. Constatant, avec inquiétude, l'augmentation continue des montants des rançons exigées, le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme a, en effet, précisé que le montant moyen d'une rançon par otage payée à Aqmi est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011.
«Il devient de plus en plus clair qu'Aqmi utilise les revenus générés par les enlèvements contre rançon afin d'élargir son champ et son influence», a-t-il soutenu. Les filiales d'Al Qaïda «innovent» lorsqu'il s'agit de renflouer leurs caisses. David Cohen explique que les demandes de fonds par certaines branches terroristes sont allées, parfois, au-delà de rançons. Il a fait savoir qu'une filiale d'Al Qaïda avait même tenté d'extorquer des paiements annuels importants, s'élevant à des millions d'euros par an, auprès d'une société basée en Europe, en échange de la promesse de ne pas cibler ses intérêts en Afrique.
«Les rançons financent le recrutement, l'endoctrinement de nouveaux membres»
Quant à l'utilisation des rançons, M. Cohen a expliqué qu'elles permettent aux groupes terroristes de financer l'ensemble de leurs activités, dont «le recrutement et l'endoctrinement de nouveaux membres, le paiement des salaires, l'établissement de camps d'entraînement, l'acquisition d'armes et de matériels de communication, la préparation des attentats et la formation de prochaines générations des groupes extrémistes violents».
Il a expliqué qu'un «véritable cercle vicieux» s'est installé en fonction duquel «tout paiement de rançons incite à d'autres opérations d'enlèvements qui, à leur tour, conduisent à la demande d'autres rançons, de façon que chaque transaction encourage une autre». C'est pour ces raisons qu'il a insisté pour dire que le moyen le plus sûr pour briser ce cycle est de refuser de payer la rançon car, explique-t-il, si les ravisseurs échouent systématiquement à obtenir ce qu'ils veulent, ils finiront par y renoncer.
David Cohen a attiré l'attention sur le fait que les preneurs d'otages font, généralement, la distinction entre les gouvernements qui acceptent de verser des rançons et ceux qui refusent de s'y plier, constatant qu'Aqmi cible principalement les Européens du fait, a-t-il dit, que des gouvernements européens payent les rançons demandées.


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