Malgré les récentes améliorations et la réalisation de nouvelles installations sportives, certains stades, piscines et salles de sport, restent des endroits vieillissants et dégradés. Le stade 5-Juillet, endroit très fréquenté par les sportifs, va bientôt faire l'objet de rénovation, tant les installations vieillissent mal. Le Complexe Mohamed-Boudiaf, les stades de la capitale, les salles omnisports, sont (sur)utilisés. Tous les sportifs connaissent ces endroits de la ville, grands espaces verts dédiés aux sports, situés en plein centre d'Alger. Pourtant, depuis plusieurs années, ces installations sportives vieillissent et nécessitent une réhabilitation avant de se dégrader davantage. Depuis la construction de nouveaux centres sportifs, stades piscines ou salles, dont certains ne dépendent plus de la municipalité mais du ministère de la Jeunesse et des sports, ces derniers ne sont plus en libre-service. «Nous avons voulu ‘faire du social et laisser le public en profiter gratuitement. C'est d'ailleurs un succès formidable au vu de la fréquentation», explique un responsable du service des sports et des espaces verts à la mairie, «mais, depuis, on a reçu des instructions qui nous interdisent de donner libre accès aux habitants du quartier ou autres usagers. Pourtant, certains utilisateurs, qui jouent ici depuis 5 ans et payent leur cotisations tous les mois, constatent que les terrains se détériorent à vue d'œil et deviennent dangereux». D'ailleurs, une dizaine de jeunes habitués avouent : «On ne se plaint pas des terrains, parce qu'ils ne sont pas gratuits mais des responsables des installations». Un autre, président de section de tennis, confirme la dégradation des installations, construites dans les années 90 : «Les terrains sont tout simplement inutilisables pour nos joueurs. Ils sont même dangereux. Nous avons alerté la mairie quant à leur état». Un plan de réhabilitation doit être mis en œuvre par la municipalité dans les mois qui viennent. Le stade de football, dont la surface de jeu n'est pas simplement destinée à la pratique du football, mais également pour la pratique des arts martiaux et autres festivités, est occupé à longueur d'année. Un stade multifonctions donc, qui plaît à une majorité d'utilisateurs, leur permettant de pratiquer plusieurs sports selon leurs envies. Néanmoins, des sportifs déplorent un usage «fourre-tout, qui empêche une véritable amélioration du terrain» et «regrettent l'absence de filets aux cages de bois du football et aux paniers de basket», ainsi que «la surface de jeu parfois inégale et parsemée de trous». Le terrain pourrait être de meilleure qualité pour une ville de la taille d'Alger. Ces derniers mois, la municipalité a instauré des modalités d'utilisation et d'usage, pour limiter les dégâts causés par les nombreux sportifs et les clubs, et entretient la pelouse de manière plus régulière qu'auparavant. Depuis quelques années, le parcours sportif semble avoir beaucoup souffert des dégradations subies au fil du temps. Les panneaux ont disparu, les quelques ateliers épargnés se dispersent sur l'étendue herbeuse. Toutefois, depuis la venue du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, l'accent a été mis sur la nécessité de rénover et concrétiser tous les projets inachevés et déclaré que l'année 2013 sera celle du lancement et de la concrétisation de plusieurs projets non encore lancés à travers le territoire national. M. Tahmi a insisté sur l'importance de renforcer les travaux de maintenance des différentes infrastructures sportives, à l'instar des stades de football, qui nécessitent à la fois des opérations de réhabilitation et un suivi de ces dernières. Y. B.
