Photo : Sahel Par Abdelghani Aïchoun La crise du Comité olympique algérien (COA) n'est pas, apparemment, près de connaitre son épilogue. La réunion du Comité exécutif (CE) de cette instance, devant se tenir mercredi en fin d'après-midi, n'a pas pu aller à son terme. Les membres du CE, dont la majorité, rappelons-le, réclame le départ du président du COA, le Professeur Rachid Hanifi, ont contesté l'ordre du jour. Si Hanifi voulait circonscrire le contenu de la rencontre à un seul sujet, à savoir la demande du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) relative à l'éventuelle suspension de Djaafer Aït Mouloud et Ali Bendjemaa, respectivement présidents des fédérations de handball et de judo, les membres du Comité exécutif, quant à eux, ont exigé des discussions autour de la convocation d'une assemblée générale, extraordinaire (AGEX). Une situation tendue qui a poussé le président du COA à lever la séance et se retirer de la réunion. Finalement, cette session du CE n'a discuté ni de la suspension des deux présidents ni de la date d'une assemblée générale. Pour rappel, le COA devait tenir son assemblée générale, ordinaire le 29 septembre dernier afin d'adopter les bilans, moral et financier. Mais face au refus de la majorité des membres de l'AG d'adopter l'ordre du jour -ils voulaient faire adopter une motion de retrait de confiance à l'encontre du président- Hanifi a été contraint à lever la réunion. Une situation qui a poussé le Comité international olympique (CIO) à s'inviter dans cette crise e exigeant la tenue d'une AG ordinaire pour l'adoption des bilans dans les plus brefs délais. Après une première correspondance, datant du 4 octobre dernier, le CIO vient d'adresser une seconde missive dans laquelle il appelle les responsables du COA à avancer la date de cette AG, fixée par Hanifi au 24 novembre. Il est à signaler, d'un autre côté, que si le CIO parle d'une AGO, les membres contestataires du Comité exécutif, à leur tête l'ancien SG de l'instance, Hacen Chikh, veulent, quant à eux, une AG extraordinaire. Tous ceci à moins de cinq mois de la fin du mandat de l'actuel président du COA. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait indiqué, récemment, que «le Comité olympique algérien est confronté à un problème interne entre ses membres qui a trop duré et qui s'est répercuté négativement sur le sport algérien». «Il faut trouver une solution à ce problème le plus tôt possible, sans recourir au Comité olympique international. Le différend entre les deux parties est important. Je pense qu'il faut retourner à l'assemblée générale pour essayer de trouver des solutions dans le respect de la loi», a-t-il ajouté. Une doléance restée apparemment sans suite. En dernier lieu, il est utile de signaler qu'au-delà de leur souhait d'organiser une AGEX dans les plus brefs délais, afin de démettre de ses fonctions Hanifi, le refus des contestataires d'adopter l'ordre du jour de la réunion du Bureau exécutif, mercredi soir, peut-être compris comme étant un soutien maquillé aux deux présidents de fédérations mis en cause, à savoir Aït Mouloud et Bendjemaa. A noter que ce dernier a déposé déjà sa démission de la présidence de la Fédération algérienne de judo. En plus du COA, dont la crise pourrait être très dommageable pour le sport national, la Fédération algérienne de handball est, aussi, dans une situation difficile. Là, il y a carrément une menace de suspension à l'encontre de la sélection nationale qui est en train de se préparer pour le Mondial. Pour dire que rien ne va dans le mouvement sportif, national.
