Photo : S. Zoheir Par Badiâa Amarni Le directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), Abdellah Laghrieb, a reconnu que nombre de véhicules importés par l'Algérie présentaient des anomalies et ne répondent pas aux normes exigées. Sans trop s'étaler sur la question, il indiquera que cette question de l'homologation est du ressort du ministère de l'Industrie. Intervenant à l'émission «Invité de la Rédaction» de la chaîne III, ce responsable a indiqué que «de nouvelles normes de contrôle technique vont entrer en vigueur à compter du mois d'avril». Selon lui, le mois de mars sera consacré à la vulgarisation de ces nouveautés qui vont intervenir dans le contrôle et qui toucheront de nouveaux organes du véhicule, y compris l'aspect extérieur. Aussi bien les véhicules des particuliers, que ceux destinés au transport spécifique comme le transport public des voyageurs, seront concernés par ces nouvelles mesures qui ont pour objectif de contribuer à diminuer les accidents de la route qui ne cessent de faucher des vies et d'endeuiller bien des familles. Toujours selon M. Lagherieb, «ces mesures prévoient de nouvelles infractions susceptibles de conduire à l'immobilisation du véhicule, notamment ceux destinés au transport en commun». Il expliquera, à titre d'exemple, que contrairement au passé «où le propriétaire d'un bus dont les sièges sont fortement détériorés, ne faisait objet que d'un rappel à l'ordre verbal, désormais ce genre d'infraction donnera lieu à une immobilisation du véhicule». Ceci étant, «la sanction est immédiatement levée une fois les anomalies réparées et le véhicule remis en l'état», a encore fait savoir ce responsable ajoutant que «l'âge du véhicule n'est pas déterminant dans son immobilisation». Présentant un bilan chiffré, le premier responsable de l'Enacta a souligné que plus de 5 400 véhicules ont été immobilisés en 2012 suite au contrôle technique des véhicules, rendu obligatoire depuis 2003. 37 740 véhicules ont été soumis à une contre-visite sur les 3,4 millions de véhicules contrôlés en 2012, a encore précisé M. Laghrieb. Interrogé sur les agences de contrôle qui pratiquent des contrôles de complaisance, l'invité de la radio a déclaré que la chasse à ces pratiques se poursuivra rappelant par là même que des radiations définitives ont été effectuées. Il ajoutera par les statistiques qu'«en janvier et février 2013, une demi-douzaine d'agences ont été sanctionnées». Mais a-t-il confié «nous sommes aussi à l'écoute des usagers car il y a des propriétaires de véhicules qui refusent les résultats du contrôle». Sur le bilan des 10 années d'activité du contrôle technique en Algérie, M. Laghrieb dira que 18,5 millions de véhicules ont subi cet examen technique. Période durant laquelle 517 465 véhicules ont été soumis à une contre-visite et 213 653 ont été immobilisés.