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Le citoyen est dans l'expectative face aux prix du mouton
à quelques jours de l'Aïd
Publié dans La Tribune le 06 - 12 - 2008


Photo : Riad
Par Samir Azzoug
Le sacrifice du mouton pour l'Aïd El Adha 2008 est empreint de suspense, particulièrement chez les ménages aux ressources limitées. La raison : le prix excessivement élevé des bêtes.
Les causes sont multiples et divergentes.Il y a d'abord les intempéries qui ont touché certaines régions du pays réputées pour l'élevage du bétail. Les pertes y ont été importantes. Ensuite, deux arguments se contredisent. D'un côté, les éleveurs dénoncent la cherté de l'alimentation, ce qui se répercute indéniablement sur le prix de vente, de l'autre, des experts parlent d'une saison (prochaine) où l'herbe sera abondante (grâce à l'importance de la pluviosité), ce qui joue en faveur des premiers. Les propriétaires de bétail ne se pressent pas pour vendre vu que la nourriture des bêtes est d'ores et déjà assurée pour les mois à venir.A moins d'une semaine du jour «J» pour le rituel du sacrifice, l'ambiance dans les rues de la capitale et ses environs n'est plus ce qu'elle était. «C'est la première fois que je vois ça. D'habitude, le bêlement des moutons annonciateur de la fête religieuse se faisait entendre de partout. Les tournois de combats de béliers animaient les quartiers et attiraient les amateurs de ce genre de spectacles. Cette année, les choses sont différentes. Il est rare de voir un groupe d'enfants traînant, cahin-caha, la bête désabusée», constate Amine, un jeune, habitant la cité populaire des Anasser à Kouba. A quoi est due cette situation ?
En écoutant les discussions des uns et des autres, on se rend compte que les choses sont plus compliquées. Le prix du mouton représente, certes, un handicap, mais ce n'est pas le seul facteur qui décourage les citoyens. «Le crédit m'a ruiné», plaisante Hamid, un père de famille, cadre dans un laboratoire pharmaceutique, faisant allusion au nouveau mode de consommation qui commence à prendre une ampleur importante dans la société. Derrière la plaisanterie, un arrière-goût d'amertume est décelé dans le regard du jeune père de famille. «Je ne touche pratiquement pas mon salaire. Tout mon solde est réservé au payement des traites de l'appartement, de la voiture et d'autres bricoles. Heureusement que ma femme travaille. C'est elle, finalement, qui subvient aux besoins élémentaires de la famille», explique-t-il avant de conclure : «C'est pour cela que je ne peux pas m'offrir un mouton cette année.» Les mutations socioculturelles que le pays a connues ces dernières années ne sont pas en reste dans la baisse de la demande, vraisemblable, en «aïada» (mouton de l'Aïd). La dislocation des relations familiales en est une. «Avant, on se réunissait entre fratrie, dans la grande maison paternelle, et on cotisait pour acheter plusieurs moutons qu'on sacrifiait dans une ambiance joyeuse. Maintenant, c'est le chacun pour soi. Et, à moi seul, je ne peux m'offrir ce luxe», regrette Mourad, un autre père de famille.
Autre constat fait cette année : alors qu'il suffisait d'un petit espace libre pour voir des maquignons s'installer anarchiquement, ces derniers jours, c'est dans de petits garages particuliers ou d'espaces désignés par les autorités locales que la vente se fait. La direction de l'agriculture de la wilaya d'Alger a promulgué un arrêté le 17 novembre dernier pour lutter contre la vente anarchique du cheptel ovin. 110 points de vente de moutons et de forage, répartis à travers 48 communes de la capitale, ont été désignés. 55 vétérinaires sillonnent ces espaces pour vérifier les permis de vente, les certificats de bonne santé du cheptel et prémunir contre la peste ovine qui a causé de grosses pertes au Maroc.
Un tour du côté de Baba Hassen, Birtouta et Shaoula jeudi dernier (premier jour du week-end) renseigne, un tant soit peu, sur le commerce du mouton de l'Aïd.
Les maquignons, les bêtes et les rares clients potentiels se toisent. Il n'y a pas foule, comme à l'accoutumée, autour du cheptel. Ni le client ni le vendeur ne s'aventurent à parler du prix au premier abord. C'est l'origine des bêtes qui ouvre généralement les discussions. Ce n'est qu'une fois détendu que le client, attiré par une bête, ose poser la question cruciale : combien ? Rien en dessous de 22 000 DA. C'est trop cher. L'acheteur devient par la force des choses nonchalant et le vendeur détourne la tête comme si de rien n'était. Durant toute l'après-midi, on n'a assisté à aucune transaction. «Pour avoir un bon mouton, il faut mettre dans les 30 000 DA. A ce prix-là, ce n'est pas possible», s'en offusque un quinquagénaire escorté par deux jeunes hommes qui semblent être ses fils.
Hier, vendredi, la rumeur veut que le prix des moutons commence à baisser légèrement. «Ce sont surtout les maquignons saisonniers qui font baisser les prix. Ils ne sont pas éleveurs, ce sont plutôt des aventuriers qui tentent d'arrondir leurs fins de mois. Ils ont peur de ne pas vendre et de se retrouver avec leurs moutons “sur les bras” après l'Aïd. S'ils ne vendent pas aujourd'hui [vendredi], ils seront obligés de brader les bêtes la veille de l'Aïd», explique Abdelkader qui attend la dernière minute pour acheter l'animal convoité.
Aux dernières nouvelles, un mouton moyen se négocie à plus de 25 000 DA.
Rappelons que le sacrifice est un rituel musulman qui ne vaut pas tant par le poids de la bête que par celui de la dévotion et de l'esprit de partage.
Notons que la direction de l'agriculture d'Alger a décidé d'instaurer une permanence de vétérinaires, durant deux jours, au niveau des abattoirs et des quartiers, pour examiner les moutons sacrifiés et prémunir les citoyens contre les différentes maladies.


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