Pour la première fois invitée sur un plateau de télévision, c'était sur la chaine satellitaire Canal Algérie que l'ancienne star de Benfica, Valdo est revenue sur le match nul concédé face au SC Sahel, ne manquant pas d'égratigner à sa manière ses troupes en les accusant d'avoir en quelque sort sous-estimé l'adversaire. «Je pense sincèrement qu'on n'a pas assez respecté notre adversaire. Je pense que nos joueurs, en quelque sorte, ont sous-estimé cette équipe du Sahel. Cela s'est traduit au tableau d'affichage. Je dis souvent à mes joueurs que dans le football, il faut jouer plus avec la tête qu'avec les pieds.» «Lorsqu'on joue une équipe qui évolue avec un bloc bas, il faut s'armer de patience» A propos de la tactique adoptée par l'équipe du Niger, Valdo dira : «Vous savez lorsqu'on affronte une équipe qui évolue avec un bloc défensif très bas, il faut surtout s'armer de patience, ce qui n'a pas été notre cas. On s'est parfois emmêlé les pinceaux en cherchant à balancer devant arrangeant ainsi l'adversaire.» «Le match à Niamey sera totalement différent» Concernant la rencontre retour, Valdo reste optimiste quant aux capacités de son équipe de se qualifier face au Sahel. «Certes, nous avons été accrochés chez nous devant notre public, mais je peux vous assurer qu'au match retour à Niamey, ce sera totalement différent. Cette équipe du SC Sahel sera dans l'obligation d'ouvrir le jeu.» «Nos joueurs ont tendance à oublier que nous sommes toujours en bas» Toujours dans son analyse, Valdo estime que les joueurs ont tendance à s'enflammer à la moindre victoire, alors que l'équipe continue à naviguer en eaux troubles. «Dès qu'on gagne un match, on se croit arrivés, alors qu'on réalité nous sommes toujours en bas. Il faut que chacun se remette en permanence en question.» «Roberson peut nous aider mais il ne va pas nous faire gagner tous les matches» Questionné sur le cas de son compatriote Roberson qui n'est toujours pas qualifié, Valdo estime que lui aussi attend la qualification du joueur brésilien. «Je suis lassé de répondre à chaque fois aux joueurs qui attendent eux aussi la qualification de Roberson car ils savent qu'il peut apporter un plus à l'équipe. Cela dit, il ne faut pas se leurrer, Roberson peut aider l'équipe mais il ne pourra nous faire gagner tous les matches. Lui et Hendou sont capables de mettre un joueur en position de scorer avec une facilité déconcertante.» «Nous jouons avec trois récupérateurs car le plus important, ce sont les trois points» Reprochant à cette équipe du Mouloudia de ne pas produire du beau jeu et loin de convaincre le public de Bologhine, Valdo a répondu à cette question, celle de savoir les raisons qui poussent le staff technique à aligner trois milieux récupérateurs à domicile. «Vu notre situation, nous sommes dans l'obligation de bloquer les espaces car il ne faut surtout pas prendre de but. Ce qui importe pour nous à la fin de chaque rencontre, ce sont les trois points.» «Ce qui me choque dans le championnat, c'est le fait de bousculer l'arbitre» Après avoir rendu un vibrant hommage aux supporters du Mouloudia, Valdo nous a déclaré : «En vingt-six ans de carrière, je n'ai jamais vu un public comme celui du Mouloudia.» Venant d'un Brésilien, il y a de quoi se targuer du côté des Chnaoua. Mais par ailleurs, Valdo n'a pas hésité à parler d'un comportement devenu légion dans le championnat national qui l'a choqué au plus haut point. «Ce qui me choque dans le championnat national, c'est le fait de voir l'arbitre de la rencontre se faire bousculer par les joueurs», a conclu Valdo qui était accompagné de son président, Abdelkrim Raïssi.
