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Les intérêts oui, mais pas au détriment de l'EN !
Publié dans Le Buteur le 05 - 01 - 2010

Saâdane : «Je n'ai pas besoin de plus de reconnaissance à mon âge»
Nous l'avions déjà annoncé dans notre édition du jeudi 10 décembre 2009, dans un article intitulé «L'EN doit être protégée à tout prix avant la CAN» et dans lequel on retrouve tous les ingrédients qui ont mené à la situation actuelle. Ce qu'on craignait il y a un mois de cela s'est malheureusement confirmé cette semaine avec ce qui s'est passé entre les uns et les autres. Il est plus que regrettable qu'on veuille créer encore d'autres problèmes autour de l'EN, à quelques jours seulement du début de la CAN.
Un souci, puis deux, puis dix et tout est remis en question !
En effet, les turbulences sous-marines traversées cette semaine par toute la composante de l'EN ne peuvent laisser les supporteurs indifférents. L'inquiétude nous prend tous à la gorge, dès lors qu'on sent que la quiétude des joueurs et de l'EN est menacée. C'est ce qui s'est passé ces derniers jours avec le surgissement de problèmes d'ordre organisationnels qui ont failli faire voler en éclats la baraka qui a suivi l'entraîneur et ses joueurs depuis près de deux ans. Un souci qui s'accumule, puis deux, puis dix et voilà tout le travail accompli depuis des mois qui se voit remis en question en dehors du terrain.
Des gesticulations inavouées
Déjà que Saâdane en personne reconnaît que la période est trop courte pour préparer les joueurs à un événement aussi important que la CAN. Sans dire ouvertement qu'il n'espère pas grand-chose de cette épreuve, le sélectionneur national veut protéger ses joueurs à qui le peuple veut demander la lune, après leur brillante qualification au Mondial sud-africain. Saâdane veut également, par là même, se frayer une voie protégée dans le cas où les résultats ne seraient pas à la hauteur des attentes en Angola. C'est ce qui pourrait expliquer, entre autres, ces gesticulations inavouées, répercutées à travers les écrits protectionnistes de certains journaux dont les affinités les poussent tantôt d'un côté, tantôt dans l'autre.
Saâdane : «Je n'ai pas besoin de plus de reconnaissance à mon âge»
Mais il n'y a que ceux qui ne le connaissent pas qui vont croire que le cheikh tient à s'accrocher à son fauteuil d'entraîneur des Verts et mener sa mission coûte que coûte jusqu'en Afrique du Sud. Car comme il nous l'a si bien dit il y a trois jours, «si je voulais penser égoïstement à ma personne, je ne vois aucune raison pour rester encore
dans cette EN. Le mieux pour moi aurait été de partir, après avoir qualifié l'équipe à la Coupe du monde. Donc si je suis resté, ce n'est pas pour soigner mon CV, vu que j'ai déjà été à la tête de l'EN au Mondial de 1986. Si je suis resté, c'est justement pour ne pas casser le rythme de cette équipe, plutôt pour permettre aux joueurs de poursuivre sur leur lancée. Je n'ai nullement pas besoin de plus de reconnaissance à mon âge», nous a confié Saâdane tout détendu.
Deux joueurs accusés de «taupes modèles» !
A voir tant de vent souffler au Castellet, on se demande bien si le Mistral n'a pas bon dos. Car les langues se sont déliées à un point inimaginable cette fois. A tel enseigne que les joueurs et les journalistes avaient du mal à cerner le vrai du faux. A commencer par cette rumeur qui a circulé au sein de l'hôtel de l'EN accusant deux joueurs de jouer aux «taupes modèles» en vendant aux journalistes les moindres mouvements du groupe. Comme si la presse balançait à tout-va la vie intime des joueurs et de leur entraîneur. Sans parler de la démission de Saâdane que certains espèrent voir le plus tôt possible, apparemment. Le coach n'est pas dupe et il sait très bien comment réagir lorsqu'on est en position de force, contrairement à 1986.
Dire la vérité, mais sans nuire à l'EN
Saâdane est très bien placé pour dire si les limites ont été franchies du côté du Buteur. L'humilité et la pudeur qui guident nos pas ne permettront jamais de dire ce que nous avons vu et caché au sein de cette famille qui nous a ouvert ses portes depuis bien des années. Mais lorsque le danger plane au-dessus de l'équipe qui nous est la plus chère au monde, on ne peut rester les bras croisés en attendant d'entendre l'impact. C'est pour cette raison essentiellement qu'on se voit à notre tour investis de cette noble mission de dire la vérité, toute la vérité, sans toutefois nuire à l'Equipe nationale
«On veut faire croire qu'il y a des traîtres parmi les joueurs»
Ceci est un fait. Les joueurs de l'EN ne sont pas mis dans les meilleures conditions psychologiques pour préparer la CAN. Il ne faut pas leurrer les supporteurs qui s'inquiètent de plus en plus, lorsqu'ils entendent certaines vérités dites à moitié. Quels sont ces joueurs qu'on veut accuser et qu'ont-ils fait de si grave pour qu'on veuille les écarter de l'équipe, si cette rumeur est bien fondée évidemment ? «On se sent tous concernés lorsqu'on donne une interview désormais, avec tant d'insinuations. On dirait qu'on est des traîtres ou alors c'est ce qu'on veut faire croire», nous a confié un des cadres de l'équipe, en apprenant cela.
Qui a trahi l'autre, les joueurs ou les responsables ?
