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Captive sans éclats, pour exorciser le drame des années sombres
Le texte de Habib Tangour inaugure la série Masrah des éditions Apic
Publié dans La Tribune le 06 - 09 - 2013

L'écrivain et poète algérien Habib Tangour interroge la mémoire douloureuse des années 1990 avec Captive sans éclats, un texte de théâtre paru aux éditions Apic, mettant en scène le huis clos d'un couple stérile sous la menace imminente d'une attaque terroriste.
A l'intérieur d'une maison d'un gros bourg de l'Ouest algérien dans les années 90, Djohra et Miloud, un vieux couple sans enfants, ont recueilli dans une chambre une jeune fille échappée du maquis dont ils ignorent l'identité et les circonstances de la fuite, et que les ravisseurs sont sur le point de retrouver en attaquant le village. A travers le dialogue qui s'installe entre les deux personnages principaux, l'auteur évoque plusieurs réalités sociales de l'époque, comme l'influence sur les mentalités du discours religieux extrémiste de certains imams, à l'exemple de cheikh Bou Azza, véritable maître à penser de Miloud, ou encore les traumatismes liés à la Guerre de libération, encore vifs dans la mémoire meurtrie de Djohra.
Ainsi, le lecteur assiste à la longue agonie de Miloud qui peu à peu, sombre dans la folie, et découvre la puissance du désir maternel de Djohra, prête à tout sacrifier pour cette jeune fille qu'elle voit comme «un don de Dieu». Ce texte de 37 pages, à la fois concis et puissant, a la particularité de ne jamais donner la parole à la victime ni même de la faire apparaître à aucun moment, un choix esthétique qui augmente la tension dramatique de la pièce. Rencontré par l'APS lors du dernier Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (24-31 août), Habib Tengour a fait part de sa volonté de «laisser une grande part de suggestion» en choisissant de ne pas montrer ni faire parler la fille dans sa pièce. Cette absence d'images et de paroles de la victime n'enlève rien, selon lui, à la dimension «cathartique» de la pièce, écrite dans un souci «de travail de mémoire» qui «passe par le quatrième art, capable d'exorciser les douleurs de cette époque», a-t-il estimé.
Terminé en 2012, Captive sans éclats sera mise en scène en français et en arabe, par la troupe mostganémoise El Moudja, sous la direction de son fondateur Djilali Boudjemâa, a indiqué l'auteur.
Ce premier texte sera suivi de L'impromptu de Tigditt, une pièce comportant des allusions au théâtre traditionnel «El Halka» écrite en hommage au grand dramaturge algérien Abderrahmane Kaki. Cette pièce sur le militantisme des hommes de théâtre algérien durant la colonisation française, relate les échanges entre un metteur en scène et ses comédiens sur une place de Mostaganem, ville natale de l'auteur et de Kaki. Elle évoque également, durant ces échanges, le procès, en novembre 1951, de nationalistes algériens dont le père de l'auteur faisait partie.
La parution de ces deux textes inaugure, en outre, la collection de textes de théâtre, «Masrah» des éditions Apic, créé dans le but «de donner une chance aux dramaturges algériens et d'accompagner l'activité théâtrale de plus en plus intense ces dernières années», explique de son côté l'éditeur.
R. C.


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