La réalisation des parkings pour pallier le manque cruel d'aires de stationnement à Oran reste l'un des dossiers les plus préoccupants autant pour les pouvoirs publics, qui n'arrivent toujours pas à le régler, que pour les automobilistes qui continuent d'endurer le stress de la circulation automobile. Et la réception, en mai dernier, du tramway est loin d'en avoir réduit l'impact sur le quotidien des habitants qui souffrent des multiples nuisances générées par les voitures. Le parc automobile s'étant largement densifié ces dernières années, les chantiers de construction s'étant démultipliés et le réseau routier étant resté pratiquement le même, le centre-ville d'Oran vit «l'heure de pointe» presque toutes les heures de la journée. Annoncés depuis presque sept ans pour régler le problème de stationnement et désengorger la ville, les projets de réalisation de 7 parkings à étages ou en sous-sols peinent à se concrétiser : cet été encore, il a été constaté que seulement deux infrastructures auraient quelque peu évolué : celle de M'dina J'dida d'une capacité annoncée de 3 000 véhicules (dont les travaux sont aujourd'hui à l'arrêt) et le parking de Haï Yasmine, dont le premier coup de pioche a été donné tout récemment. Pour le reste des parkings programmés, il semble qu'il subsiste des problèmes de procédures administratives et d'absence de soumissionnaires. Ce qui n'est pas une situation nouvelle puisqu'en 2006 déjà, les autorités locales, par la voix du premier responsable de la wilaya de l'époque, avaient dénoncé le manque d'enthousiasme des soumissionnaires. Résultat : personne ne peut avancer la date de réception des deux parkings en construction et nul ne peut dire si les cinq autres aires de stationnement au programme seront réalisées un jour. De même que le flou total entoure les projets de construction de cinq parkings à la périphérie, à proximité des points d'accès à la ville, que les autorités locales avaient évoqués l'année dernière et pour lesquels une enveloppe de 100 milliards de centimes avait été dégagée dans le cadre du programme de développement complémentaire. Une commission multisectorielle de wilaya, pour rappel, avait même été chargée de faire des propositions de sites qui devront accueillir ces infrastructures. Pour le moment, donc, aucune information n'est venue. La wilaya s'était engagée à prendre en charge la réalisation de trois garages situés l'intérieur du tissu urbain, le reste devant faire l'objet d'appel à adjudication au profit des investisseurs. Des sources proches de la commune d'Oran avaient même indiqué que la construction des cinq parkings de la périphérie, destinés aux poids lourds, devrait commencer au courant de l'été 2010, une fois les assiettes de terrains choisies et les appels d'offres pour le choix des bureaux d'études lancés. Pour rappel, Oran compte quelque 172 parkings et aires de stationnement pour un parc automobile estimé à 500 000 véhicules.