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L'Iran intransigeant face aux questions de principes
Après l'élection de Rohani comme nouveau président
Publié dans La Tribune le 17 - 06 - 2013

L'élection d'Hassan Rohani, qualifié par la presse occidentale de «modéré», à la présidence de l'Iran succédant à Mahmoud Ahmadinejad ne devrait point chambouler la donne notamment sur le plan international. L'élection en soit a été largement saluée. «Si les ennemis avaient un minimum d'équité, ils reconnaîtraient que l'Iran a organisé la plus démocratique des élections dans le monde», a souligné l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani à propos du vote de vendredi. En 2009, ce même Rafsandjani avait fait part des «doutes» sur l'équité du scrutin et la réélection de Ahmadinejad. A l'époque, les deux candidats réformateurs, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, avaient dénoncé des fraudes et appelé à descendre dans la rue. Le mouvement de contestation avait été sanglant. Quatre ans plus tard, la victoire nette de Rohani fait oublier les péripéties de la présidentielle précédente. Cette élection montre que «l'alternance politique fonctionne en Iran». Le président iranien élu, a promis que son élection amorçait des changements dans tous les domaines. Les attentes des Iraniens sont énormes, notamment sur le plan économique, leur pays étouffant sous l'effet des sanctions imposées par les Occidentaux sous le prétexte, sans fin, du programme nucléaire. Les Etats-Unis et l'Union européenne avaient adoptés des sanctions frappant en particulier les secteurs pétrolier et bancaire de l'Iran, provoquant une grave crise économique. Une inflation dépassant les 30%, une chute de la valeur de la monnaie iranienne de près de 70% et un chômage de 12%. Israël, qui ne cache pas ses velléités d'agression contre l'Iran, a émis des critiques contre le nouvel élu exhortant la «communauté internationale» à maintenir la pression sur l'Iran. Avec le départ de Mahmoud Ahmadinejad et l'arrivée de Rohani à la tête de l'Iran, Israël perd «l'épouvantail» pratique pour crier au loup et ameuter ses alliés occidentaux pour recourir aux frappes militaire contre l'Iran. Depuis l'annonce de la victoire de Rohani à la présidentielle, les Israéliens sont montés au créneau pour répéter qu'il fallait maintenir la pression sur Téhéran. Israël, non signataire du traité du TNP (Traité de non prolifération nucléaire) est la seule puissance nucléaire de la région, avec des milliers d'ogives. Mais les pays occidentaux préfèrent accuser l'Iran, signataire du dit traité, de chercher à se doter de l'arme atomique «sous couvert d'un programme nucléaire civil». Le nouveau président iranien a dirigé par le passé l'équipe des négociateurs nucléaires et connaît parfaitement le dossier. Rohani, surnommé le «cheikh diplomate», était chargé du dossier entre 2003 et 2005, sous la présidence de Khatami. A l'époque, l'Iran avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium après des négociations avec la troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne). Aujourd'hui les Occidentaux expriment des attentes fortes à l'égard de l'Iran après l'élection de Rohani dont elle espère un changement de politique en leur faveur et celle d'Israël. Pour le Centre de réflexion international Crisis Group «en adoptant une rhétorique plus conciliante et en engageant des négociateurs plus expérimentés, il pourrait y avoir un impact positif» sur les discussions avec les grandes puissances. Rohani était jusqu'à présent au sein du Conseil suprême de la sécurité nationale, instance chargée des questions stratégiques. Dans sa première déclaration il a demandé que les pays occidentaux reconnaissent les droits de l'Iran en matière nucléaire, s'ils veulent obtenir en contrepartie «une réponse appropriée».
Pour le Centre arabe d'études iraniennes basé à Téhéran, le nouveau président est l'homme de la situation pour des discussions directes avec Washington. «Rohani a dit que puisque la majorité des membres des 5+1 subit la pression des Etats-Unis, l'Iran devrait négocier avec la partie qui exerce cette pression. Donc il va parler directement aux Américains pour régler la question.» Mais le nouveau président doit aussi ménager les différentes forces politiques, économiques et militaires internes. «Il est l'homme politique ultime, qui sait construire des passerelles. Il serait peu probable et peu avisé pour lui de s'aliéner des parties puissantes du régime comme les Gardiens de la révolution ou les conservateurs.» De nombreux iraniens espèrent qu'une reprise, et des progrès dans les négociations, conduisent les Occidentaux à alléger les sanctions qui étouffent l'économie du pays.
La victoire de Rohani a été saluée par les capitales occidentales, à commencer par Washington et par les monarchies du Golfe. Les relations de Téhéran avec ces derniers se sont dégradées ces dernières années à cause, notamment du conflit syrien et la contestation chiite à Bahreïn. L'Arabie saoudite est «un pays frère et voisin avec lequel nous avons des relations historiques, culturelles et géographiques», a affirmé le nouveau président iranien. Mais pour la Syrie, Rohani s'est dit s'opposer à toute ingérence étrangère, et que «la crise doit être réglée uniquement par le peuple syrien». Un discours qui devrait décevoir des pays comme la France, qui refusent que l'Iran participe à une conférence sur la Syrie.
M. B.


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