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Les traditions aux archives
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Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2013

«Nos traditions se perdent, et il n'y a qu'à voir le mode de vie des Algériens d'aujourd'hui pour comprendre que tout a changé.» Des propos prononcés avec beaucoup de tristesse et d'amertume par un vieil homme rencontré dans un jardin public il y a quelques jours.
Et ces propos se vérifient au niveau de toutes les familles dans les quatre coins du pays à part quelques unes qui résistent encore et toujours à cette modernité qui est venue sur tout. Dans le temps, l'arrivée du printemps, synonyme de vie et de résurrection, était fêtée dans tout le pays et chacun y voyait tout le bien et le bonheur que cette saison pouvait apporter. Alors, on préparait les «bradj» qu'on distribuait à tout-va pour que le printemps soit aussi doux et aussi succulent que ces gâteaux traditionnels dont tout le monde raffolait. Pour les enfants ce sont des galettes spéciales toutes rondes et enduites de jaune d'œuf qu'on roulait sur l'herbe et qu'on se partageait. Cette forme circulaire qu'on roulait représente, selon les sociologues, le temps cyclique, ces saisons qui reviennent chaque année comme pour dire que cette dimension est éternelle et que l'homme pris dans cette dimension s'y accroche et tente de s'y maintenir. L'intemporalité de ces us et coutumes font que celles-ci se confondent avec le temps sacré alors qu'elles font partie du profane. Un avatar des croyances passées mais qui demeure ancré dans les traditions et perpétué de génération en génération.
La circoncision et tout ce qui l'entoure comme rites et rituels a elle aussi été victime de ce forcing opéré par le faste et l'artifice d'une modernité sans âme. Ce couscous que les mains expertes de ces femmes en habit traditionnel roulaient en chantant des airs tirés du terroir, le bruit du pilon qu'on faisait tourner dans le mortier, les youyous qui fusent de toutes parts et qui faisaient vibrer la maisonnée et le quartier tout entier, le circonciseur du village drapé dans son burnous qui arrive et puis toute la joie qui emplit les lieux ; plus rien de tout cela. C'est une intervention de petite chirurgie qui est pratiquée à la chaîne dans une clinique et l'enfant qui rentre chez lui, le tout dans un triste silence qu'on a voulu. Un non événement qu'on tait mais qu'on ne peut zapper parce que relevant de croyances religieuses.
Les cérémonies des mariages modernes n'ont plus rien de traditionnel, excepté peut-être la demande faite par les parents aux parents de la future mariée. Tout le reste est une pâle copie de l'Occident et son way of life.
Pourtant ces traditions, «ces petits riens» comme disent certains, ont fait l'Algérien et l'ont profondément enraciné dans sa société. Elles l'ont distingué et caractérisé par rapport aux autres. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Peu de choses, sinon rien…
M. R.


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