De toutes les actions initiées par le ministère de la Culture durant l'année finissante, les échanges culturels inter-wilayas sont sans aucun doute les manifestations qui ont le plus contribué à la diffusion et à la socialisation de la culture algérienne. En effet, de nombreux citoyens ont pu découvrir des facettes de la culture de différentes régions du pays grâce aux semaines culturelles des wilayas. Des wilayas du Sud ont visité celles du Nord, des wilayas de l'Est sont allées dans l'Ouest, et inversement. L'organisation de ces semaines culturelles est confiée aux directions de wilaya de la culture qui dégagent les budgets nécessaires à l'organisation des manifestations et contactent les différents artistes, troupes et associations activant dans leurs régions. Evidemment, les artistes ne pouvant tous être programmés, une sélection est faite pour constituer l'éventail le plus représentatif de la culture locale, en théorie. Car la sélection est souvent contestée et décriée. De nombreux artistes critiquent le choix des responsables qu'ils accusent de favoriser des associations et des troupes «réputées proches des cercles décisionnels locaux». Cette critique est, certes, à prendre en considération, mais elle ne devrait pas pour autant remettre en question l'importance de ces échanges culturels dont l'apport est indéniable. Bien au contraire, il serait souhaitable de travailler à la densification de ces échanges, en s'efforçant toutefois d'enrichir les programmes et d'améliorer leur présentation. Les organisateurs des semaines culturelles de wilaya devraient faire preuve d'imagination et de créativité pour faire sortir ces manifestations du ronronnement dans lequel elles sont enfermées. Spectacles de rue, happenings, installations, improvisations et exécutions sur le vif sont autant de formes de présentation qu'on devrait adopter. Elles permettraient à la culture une plus large diffusion, sur des scènes plus médiatisantes. H. G.
