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Propreté et aménagement du territoire : enfin clair et net ?
La gestion des ordures ménagères au cœur de la politique gouvernementale
Publié dans La Tribune le 04 - 12 - 2012


Photo : S. Zoheir
Par Younès Djama
Les habitants de Baba Hassen, Douéra, Ouled Fayet, dans la banlieue sud-ouest d'Alger, de Semar, El Harrach, Dar El Beïda, dans la banlieue sud-est de la capitale, ont poussé un grand ouf de soulagement à l'annonce, par les pouvoirs publics, de la fermeture de la décharge d'Ouled Fayet (prévue pour la fin de l'année) et celle, déjà effective, de la décharge de Oued Smar. Ils n'auront plus à s'incommoder des odeurs nauséabondes qu'exhalent ces immenses dépotoirs à ciel ouvert, qui ont rendu quasiment la vie impossible aux citoyens, habitant aux alentours desdites décharges, et même des visiteurs étrangers, sachant la proximité (gênante) entre l'aéroport international d'Alger et le dépotoir de Semar. Dans le cadre d'une nouvelle orientation gouvernementale, il est prévu la réalisation d'un immense jardin public (les travaux de terrassement ont déjà débuté du côté de Semar), et d'un opéra à Ouled Fayet. Une mobilisation citoyenne a pris naissance pour la fermeture de la décharge d'Ouled Fayet, et une pétition a circulé sur les réseaux sociaux. «Les odeurs arrivent jusqu'à Draria, El Achour, Dely Brahim, Ben Aknoun, Hydra», se plaignait une riveraine. «Tant que ce genre de décharge existe encore, nous resterons le dernier pays au monde symbole de sous-développement total», renchérit un autre habitant qui soutient l'initiative. «On est tous contre cette décharge qui nous pourrit l'atmosphèr», s'offusque un autre citoyen. En juin 2012, des dizaines de citoyens de la localité ont recouru à une action de rue pour appeler à la fermeture de la décharge source de bien des
dangers. Selon le président de l'Association pour la protection de l'environnement à Ouled Fayet, Abdou Benachenhou, cité par
l'agence APS, ce centre qui devait être fermé en février dernier – en application d'une décision de justice du Conseil d'Etat datant de mai 2007 mais non appliquée à ce jour – «dégage de mauvaises odeurs et des gaz nocifs pour la santé des citoyens, notamment les enfants». Plusieurs décès de nouveau-nés sont enregistrés dans la localité, selon le vice-président de l'APC de Baba Hassen, M. Hamid Khodja, cité également par l'agence officielle. Il a indiqué que les habitants de la localité souffraient de problèmes respiratoires et d'allergies. Premier au niveau de la wilaya d'Alger, le CET d'Ouled Fayet, créé en 2000, s'étend sur une superficie de 42 hectares. Quant à la décharge de Semar, une étude sur la fermeture et la réhabilitation du centre a été réalisée en 2008 pour la compression des déchets au niveau de la décharge Semar pour être transformée en jardin verdoyant. Le centre comptait 5 dépôts, dont 4 sont déjà saturés et 1 qui collecte actuellement 2000 tonnes d'ordures ménagères. Mais au lendemain de l'annonce de la réalisation d'un opéra, l'humeur des citoyens, mais aussi le ton, ont changé. «Excellente nouvelle. Tout un symbole pour refléter notre culture!» se réjouit un internaute.

Une nouvelle politique pour une nouvelle ville
Tout semble être fait pour effacer les traces d'une présence des déchets ménagers fort incommodante pour les gens de passage, encore davantage pour les riverains. Amara Benyounès, fraichement désigné Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Ville, qui réunissait, en octobre dernier, les 48 directeurs de l'environnement du pays, a été des plus intransigeants. Nos villes et, particulièrement, la capitale doivent retrouver leur lustre d'antan. Il a exhorté les responsables à mettre tous les moyens adéquats pour rendre la propreté à nos villes infestées par les ordures et devenues fort repoussantes du fait des mauvaises odeurs qui rendent l'atmosphère irrespirable. Mais ces derniers avaient leurs arguments pour expliquer le manque d'hygiène dans nos cités. Ils mettent en cause le rôle des élus locaux qui «ne jouent pas leur rôle» dans le domaine de la collecte des ordures ménagères. En plus de leur faire porter la responsabilité de la dégradation du cadre de vie, les directeurs reprochent aux élus locaux de manquer à certaines de leurs prérogatives dont celle liée au recouvrement de la taxe sur l'environnement et les ordures ménagères (TOM), dont le taux au niveau national ne dépasse pas 23%. Des rentrées qui auraient pu renforcer la collecte et la gestion de ces déchets. Ils ont appelé, à ce propos, à «retirer aux APC le dossier de la gestion des déchets ménagers», une mission que leur confère, pourtant, le Code communal. D'autres ont suggéré d'initier la gestion déléguée. Les directeurs de l'environnement n'ont, également, pas manqué de relever l'«incivisme» des citoyens et la «démission du mouvement associatif» dans cette dégradation du cadre environnemental. A tel point que les pouvoirs publics ont initié une opération d'envergure visant l'embellissement de nos villes, muées en d'immenses dépotoirs. Faisant le bilan de l'opération, lancée au début du mois dernier, Amara Benyounès, à qui échoit la lourde tâche de débarrasser nos villes de leurs immondices, a annoncé la collecte d'un million de tonnes de déchets depuis le lancement de l'opération. La secrétaire d'Etat à l'Environnement, Dalila Boudjemâa, a, elle, indiqué, en marge de la rencontre, que le premier conseil des ministres ayant suivi la nomination du nouveau gouvernement a été consacré à la collecte des ordures ménagères, démontrant l'intérêt que l'Etat accorde à cette question cruciale, érigée en «constante prioritaire» du plan gouvernemental. Elle a rappelé l'existence d'une loi et de plus de 1000 schémas directeurs, tous dédiés à la collecte et la gestion des ordures ménagères. La représentante du gouvernement a, en outre, annoncé que des appels d'offres pour la dépollution de l'environnement des gaz et autres substances toxiques ont été lancés. S'adressant indirectement aux walis, Mme Boudjemâa a déclaré que le ministère de l'Environnement «n'est pas une entreprise de dépollution», souhaitant une meilleure collaboration de leur part. A propos des déchets hospitaliers (Dasri), qui font partie de ce qu'on a appelé les déchets durs, la secrétaire d'Etat à l'Environnement a reconnu que les incinérateurs existants «ne répondent pas aux normes», annonçant qu'une opération pilote a été lancée à l'hôpital de Kouba, doté d'un incinérateur «performant». Lequel incinérateur a été «redimensionné» de sorte qu'il prenne en charge les déchets hospitaliers des cliniques privées dépourvues de moyens. Concernant les incinérateurs en milieu hospitaliers, Amara Benyounès plaide en faveur de leur installation en dehors des enceintes hospitalières, un souhait qui bute sur le refus du ministère de la Santé, celui-ci invoquant la cherté des frais de transport.


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