Mais que peut-on reprocher à ces deux joueurs, s'ils existent bien sûr ? Que la presse nationale ait appris que le nouveau règlement instauré par Saâdane et Raouraoua n'ait pas plu à certains cadres de l'équipe ? Ou l'heure à laquelle Saâdane allait les entraîner et qui n'est jamais communiquée sur le site de la FAF ? Est-ce si important de cacher une vérité que des confrères étrangers nous ont confirmée lorsqu'ils avaient eu accès à l'hôtel de l'EN, alors que les journalistes algériens en étaient exclus ? A qui doit-on faire le reproche de la trahison, à des joueurs que nul ne veut nommer ou à des responsables qui tournent le dos à leurs compatriotes ? Qui doit-on croire dans cette histoire qui veut faire oublier qu'on est en train de passer à côté de la préparation de l'équipe avant la CAN ? Non, l'EN doit être protégée quelles que soient les affinités qu'on peut avoir entre nous tous.
Ne poussez pas le peuple à détester ses héros !
Que peut-on reprocher aussi aux supporteurs et journalistes algériens lorsqu'on les prive d'accès au stade de Toulon, alors que l'entraînement qui y avait lieu n'avait rien d'important en matière d'enseignements ? Qu'a fait Saâdane de si important à l'entraînement de dimanche soir pour qu'on prive ces familles de voir s'entraîner leurs héros ? On aimerait tant comprendre ses décisions pour les expliquer aux supporteurs frustrés qui déversent leur colère sur nous. Les joueurs avaient pourtant bien du plaisir à saluer les parents et leurs enfants qui étaient juchés sur leurs balcons et qui scandaient les noms de leurs idoles. Ni Ziani, ni Yebda, ni Ghezzal et ni Chaouchi n'étaient restés insensibles aux «One, two, three… Viva l'Algérie !» qu'on leur lançait des deux tours mitoyennes au stade. Comme ils ont eu plaisir à le faire hier dans le stade d'Aubagne. Cela prouve à qui peut en douter que ce ne sont pas les joueurs qui refusent le contact avec les supporteurs, encore moins avec les journalistes.
Pourquoi isoler des joueurs qui aiment leurs fans ?
Qui veut donc isoler les joueurs au point de les faire détester par le public qui ne les voit plus assez ? Qui les a donc éloignés de l'Algérie pour les emmener se préparer à l'étranger, dans ce froid de canard, moyennant des sommes importantes, alors qu'ils auraient été reçus comme des rois chez eux, gratuitement et dans des conditions climatiques de leur choix du jour, tellement l'Algérie est diversifiée de ce point de vue. Nul ne veut disséquer sur ce sujet, tellement l'EN nous est très chère et son équilibre important à nos yeux. Les alarmistes ne sont pas admis lorsqu'il s'agit de préserver un groupe qui tourne merveilleusement bien et dont l'ambiance à l'entraînement respire la bonne santé, sans le moindre doute.
Un règlement qui rappelle les anciennes méthodes du FLN
Au lieu d'accuser les joueurs et la presse dans cette histoire de sous à dessous, il serait nettement plus intéressant de trouver des solutions à même de mettre fin dans les meilleurs délais aux conflits générés par ce nouveau règlement qui rappelle, à s'y méprendre, le temps où l'EN était dirigée par les apparatchiks du FLN. S'attaquer aussi aux conflits dormants entre les uns et les autres, que tous les journalistes savent, mais que personne n'a osé dévoiler. C'est de la souplesse de la part de la FAF et du staff technique dont les joueurs ont besoin pour mieux défendre les couleurs de l'Algérie dans les jours et les mois à venir. Il ne sert à rien de mettre des lois internes pour brider les joueurs dans les négociations de leur image qui leur appartient après tout. Car ce que Ziani, Bougherra et leurs camarades ont fait pour le pays ne doit pas être minimisé pour un conflit d'argent ou de suprématie. Ils se sentent tous comme des frères dans leur deuxième famille.
Cette équipe respire la bonne santé, pourquoi la freiner ?
Il suffit de les voir discuter entre eux pendant l'entraînement pour comprendre que ce groupe est plus soudé que l'ont été toutes les anciennes équipes nationales réunies. Il suffit de les voir rigoler et se chamailler pour comprendre que ces joueurs forment déjà une équipe et qu'ils n'ont besoin que d'accompagnement sain pour réaliser d'autres miracles. Rappelez-vous comment Anthar Yahia avait défendu ses camarades dans l'affaire Lacen ! Rappelez-vous comment Ghezzal a risqué de se faire expulser contre l'Egypte au Soudan lorsque les Egyptiens ont voulu malmener Yebda.
Les intérêts de chacun, mais jamais au détriment de l'Algérie !
Rappelez-vous toutes interviews dans lesquels chacun des joueurs parlaient de ses partenaires comme s'il évoquait les membres de sa propre famille. «Avant Le Caire, nous étions des amis. Aujourd'hui, nous sommes devenus des frères !», a clamé haut et fort Karim Matmour pour montrer à qui en doutait qu'il ne fallait plus toucher à un cheveu de ce groupe. Certes, dans cette embellie du football algérien à l'échelle internationale, chacun espère recevoir un faisceau de cette lumière qui émane des projecteurs braqués sur les Verts. Chacun espère être connu ou aimé un peu plus. Chacun veut défendre son image et ses intérêts. Soit. C'est le jeu qui le veut. Mais de grâce, jamais au détriment de l'Algérie et son nif !
Nacym Djender


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