Après avoir offert à la capitale des Hauts-Plateaux et à toute l'Algérie son premier titre de champion d'Afrique dans la plus prestigieuse des compétitions africaines, l'Entente de Sétif sera à nouveau avec un autre rendez-vous de l'histoire à l'occasion de la finale de la Supercoupe d'Afrique qu'abritera cet après-midi le stade Tchaker de Blida face à un géant du continent, Al Ahly d'Egypte. C'est la première fois que l'Algérie accueille ce grand événement africain et c'est l'occasion pour les Sétifiens, champions d'Afrique en titre, de confirmer leur statut et de décrocher ce titre qui manque encore à leur vitrine déjà bien garnie. Al Ahly veut sa huitième Supercoupe Même si le stade Tchaker sera totalement acquis à la cause sétifienne, la mission des troupes de Kheireddine Madoui ne sera certainement pas facile face à une formation qui a pour nom Al Ahly, l'équipe la plus titrée du continent. Il faut le rappeler, les Cairotes ont gagné sept fois la Supercoupe d'Afrique et sont les derniers vainqueurs de la précédente édition. En plus de vouloir ajouter un huitième trophée du genre à leur palmarès, ils relèveront un nouveau défi, celui de gagner cette coupe pour la troisième fois de suite en sens qu'ils sont les détenteurs du titre des deux précédentes éditions, ce qu'aucune formation africaine n'a pu faire dans l'histoire de la compétition. Al Ahly l'a perdue une seule fois, c'était en 1994 contre son voisin le Zamalek. Donc, l'adversaire de l'ESS jouera cet après-midi sa huitième finale de la Supercoupe d'Afrique, rien que ça ! Sétif a ses propres arguments, et pas des moindres Si la différence en termes de consécration et d'expérience entre les deux formations saute aux yeux, les Sétifiens ne manquent pas d'arguments à faire valoir pour autant. Le match d'aujourd'hui est le 156e match international de l'Entente, toutes compétitions confondues, et le 99e au niveau continental. Une expérience assez suffisante pour aller défier l'ogre cairote et tenter de décrocher le 9e titre international et le 23e dans l'histoire du club sétifien. Et si l'Entente a répondu aux attentes de tout un peuple en offrant à l'Algérie la première Ligue des champions africaine qui a coïncidé avec la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, elle compte faire de même aujourd'hui en offrant le trophée à l'occasion de la célébration de la Journée du chahid, et c'est peut-être un bon signe si ces deux finales ont coïncidé avec ces deux dates historiques. Vers une bataille tactique entra Madoui et Garrido Sur le terrain, l'on assistera certainement à une grande bataille tactique. Aucune équipe n'a de secret pour l'autre. Madoui connaît parfaitement son adversaire, idem pour l'entraîneur espagnol d'Al Ahly Carlos Garrido qui a suffisamment d'informations sur son adversaire. Toutes les cartes sont dévoilées, tant il s'agit de deux équipes connues à l'échelle continentale. C'est ce qui nous pousse à croire que la rencontre sera très serrée sur le plan tactique et que l'on peut-être compter sur un quelconque exploit individuel pour faire la différence, ou même sur une situation standard à partir d'une balle arrêtée. «La concentration sera la clé de la victoire. Une minute, voire une seconde d'inattention peut coûter cher à une équipe ou à une autre. C'est ce que j'ai dit aux joueurs qui doivent être très présents sur le terrain», nous a indiqué hier Kheireddine Madoui qui s'est dit prêt pour le grand défi.
Hammar confiant : «Il ne faut pas donner à l'adversaire plus d'importance qu'il ne le mérite» Le président de l'Entente Hassan Hammar reconnaît que l'adversaire de son équipe est un géant de l'Afrique, mais il ne sous-estime pas pour autant les capacités de son équipe. D'autant que les différentes confrontations de l'ESS avec les équipes égyptiennes ont souvent été en faveur des Sétifiens. «Al Ahly est l'équipe du siècle, ce n'est pas n'importe quelle, mais il ne faut pas lui donner plus qu'elle ne mérite. Nous avons aussi une bonne équipe sur laquelle on compte beaucoup. Personnellement, je suis optimiste», nous dira-t-il.
