L'affaire Fekir prend désormais une sérieuse tournure. Juste après que le joueur a fait son choix pour porter le maillot de l'équipe nationale d'Algérie, Nabil Fekir a fait l'objet de nombreuses pressions de la part de l'Olympique Lyonnais. On sait en effet que le président de l'OL, Jean- Michel Aulas, exerce une pression terrible sur le joueur pour qu'il opte pour l'équipe de France et non pas pour l'Algérie. D'ailleurs, c'est le sentiment des responsables de la Fédération algérienne de football qui croient dur comme fer que Aulas veut dissuader le joueur de porter le maillot de l'Algérie. C'est aussi le même sentiment de Christian Gourcuff qui n'a pas voulu réagir à ce sujet. Le joueur voulait être ici à la fin mars Pour reconstituer les faits, il faut savoir que Nabil Fekir voulait à tout prix rejoindre la sélection nationale la fin du mois de mars. L'attaquant lyonnais s'était entretenu avec Christian Gourcuff, selon une source de la FAF, ils se seraient mis d'accord pour la convocation au stage du mois de mars. Nabil Fekir allait donc être présent lors de cette tournée à Doha et il était d'accord. Pour Gourcuff, c'était très important d'avoir le joueur lors de ce stage, même si la FIFA ne procède pas à sa qualification dans les délais. Seulement, les données ont changé en fin d'après-midi. La convocation a été envoyée hier Comment les données ont-elles changé ? Il faut dire que le public sportif algérien était outré en apprenant que Nabil Fekir ne viendra pas, après s'être rétracté. Finalement, tout a changé lorsque l'Olympique Lyonnais a reçu une convocation en bonne et due forme émanant de la Fédération algérienne de football destinée au joueur pour qu'il prenne part au stage de mars à Doha et éventuellement les deux matchs amicaux face au pays hôte le Qatar, puis quatre jours plus tard contre Oman. Jusque-là, tout s'est fait dans l'art dans la mesure où Fekir s'était entendu avec le sélectionneur national. Mais en recevant cette convocation, la direction de l'OL semblait être surprise. Elle n'a pas admis le fait que le joueur ait fait son choix. Une fois reçue, le club impose son veto Dès que la convocation est arrivée au secrétariat du club, Nabil Fekir fut victime de la pression des dirigeants de l'OL, à leur tête, Jean-Michel Aulas et son conseiller, Lacombe, qui est un membre influant du Comité exécutif de la FFF, présidé par Noël Le Great. Le club a imposé son veto et aurait menacé la carrière de ce jeune joueur. Ce dernier était donc dans l'obligation de rappeler le sélectionneur national pour lui dire : «Je m'excuse, je me suis précipité. J'espère que vous allez me comprendre.»
