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Hasseni et le statu quo
Publié dans La Tribune le 14 - 12 - 2008

Il est indéniable qu'il y a en France un temps pour la justice et un autre pour la politique. Ça, c'est pour le principe, car, parfois, les deux temps peuvent se recouper. Les illustrations n'en manquent pas, dont deux pas très éloignées dans le temps. Avec l'affaire des enfants tchadiens enlevés par l'association française Arche de Zoé, le temps de la politique a fini par transcender celui de la justice tchadienne : les auteurs du délit ont été finalement transférés en France pour en répondre devant une juridiction de ce pays. Autre exemple, celui de Rose Kabuye, une très proche collaboratrice du chef de l'Etat rwandais, qui a, elle-même, pris les devants pour se défendre à propos de son implication éventuelle dans le génocide rwandais. Là aussi, la politique n'était pas très loin du dossier d'instruction et le ministre français des Affaires étrangères s'est même montré assez bienveillant à son endroit.
Dans l'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, victime indéniable d'une imparfaite homonymie, le politique semble montrer un scrupuleux respect de la séparation des pouvoirs. Un égard trop parfait qui fait penser que le politique ne peut pas ne pas penser aux conséquences politiques du jusqu'auboutisme dont paraît faire preuve le juge en charge du dossier. Malgré les incohérences, les erreurs et les approximations ayant émaillé la procédure de mise en examen, l'instruction a suivi son cours au mépris de l'avis du procureur général qui avait trouvé le dossier assez bancal. Et en dépit de la faiblesse de l'unique témoignage d'un ancien passe muraille algérien, franchement pas très net dans cette affaire, le juge Baudoin Thouvenot s'est forgé une conviction intime à la consistance de fer. Celle-ci l'a conduit à rejeter toutes les pièces à conviction identifiant Hasseni et révélant l'homonymie. Avec la foi du charbonnier, le juge, implacable et inflexible, ne semble pas vouloir se dédire. Abusus non tollit usum.
C'est le cas ici, l'abus n'exclut pas l'usage.
Avec l'affaire Hasseni, cette maxime de l'ancien droit français revêt tout son sens : l'abus que l'on peut faire d'un choix, ne doit pas forcer nécessairement de s'en abstenir. C'est le sens même qu'en donne le Larousse.
Il est également indéniable que la machine judiciaire obéit à sa propre logique de fonctionnement. Comme d'attendre le résultat de l'audition prochaine de deux témoins clés, les anciens colonel Mohamed Samraoui et capitaine Abboud Hichem. De patienter jusqu'à la confrontation entre les témoins et Mohamed Ziane Hasseni. Au point de tergiverser avant de publier les résultats des tests ADN et graphologiques subis par ce dernier. Mais, aussi préjudiciable et intenable que soit le statu quo dans cette affaire, il n'y a pas présentement de crise dans les relations algéro-françaises. Pas plus qu'il n'y aurait un coup de froid ou un coup de grisou.
A plus forte raison, un raidissement de la partie algérienne qui aboutirait à court ou à moyen terme à des représailles économiques. Ou encore au report d'une visite du chef de l'Etat algérien à Paris, annoncée par son homologue français mais dont on ignore si elle est vraiment à l'ordre du jour. A ce propos, les sentences guerrières de certains écrits de presse font plutôt penser à des Docteurs Folamour semblant ignorer que l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions. D'ailleurs, le Premier ministre, avec sa causticité habituelle, a pointé le jeu de mousse de certains pamphlétaires suggérant l'existence d'une campagne destinée à exercer des pressions par la bande sur la justice et la diplomatie françaises. Si tel était le cas, l'Etat algérien aurait utilisé des canaux bien plus fiables et des voies d'expression plus explicites, plus audibles, forcément plus crédibles. Ahmed Ouyahia a ainsi livré la photographie du moment de
l'évolution du dossier Hasseni au détour d'une réunion de son parti. Il s'agit d'une «affaire d'injustice» qui connaît des «délais excessifs». L'affaire «n'a pas atteint un niveau de crise».
En tout cas, pas celui auquel font croire «les éditos de la presse». C'est connu, la raison d'Etat a ses raisons que la raison de la presse souvent ignore.
N. K.


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