Auteur de son premier but depuis près de quatre ans en championnat, Sofiane Benbraham considère dans cet entretien que cette réalisation est la plus importante dans sa carrière. Sofiane espère que cette banderille salvatrice sera suivie par d'autres car on dit bien que l'appétit vient en mangeant. C'est un week-end inoubliable que vous venez de vivre avec une victoire inespérée obtenue en terre kabyle... Je ne suis pas vraiment prêt d'oublier cette victoire. Nous avons produit un match plein face à une bonne équipe de la JSK. Mais nous avons su nous montrer très réalistes surtout lors du premier half. Nous aurions même pu corser l'addition mais nous avons pêché dans le dernier geste. Après l'ouverture du score de la JSK, vous étiez très mal barré... Je le reconnais. Je me suis dis que le match va être très compliqué car il ne fallait surtout pas prendre un but en début de partie. Et pourtant, nous avons encaissé un but tôt. Refusant d'abdiquer, nous avons continué à faire le jeu et cela a fini par apporter ces fruits. Racontez-nous ce but que vous avez inscrit sur une passe de Djallit ? Si vous revoyez les images, sur le débordement de Djallit il n'y a avait aucun joueur du Mouloudia à vingt mètres à la ronde. Mais j'ai très vite percuté pour couper la trajectoire car je savais que Mustapha allait mettre le ballon au point de penalty car nous avons travaillé cela à l'entraînement. Valdo m'a dit de plonger à chaque fois au premier poteau pour prendre à défaut leur défense centrale. Certes, j'ai écrasé mon tir, c'est ce qui m'a permis de prendre à contre pied le gardien de but. J'étais à ce moment dans un état second. Je venais de marquer lors du Clasico. C'était impensable pour moi. D'ailleurs, j'ai fêté ce but avec les supporters du Mouloudia qui ont été formidables. C'est exceptionnel ce que j'ai vécu durant ce match. J'aimerais vivre des sensations similaires. Nous faisons ce métier pour justement vivre des moments aussi intenses. On croit savoir que cela fait très longtemps que n'avez plus marqué de but... C'est une éternité. Cela fait plus de quatre ans que je n'ai plus marqué le moindre but en championnat. Si je ne m'abuse, j'avais marqué en coupe de France avec Amiens en 2013. Pour moi, ce but face à la JSK est le plus important de ma carrière. Si je devais choisir un moment pour marquer, ça aurait été le Clasico qui est suivi sur le satellite. Cette fois-ci en France, vous allez être accueilli en héros... Effectivement, je vais me rendre en France pour décompresser auprès de mes proches. Je vais savourer pleinement cette victoire face à la JSK car ce n'est pas tous les jours qu'on gagne à Tizi Ouzou devant un stade archi-comble. Après ce succès, vous sortez de la zone rouge. Vous pouvez entrevoir l'avenir plus sereinement... Certes, on n'est plus en position de relégable mais le match face au CRB sera capital. Il faut qu'on gagne ce derby pour assurer définitivement notre maintien et pourquoi pas voir plus haut car dans la vie, il faut toujours être ambitieux. En plus du huis clos, vous allez devoir se passer des services de Karaoui et probablement de Bachiri... Concernant Bachiri, j'espère que ce ne sera pas très grave. Pour ce qui est de Karaoui, c'est un coup dur pour nous de se passer de ses services tellement il a une très grande influence sur le jeu. Il ne faut pas oublier qu'il a été énorme contre la JSK. C'est lui qui a délivré les deux passes qui nous ont permis de marquer. Il faudra pourtant faire sans lui contre le CRB.
