La cérémonie de clôture de la 13e édition du Festival du film amazigh de Tizi Ouzou a eu lieu dans la soirée de jeudi dernier, avec la consécration de Banc public, un film fiction réalisé par le chanteur Djamel Allam. Le public présent dans la salle du Théâtre régional Kateb-Yacine ne semblait pas ravi du choix du jury, tant les applaudissements étaient rares à l'annonce du «verdict» par le représentant de la ministre de la Culture. A noter que Banc Public a été primé dans la catégorie «meilleur film fiction», cette édition ayant fusionné les courts et les longs métrages dans une même catégorie en raison de l'absence de longs métrages. Peu auparavant, c'est le film documentaire Chez Salah de Nadia Bouferkas qui a reçu l'Olivier d'or du meilleur film documentaire, alors que Zdec akked twettuft (La cigale et la fourmi) du jeune Massinissa Ould Lhadj a été sacré Olivier d'or du meilleur film d'animation. Mais ce qui a retenu l'attention à l'occasion de cette cérémonie de clôture du Festival du film amazigh, c'est la double consécration du film Iminig (L'exil) du jeune cinéaste Mbarek Menad, après que le jury de la manifestation ait attribué l'Olivier d'or à deux des comédiens ayant joué dans le film. En effet, l'Olivier d'or de la meilleure interprétation féminine a été attribué à Hadjira Oubachir dans son rôle dans le film de Mbarek Menad, alors que le jeune Merzak Hicham, pourle sien dans la même œuvre, a été sacré Olivier d'or de la meilleure interprétation masculine. En dehors de la section «Olivier d'Or», le film Kiki le Viking, doublé et adapté par Samir Aït Belkacem du film Vicky le Viking, a été primé dans la section «Doublage», devant les deux autres œuvres en compétition. Une consécration qui a ému l'auteur de ce doublage et celui de plusieurs autres films et dessins animés, rendant hommage lors d'une brève intervention à Mohia, le pionnier de l'adaptation vers le kabyle. Taqbaylit-iw ass-a de Slimane Belharat a, de son côté, été primé dans la section «Jeunes talents», suivi en seconde position de Iassasen n'tmurt du jeune Abdelhak Zaazaa. D'autre part, les membres du jury ont récompensé trois des enfants ayant participé au concours de cosplay (costumes), en l'occurrence, du premier prix au troisième, Mohamed Amine Rahmani, Fella Matougui et Meriem Ghezlaoui. Enfin, la cérémonie de clôture, qui a duré environ deux heures, a connu un déroulement loin du «prestige» qu'on a collé à l'événement, notamment avec une sonorisation qui a constitué un véritable point noir durant toute la soirée. Elle a également connu un cafouillage que personne n'est arrivé à expliquer, quand la remise des prix a été interrompue pour que le directeur de la culture, El Hadi Ould Ali, fasse lecture de l'allocution de clôture du wali de Tizi Ouzou absent de la cérémonie, avant sa poursuite devant une assistance dubitative. D'un autre côté, l'Assemblée populaire de wilaya n'était pas représentée à cette cérémonie, son président l'ayant boudée vraisemblablement en raison de l'impair dont se sont rendus coupables les organisateurs à l'occasion de la cérémonie d'ouverture quand le président de l'APW, l'un des principaux sponsors et soutiens de la manifestation, n'a pas été invité à intervenir, contrairement aux responsables de l'administration.
