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«Les mémoires», une simple curiosité pour les lecteurs
Le passé historique à l'école peine à accrocher les élèves
Publié dans La Tribune le 12 - 12 - 2012


Photo : S. Zoheir
Par Nasser Hannachi
Dans la société, l'apprentissage de l'histoire s'opère en autodidacte, en feuilletant des ouvrages réalisés par des historiens, algériens et étrangers, ainsi que des livres et des mémoires écrits par des témoins et des acteurs. Avec des écrits d'historiens relativement objectifs sur des faits avérés et des témoignages vivants, on peut avoir un compte-rendu fidèle de notre Histoire. «Il existe, de nos jours et, ce, depuis que la question des crimes coloniaux est relancée, une multitude d'ouvrages destinés à mettre toute la lumière sur la Guerre d'Algérie. Mais j'avoue que, parfois, je suis désorienté, car il y a tant de titres qui se contredisent que le doute finit pas planer sur tous les écrits… Il m'est donc pratiquement impossible de séparer le bon ouvrage du mauvais», témoigne un lecteur.Actuellement, le profil du lectorat de l'Histoire concerne une frange plus dominante que les autres. Ce sont les plus de 50 ans qui s'intéressent à tout ce qui a trait à la mémoire et au passé historique de l'Algérie et, à ce titre, prisent la nouveauté. Arrivent ensuite les jeunes avec une fourchette très modeste. Pour les premiers, ce sont «les mémoires politiques» qui constituent, à leurs yeux, une ligne primordiale à la reconstitution du parcours de l'Algérie. «C'est une lecture beaucoup plus de «curiosité» que celle d'un essai d'analyse des évènements. Des personnes prisent ce genre d'ouvrages parce qu'ils leur permettent d'ausculter ce qui avait fait défaut dans la machine du système», soutient un universitaire. C'est ainsi que les mémoires de Taleb Ibrahimi, Ferrhat Abbas (à titre posthume), Tahar Zbiri, Chadli,… sont sollicitées dans les librairies. Et c'est les plus de 50 ans, ceux qui ont été témoins des activités politiques de ces personnalités, qui s'y intéressent et les demandent.Mais ces ouvrages, quels que soient les faits qu'ils rapporteront, ne suscitent pas des débats. Il y a bien des polémiques qui éclatent sur la véracité de tels faits ou l'occultation de tels autres témoignages pour les disculper fut-ce partiellement (même s'il s'agissait d'ouvrages biographiques), mais elles n'apportent rien à l'écriture de l'Histoire. Le livre d'Histoire a reconquis une petite place en Algérie. Mais l'Histoire attend toujours plus d'éclairages et de véracité. «On ne le répètera jamais assez, laissons cette lourde tâche aux spécialistes. C'est aux historiens d'écrire l'Histoire et non aux écrivains de circonstance, dont certains se targuent même d'être historien. L'Histoire est une science et la reconstitution des faits historiques appartient à ceux qui maîtrisent cette science», tranche un intellectuel.S'agissant de l'Histoire dans les programmes scolaires, malgré un coefficient appréciable, cette matière ne suscite pas beaucoup d'intérêt parmi les écoliers qui ne s'y collent que pour la note à l'examen qui peut faire la moyenne générale. «Ils ne sont pas vraiment intéressés et ils ne daignent ouvrir leur livre que lorsque les dates des devoirs et des compositions sont annoncées», témoigne un enseignant. Et ce constat est fait par d'autres instituteurs et professeurs. Or, si élève on ne s'intéresse pas à l'Histoire, on ne peut le faire, adulte.Une telle situation ne peut qu'être déplorable car la connaissance de l'Histoire de son pays est importante dans la construction de la personnalité du citoyen et de la mémoire collective de la société. Pourtant, ces dernières années, le marché algérien est inondé de recueils d'histoires et les bibliothèques scolaires n'en manquent pas. Donc, ce qu'il faut revoir reste, selon un professeur, lié à la manière avec laquelle on transmet les faits historiques. Il faut «simplifier l'Histoire en rendant les faits historiques dans un langage compréhensible qui permet à l'enfant d'appréhender ce passé fait de noms et de dates irréels, sans appréhension», dira un professeur. En effet, c'est une réalité que tout le monde connait et reconnait : la plupart des écoliers, collégiens, lycéens et, parfois, même les étudiants ne retiennent pas les dates historiques des évènements. En fait, dira un pédagogue, il faut apprendre aux professeurs à raconter l'Histoire et non l'enseigner. Le cinéma et la bande dessinée ont, également, un rôle à jouer mais en gardant, toutefois, en vue leur mission originelle qui est la distraction. Il ne s'agit pas de présenter en images des livres que personne ne lit, mais de dessiner artistiquement la réalité historique.


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