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Nos musées ont franchement failli à leur mission
Promotion et valorisation du patrimoine culturel
Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2013


Par Kamel Amghar
Il ne suffit pas de dépenser de l'argent pour restaurer les biens patrimoniaux. Il faut surtout les promouvoir et les valoriser. Une fois remis à neuf, les sites historiques ou les œuvres d'art devraient être mis à la disposition du grand public. Sinon, toute cette peine serait vaine. Il ne sert à rien de retaper des forteresses antiques, des mosquées séculaires ou de vieux parchemins si on ne leur offre pas une seconde vie ensuite. Sans bourdonnement humain autour, toutes ces belles choses seraient tristes et inutiles.
On peut même dire que cette mission de vulgarisation et de fréquentation est beaucoup plus importante que la rénovation elle-même, car elle en est la finalité. Dans toutes nos villes, il y a de magnifiques choses à faire découvrir. Mais faute d'actions ciblées dans ce sens, toutes ces merveilles restent méconnues et sous-exploitées. Partout à travers le territoire national, la majorité écrasante des citadins ne connaissent pas du tout, ou si peu, leur ville de résidence. Ils ignorent des pans entiers de son histoire, de ses traditions d'autrefois et de ses fastes passés.
A qui la faute ? Tout le monde porte une part de responsabilité. Les institutions culturelles publiques ont beaucoup à se reprocher dans ce domaine. Ça ne coûte presque rien à la direction de la culture ou à la wilaya d'organiser périodiquement des visites guidées au profit des journalistes et des spécialistes pour mettre un peu de lumière sur ces lieux à forte charge historique.
Ce privilège, traditionnellement réservé aux seules délégations étrangères de passage, devrait impérativement profiter aux chercheurs et aux médias nationaux. On doit en principe rougir de constater aujourd'hui que des étrangers sont généralement mieux renseignés que nous sur notre histoire et notre culture propres. Les communes se doivent aussi de réfléchir à vanter leurs attractions locales. C'est bien pour leur image mais aussi pour le tourisme et la dynamique de développement. Les excursions organisées au niveau des écoles et des universités gagneraient aussi à prendre un cachet culturel au lieu des habituelles virées sur les plages et les espaces naturels.
Nos musées, qui vivent depuis très longtemps en autarcie, ont incontestablement failli dans ce registre. Le prix du ticket d'entrée n'a absolument rien à voir dans la désocialisation de toutes nos institutions muséales. Tout le problème se résume à leur inaction et leur «mépris» du public. Il convient de reconnaître que les conservateurs et les chefs de circonscriptions archéologiques ne font rien pour faire connaître leurs trésors cachés. Avant de se décider, le visiteur doit au moins avoir une idée sur les différentes expositions disponibles ou la valeur des sites qu'on lui propose de voir. C'est un préalable. Les responsables concernés doivent s'investir sérieusement à travers la confection de catalogues, la création de sites Internet ou en sollicitant les médias pour des publi-reportages et des articles de presse. C'est cette promotion permanente qui pousserait les visiteurs potentiels à sortir de leur réserve. Ils doivent aussi collaborer avec les offices de tourisme et les agences de voyage qui ont aussi un grand rôle dans la promotion et la valorisation du patrimoine.
En somme, les bureaucrates de la culture doivent absolument se démener pour imposer leur présence et justifier leurs salaires.
Leur attitude présente, qui consiste à attendre derrière «le comptoir» comme de vulgaires épiciers, est fondamentalement anti-culturelle. C'est là que rien ne va.
K. A.


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