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L'homme en noir à l'origine de tous les maux ?
Evoluant dans un climat malsain et de tension
Publié dans La Tribune le 07 - 12 - 2008

L'arbitre algérien est-il devenu, dans le football national, celui par lequel tous les maux arrivent ? Celui que l'on désigne, dans la majorité des cas, comme étant le responsable de la défaite d'un club ? Même si, bien évidemment, les erreurs d'arbitrage, intentionnées, peut-être dans certains cas, ou non, sont à relever, il faut dire que les dirigeants des équipes animant les championnats nationaux font souvent dans l'amalgame en rejetant la responsabilité sur les autres. Des présidents sont même allés jusqu'à dire que le plus grand problème du football national est le «mauvais arbitrage». Pourtant, quelques-uns de nos hommes en noir, à l'image de Bennouza ou de Haimoudi, sont souvent sollicités par les instances internationales. Ce qui veut dire qu'ils ont une compétence d'un niveau international. Pourquoi donc sont-ils autant «diabolisés» chez nous ? Il va sans dire qu'au moment où c'est tout le sport national, le football particulièrement, qui est, depuis plusieurs années déjà, en permanente régression, au point que nos clubs, à de rares exceptions, n'arrivent plus à s'illustrer sur le plan continental ou régional, ou à maintenir le même rythme pendant deux saisons consécutives si jamais l'un d'eux réussit une prouesse, on ne peut pas espérer un arbitrage exemplaire loin de tout reproche. Pourquoi au moment où rien ne va dans le football, les uns et les autres s'attendent-ils à ce que notre arbitrage soit parfait ? En vérité, si certains dirigeants, aussitôt une défaite enregistrée, «jettent» à la vindicte populaire l'arbitre «responsable», selon eux, de leur défaite, c'est beaucoup plus pour se «prémunir» contre un quelconque «soulèvement» vis-à-vis de leur gestion. Des déclarations incendiaires prononcées à l'encontre de l'arbitrage qui, parfois, provoquent la furia des supporters -ce qui se répercute en scènes de violence- qui voient, en cela, une injustice ou, pis, un complot dont est victime leur club. D'ailleurs, il faut relever que les responsables des instances footballistiques du pays sont, quelque part, «laxistes» quand il s'agit de pareilles déclarations. Il est clair que les dirigeants des différentes équipes n'ont aucunement le droit de «diffamer» un arbitre pour la simple et unique raison qu'il a sifflé un penalty. S'il y a des doutes quant à sa «neutralité», il y a toujours des moyens beaucoup plus appropriés pour défendre ses intérêts. Mais, il est vrai aussi, que tous ne fonctionnent pas, dans notre football, comme il se doit.
Les déclarations incendiaires et irresponsables de certains dirigeants
D'une manière générale, les arbitres algériens évoluent dans un climat et un environnement qui font qu'ils ne peuvent jamais s'acquitter aussi bien de leurs tâches. Dès qu'ils accèdent sur le terrain, ils se font «insulter». Les supporters viennent au stade avec en tête un a priori. L'arbitre est venu pour les «saboter». Au premier coup franc sifflé, c'est l'hystérie dans les tribunes. La chose s'aggrave encore quand l'homme en noir désigne le point de penalty. Celui-ci n'est jamais valable. Rares sont les entraîneurs ou présidents de club qui reconnaissent sportivement que l'adversaire était meilleur, que son joueur a sérieusement fauté pour qu'il mérite une expulsion ou que l'arbitre siffle contre lui un penalty. Personne ne se met à la place de l'arbitre. A-t-il assez de champ pour voir parfaitement l'action ? Ne s'est-il pas «volontairement» trompé ? On ne se pose même pas la question. Il vaut mieux «désigner» du doigt le referee que de se faire désigner soi-même. A-t-on déjà vu un match du championnat national au cours duquel les joueurs ne se sont pas rués sur l'arbitre, le bousculant souvent, parce qu'il a sifflé une faute quelconque ? C'est devenu une constance dans notre football. La décision de l'homme en noir est automatiquement contestée. Si l'arbitrage était, en Algérie, aussi sévère que dans les championnats européens, la majorité des matches se termineraient avec une dizaine de joueurs expulsés. Depuis la saison dernière, la situation s'est aggravée. Il n'y a presque pas une journée de Championnat de division une ou deux qui se passe sans qu'un match soit arrêté suite à des jets de projectiles ou à un envahissement de terrain. Les services de sécurité sont souvent obligés d'intervenir afin de rétablir l'ordre sur le terrain ou de protéger le trio arbitral. Les rencontres de football sont devenues ingérables. Même les sanctions par le huis clos n'ont, apparemment, plus d'effet. Il faudrait, peut-être, réfléchir à d'autres moyens de dissuasion plus sévères encore. Il est à rappeler que, récemment, le dirigeant d'un club de division une a déclaré qu'après qu'un arbitre eut sifflé un penalty, certains supporters présents au stade en ont enjoint par téléphone d'autres, qui suivaient le match chez eux puisqu'il était télévisé, afin de s'assurer de la justesse de sa décision. Après avoir pris connaissance que l'arbitre s'était trompé, grâce aux images de la télévision, ils ont commencé à déverser leur colère sur lui. Si ces supporters ont été obligés d'attendre la confirmation de la part de ceux qui suivaient le match chez eux, comment ne pourrait-on pas comprendre que l'arbitre peut se tromper ? C'est pour toutes ces raisons que, généralement, ce même arbitre, qui est contesté chez nous, réalise un excellent arbitrage en compétition africaine ou arabe. En dernier lieu, il faut dire, tout de même, qu'il y a, d'autre part, un véritable déficit en matière de formation et de recyclage, deux facteurs importants, qui permettent à nos hommes en noir d'être toujours au top. Il y a également d'autres cas où les arbitres ont fauté de manière grave. Dans ces cas- là, la sanction la plus sévère doit être de mise. La direction technique nationale d'arbitrage prononce souvent des sanctions à l'encontre des arbitres jugés fautifs. Ils sont mis «au frigo», mais dans la discrétion la plus totale. Souvent, ce n'est qu'après que les uns et les autres ont constaté l'absence de tel arbitre sur les terrains pendant plusieurs semaines qu'ils se rendent compte que celui-ci a été sanctionné. Ne faut-il pas rendre publiques ces sanctions pour les rendre plus dissuasives ? En tout cas, c'est toute la logique du football national (formation, système de compétition, arbitrage…) qui doit être revue. Il est clair que les choses ne peuvent pas continuer à évoluer de la sorte. Certaines parties commencent à se mobiliser pour mettre un terme, ou au moins, faire diminuer la violence dans les stades. Cela se répercuterait sûrement sur l'arbitrage puisque les hommes en noir évolueraient avec moins de pression. Mais d'ici là, les uns et les autres devront se résigner à avoir une vision plus globale des problèmes auxquels est confronté le football national. Ça ne servirait à rien de désigner l'arbitre comme le seul responsable d'une débâcle.
Le président ou l'entraîneur sera «sauvé» peut-être sur le moment, mais est-ce la solution ? Les problèmes iront en s'aggravant et le football algérien continuera à s'engouffrer dans la médiocrité…
A. A.


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