Le Plan Azur saison 2013 a été dévoilé, hier matin, à l'Ecole de police d'Ain Benian. La démonstration avait commencé au port de plaisance El Djamila, en présence du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, qui a procédé à une vérification des effectifs et équipements. Les hauts responsables de la Sûreté nationale se sont ensuite dirigés vers l'Ecole de police où une conférence de presse a été animée autour de l'application du Plan Azur. Ce plan comprend la lutte contre l'insécurité routière, la criminalité et les incivilités, les atteintes à l'environnement et enfin, le volet sécurisation des plages et des lieux touristiques. Pour appliquer les directives prévues dans ce dispositif, le directeur de la Sûreté nationale, Aïssa Naïli, a annoncé la mobilisation de 100 000 hommes sur tout le territoire. «Ce dispositif sera renforcé par l'apport des unités républicaines de sûreté locales et les unités aériennes», a-t-il précisé. Dans un souci de s'adapter aux besoins réels du terrain, M. Naïli a indiqué «qu'un programme spécial week-end sera également mis en place». S'ajoute à cela la mobilisation de 50 000 hommes spécialement postés au niveau des villes côtières. Même si le Plan Azur englobe toutes les missions traditionnelles de la police, la partie sécurisation des plages, des lieux touristiques et de loisirs revêt une importance particulière en ce début d'été. «Cette année, 59 postes de police, déjà opérationnels, sont affectés à la surveillance générale et la sécurisation des 76 plages autorisées à la baignade», affirme M. Naïli. Ce dernier a précisé que, pour la seule mission de sécurisation de ces plages, «900 policiers, tous grades confondus, seront mobilisés». Pour assurer, de façon optimale, la mission de sécurisation des plages, les personnels de la police ont bénéficié d'une formation spécifique. Leurs missions sont la protection des personnes et des biens, garantir la tranquillité des estivants et veiller au respect de la règlementation en matière d'hygiène et de protection de l'environnement. «Ces 900 policiers ont été sélectionnés parmi les personnels ayant suivi des formations spécifiques dans les domaines d'intervention en secourisme, natation et communication». M. Naïli insiste sur la communication car pour lui, «mieux vaut faire de la sensibilisation et de la prévention plutôt que de réprimer systématiquement». Ces brigades seront également dotées de matériels spécifiques tels que des moto-quades, des appareils de liaison, des jumelles à vision nocturne et diurne, des pistolets électriques, des détecteurs d'explosifs et des mégaphones. Toujours dans une volonté de favoriser la sensibilisation et la prévention de proximité, la Sûreté nationale a créé deux caravanes qui sillonneront les villes côtières. Elles sont constituées d'éléments de la sécurité publique, de la police judiciaire, de la direction des actions sociales et de la sûreté de wilaya d'Alger. Leur action de sensibilisation sera dirigée vers les automobilistes, les toxicomanes et les jeunes en situation délicate. En outre, un dispositif particulier est mis en place pour accueillir, dans de meilleures conditions, les nationaux non-résidents en Algérie. Ainsi, les guichets de contrôles aux frontières et aux aéroports seront renforcés pour faciliter le traitement des passagers. Il est, de plus, prévu d'ouvrir des «lignes vertes» pour accélérer le passage des familles et personnes âgées. Pour finir, la Dgsn souhaite renforcer la collaboration sur le terrain avec les différents corps concernés. Il s'agit, entre autres, des services de la Gendarmerie nationale, des Gardes-côtes, de la Protection civile mais également, des commissions de wilaya. L'objectif étant de mettre en commun les informations afin de cibler et d'optimiser les interventions. Améliorer la communication entre les différents services de sécurité permettrait, par exemple, une intervention plus rapide et efficace concernant l'utilisation des jets-skis dans les zones de baignade. A. H.
