Photo : Riad Par Badiâa Amarni «Un accord de partenariat dans le secteur de l'industrie entre l'Algérie et l'Espagne est en cours de préparation, dont l'objectif est de rendre durable et stable la coopération bilatérale entre les deux pays». Ce sont là les propos tenus, hier à Madrid, par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani, en marge des travaux du forum économique algéro-espagnol. M. Rahmani a mis l'accent sur «la nécessité de développer des marchés de proximité dans la région», tout en insistant sur l'importance de la complémentarité entre les pays de la Méditerranée. Car, selon lui, «ces marchés de proximité sont plus porteurs et répondent à une nécessité historique et géopolitique». Affichant son souhait de voir les rencontres d'affaires aboutir à des partenariats concrets, le ministre a mis en avant la nécessité d'aller vers un partenariat actif fondé sur la colocalisation et de donner un nouveau souffle à cette coopération. Il soulignera que la crise financière qui frappe de plein fouet l'Espagne «n'est pas un risque pour l'Algérie, mais une opportunité à saisir». Sur la participation des entreprises algériennes au forum, le premier responsable algérien du département de l'Industrie a affirmé qu'«elles sont venues avec des projets concrets à réaliser en partenariat avec leurs homologues espagnoles». Il lancera un appel aux entreprises espagnoles relevant du secteur du bâtiment «à s'impliquer davantage dans la réalisation du programme national de logements», affirmant qu' «un marché d'une dizaine de milliers de logements est à prendre». Evoquant la bonne santé financière et économique de l'Algérie, Rahmani a rappelé que «le pays est engagé dans une nouvelle politique industrielle fondée sur le partenariat», mettant en exergue «les avantages et toutes les facilitations qu'offre le pays aux investisseurs étrangers». Le ministre avait affirmé, à l'APS (Algérie presse service), avant l'ouverture des travaux, que ce forum qui regroupe des opérateurs économiques algériens et espagnols est une aubaine «pour nouer de nouveaux partenariats gagnant-gagnant entre les deux pays». Il ajoutera «nous voulons construire des partenariats produit par produit et projet par projet, pour que les Espagnols ne considèrent pas l'Algérie comme seulement un marché et le partenaire algérien comme une clientèle, mais comme étant un partenaire qui peut partager la valeur ajoutée, dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant où tout le monde est porteur de positivité. Développer des partenariats commerciaux, industriels, technologiques entre les deux pays c'est le but recherché par ce forum économique», a encore souligné le ministre qui a rappelé les potentialités économiques, les opportunités d'investissement et de coopération offertes par l'Algérie pour bâtir un partenariat d'excellence entre les deux pays. Pour rappel, la délégation algérienne, qui se compose d'opérateurs économiques et d'hommes d'affaires des secteurs privé et public, représentant plusieurs secteurs d'activités, dont l'agriculture, le textile, la maroquinerie, les industries papetières, pharmaceutiques, chimiques et mécaniques, examinera avec les chefs des 300 entreprises espagnoles les opportunités d'affaires et de partenariats, dans les deux pays. L'Algérie, à travers cette démarche compte développer un partenariat au-delà du domaine énergétique. L'Espagne est le troisième client de l'Algérie, avec un volume de 7,2 milliards de dollars, et son quatrième fournisseur (3,3 milliards de dollars), selon les chiffres établis par les Douanes algériennes. B. A./APS
Plusieurs investissements espagnols réalisés en Algérie selon l'Andi. 27 projets pour près de 2 milliards de dollars Sur les 35 projets espagnols d'investissement soumis à l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), 27 ont été réalisés pour un montant de 143 milliards de dinars, soit près de 2 milliards de dollars, a indiqué son directeur général, M. Abdelkrim Mansouri. Ce dernier, qui a pris part à Madrid aux travaux du Forum économique algéro-Espagnol, a précisé que «la valeur globale des projets déclarés à l'Agence est de 165 milliards de dinars». Dans une communication sur le climat d'investissement en Algérie, présentée lors de cette rencontre, M. Mansouri fera savoir que 220 entreprises espagnoles activent en Algérie, dont 41% dans le bâtiment. Rappelant les opportunités d'affaires existant en Algérie et le climat très favorable à l'investissement, le conférencier a exhorté les entreprises espagnoles à tisser des relations de coopération. «Nous voulons concrétiser des partenariats équilibrés gagnant-gagnant, et des projets qui nous permettent de réduire notre facture d'importation, des projets en cohérence avec nos stratégies de développement», a-t-il affirmé. Il rappellera que les importations algériennes en 2011 ont dépassé les 46 milliards de dinars, et que des projets de partenariat dans plusieurs filières, entres autres la mécanique, l'électricité, le textile, le cuir, la pharmacie, et l'industrie métallurgique peuvent être réalisés. M. Mansouri n'a pas manqué de rappeler les dispositifs mis en place pour encourager l'investissement productif, notamment la possibilité pour les étrangers de faire appel au financement local, aux institutions de garanties financières et la disponibilité de sociétés de leasing, mais aussi la mise en place de 42 nouvelles zones industrielles pour régler définitivement les problèmes du foncier industriel.
