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2009, une autre année pour confirmer le sous-développement de la Kabylie ?
Très faible développement économique de la région
Publié dans La Tribune le 29 - 12 - 2008

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
Tizi Ouzou ne se développe pas et cumule de ce fait un retard dans tous les secteurs d'activité. Les promesses et les engagements officiels de sortir la région de Kabylie de la zone d'instabilité politique et de la misère sociale, les autorités nationales et locales, à chaque occasion solennelle, sont toujours frappées du sceau électoraliste et ne changent, par conséquent, rien au quotidien intenable d'une population qui souffre du sous-développement et qui ne croit plus aux déclarations circonstanciées dont elle ne ressent en fin de compte que les effets les plus pervers. Les années se suivent et se dégradent pour les 1 119 646 habitants (RGPH 2008) de la wilaya de Tizi Ouzou qui a mal partout. Le sous-développement crève tellement les yeux que les plus hauts responsables de l'Etat n'arrivent pas à cacher le grand fossé qui sépare la Kabylie du développement. Lors des réponses aux questions orales à l'APN, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, justifiait, il y a quelques jours, ce retard en matière de développement économique, par les événements du printemps noir de Kabylie (2001-2005), le terrorisme et la nature des biens fonciers de la région qui appartiennent pour la plupart aux particuliers. Sans trop s'attarder sur le rôle et le devoir des multiples institutions de l'Etat dans le rétablissement de l'ordre et de la sécurité et la prise en charge sérieuse des problèmes que pose tous les jours la population, il est utile de rappeler que tous les grands projets que les autorités ont annoncés dans le cadre des plans de développement et de soutien à la relance économique n'ont pas connu d'avancées dans les délais promis et certains en sont même restés au stade de balbutiement depuis plusieurs années et ce, malgré un «retour à la normale» depuis au moins la fin de l'élection présidentielle de 2004 au plan de l'ordre public. C'est dire que les raisons de cette situation ou de cette politique (parce que c'en est une) sont à chercher ailleurs. Ahmed Ouyahia avait déclaré, il y un peu plus d'une semaine, que la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié en 2008 de 110 milliards de dinars de budget, sans compter l'argent alloué dans le cadre des PSD, des PCD et le projet (encore un) de la ligne ferroviaire qui reliera le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou à la ville d'Azazga (37,5km). Dans le sillage de son tourbillon de chiffres, le Premier ministre a annoncé que Tizi Ouzou a bénéficié de
80 milliards de dinars en crédits de payement en 2008, dont 19 milliards pour l'année 2009 alors que les dépenses sont de l'ordre de 45 milliards de dinars et que «35 milliards de dinars sont toujours dans les caisses de la wilaya», a-t-il déclaré, ajoutant que 60% du budget alloué au secteur de l'habitat n'ont pas encore été consommés. Et l'on n'a enregistré aucune réaction des autorités locales après ces déclarations, qui donnent une idée sur la gestion des affaires de la Kabylie.Les exemples de bricolages économiques ne manquent pas dans la vie récente de la population locale qui a vu des projets traîner d'année en année dans les cahiers des charges des autorités depuis près de… vingt ans ; et ce n'est pas encore fini ! Le projet de 14 kilomètres de chemin de fer devant relier la ville de Tizi Ouzou à sa périphérie est (Oued Aïssi), lancé en 1994, est, à ce titre, éloquent. Après plusieurs reports de la date de sa livraison, les responsables du projet ont promis, il y un mois, sa réception pour le premier mois de l'année 2009, ce qui ne semble pas
possible, à voir le volume de travail qui reste à réaliser.
L'essentiel du chantier est constitué de six viaducs et de deux ponts, des deux blocs de la gare Kaf Naadja, d'une capacité de 10 000 passagers/jour, de trois tunnels, l'un à Tassadort (225 m), le deuxième à Bouhinoun et le dernier à Ihesnaoune (652m). Les trois tunnels ont été réalisés par la société turque Ozgun et le reste des ouvrages par le groupe privé ETRHB. Depuis deux décennies, les autorités s'étaient murées derrière un bidonville de quelques familles et le relief accidenté (!) pour cacher leur non-gestion d'un minuscule projet de transport ferroviaire. Pour le moment, la population de la wilaya de Tizi Ouzou ne voit pas arriver de wagons et est loin d'être… la locomotive du développement local.
L'autre projet qui a tenu en haleine la population est l'axe autoroutier Tizi Ouzou-Azazga (37,5 km), considéré comme la plus importante inscription de la direction des travaux publics (DTP) de la wilaya de Tizi Ouzou de l'année 2007. Ce dédoublement de la RN
12, qui est le plus important axe routier de la wilaya de Tizi Ouzou, drainant un trafic avoisinant les 40 000 véhicules/jour, est aussi dicté par les investissements importants (des projets en voie de réalisation, bien sûr) prévus sur le tracé, à mi-chemin entre Tizi Ouzou et Azazga et l'importance des échanges inter-wilayas. Ce projet devait être entamé avant la fin de l'année 2007 mais «un changement de décision a eu lieu pour répondre à un besoin d'urgence» au sein de la direction des travaux publics (DTP) de Tizi Ouzou, qui a décidé d'entreprendre la déviation de la ville d'Azazga, allant de l'hôpital, situé à la sortie est de cette ville, jusqu'à l'ENEL, sur une dizaine de kilomètres. Dans ce cas aussi, les autorités locales sont allées chercher la «contrainte» et les choses semblent se corser sur le terrain. Primo, le tracé de la déviation de la ville d'Azazga soulève le mécontentement des propriétaires riverains qui auraient de meilleures propositions à faire aux autorités dans le respect des intérêts des deux parties (ce qui n'est pas étonnant), secundo, on est en droit de s'interroger sur cette logique qui consiste à privilégier le décongestionnement d'un chef-lieu de daïra si important que soit Azazga et de laisser les 40 000 automobilistes qui empruntent tous les jours cette «maudite» RN 12 souffrir des désagréments insupportables. Dans ce cas aussi, il faudra chercher le(s) motif(s) de cette situation ailleurs que dans les manuels d'enseignement des travaux publics.
Le secteur des mines, stratégique pour les plans de développement, est de même suspendu à des «contraintes» qui bloquent une exploitation idéale des ressources régionales alors que leur aplanissement ne relève pas du génie et suppose seulement un minimum de volonté politique, avec comme préoccupation centrale les garanties de sécurisation des espaces et sites à exploiter et l'instauration d'un climat de confiance entre l'administration et la population pour dépasser les oppositions des comités de village et des habitants qui, dans certains cas utilisent ce moyen pour attirer l'attention des autorités sur leur malvivre. Les besoins annuels de la wilaya de Tizi Ouzou sont évalués à 1 400 000 millions de tonnes/an et les carrières en activité dans la wilaya ne produisent en fait qu'environ 20% de leur capacité installée.
Les autres secteurs de première importance pour l'économie locale (pêche, agriculture, industrie, notamment les PME) souffrent de maux dont la résorption serait à la portée même des stagiaires en gestion des collectivités locales.


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