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Gaouaoui : «Numéro 1, il faut l'être sur le terrain, pas ailleurs»
Publié dans Le Buteur le 06 - 04 - 2010


«Fabre ou un autre, il est le bienvenu .»
Depuis le retour de l'expédition africaine en Angola, Lounès Gaouaoui a fait le choix de rester en retrait par rapport aux médias, un recul qui lui a permis de faire le point avec lui-même avant ce Mondial qui se profile à l'horizon. Pour une rupture avec ce silence, le gardien de but de l'ASO et de l'Equipe nationale choisit
Le Buteur pour donner son point de vue sur plusieurs sujets : le cas Chaouchi qui a défrayé la chronique, la succession de blessures de ses coéquipiers, l'éventualité de la venue d'un nouveau gardien de but, la participation de l'Algérie au Mondial… Place à l'interview.
Depuis la CAN en Angola, les joueurs de l'Equipe nationale défilent sur les différents journaux, mais vous, on ne vous a pas trop vu vous exprimer. Ce retrait par rapport à la presse a-t-il été un choix ?
Effectivement, j'ai pris un peu de recul par rapport à la presse. Je voulais faire un peu le vide dans ma tête et pouvoir ainsi me concentrer pleinement sur mon travail. Au lieu de faire parler de moi dans les journaux, je voulais faire parler de moi sur les terrains. Je ne vous cache pas que ce recul m'a fait du bien, le fait que mon téléphone ne sonnait pas souvent m'a permis de me reposer. (Rires.)
Mais, généralement, un joueur de foot aime bien la médiatisation autour de lui…
Il y a bien évidemment une part de vérité dans cela, mais tous les joueurs ne sont pas pareils, il y en a certains qui aiment bien rester loin des feux de la rampe. En ce qui me concerne, après la Coupe d'Afrique, je voulais faire un break de ce côté-là, je voulais me faire oublier.
Cela est dû peut-être au fait que cette CAN a été une déception puisque, la veille du coup d'envoi de cette compétition, vous avez dû faire l'impasse sur cette compétition à cause d'une appendicite...
Ce n'est pas forcément à cause de cela que je suis resté à l'écart de l'actualité de l'Equipe nationale. Il est vrai que pour moi, c'était malheureux de rater une troisième Coupe d'Afrique des nations, mais je ne vous cache pas que cette épreuve m'a fait découvrir l'amour que me portent beaucoup de gens, que ce soit mes proches ou bien des personnes que je ne connaissais même pas, j'ai senti que toute l'Algérie était derrière moi et me soutenait dans cette épreuve difficile. Comme on dit, à quelque chose malheur est bon.
Etait-ce la plus grosse déception de votre parcours sportif ?
Ce n'est pas la plus grosse, elle fait quand même partie du top ten de mes plus grosses déceptions.
Quelle a été votre réaction lorsqu'on vous a informé que vous devriez faire l'impasse sur ce tournoi ?
Pour l'anecdote, lorsque le médecin de l'Equipe nationale m'a annoncé la nouvelle, je lui ai demandé s'il ne pouvait pas dissimuler que j'avais une appendicite pour que je puisse jouer (rires), mais c'était bien évidemment impossible. Je ne pouvais pas échapper à l'intervention, c'était mon destin, je devais l'accepter.
Vous avez alors quitté le groupe et l'Angola pour aller vous faire opérer en France, mais finalement vous avez tenu à revenir parmi les vôtres pour continuer l'aventure africaine avec eux…
De mon lit d'hôpital, j'ai assisté à deux matchs de la sélection. Je ne vous cache pas que c'était un pur moment de… torture. Il m'a été difficile de suivre les matchs de loin, c'était insupportable pour moi, j'avais les nerfs à fleur de peau en suivant les matchs sur le petit écran. Puis, il y a eu ce moment de délivrance lorsque le président de la Fédération m'a appelé pour me proposer l'idée de rallier à nouveau l'Angola, mais en qualité d'invité afin de rester auprès de mes coéquipiers.
On sait aussi que même étant loin, vous êtes resté en contact permanent avec vos coéquipiers ?
Bien évidemment, durant mon absence, j'ai discuté avec un bon nombre de mes coéquipiers, je voulais tout savoir, comme si j'étais sur place. Juste avant le match face au Mali, j'ai parlé avec Mansouri qui se trouvait dans le vestiaire, je voulais impérativement les encourager avant ce match, car il était décisif pour nous après la défaite lors du premier match face au Malawi. Je voulais avoir l'impression d'être au milieu d'eux avant ce rendez-vous crucial.
De loin, comment avez-vous vécu la défaite face au Malawi ?
Je n'ai pas attendu la fin du match pour connaître le résultat de la rencontre. Au fil du match, je n'arrêtais pas d'appeler pour connaître le score. Au risque de vous surprendre, cette défaite ne m'a pas choqué, je m'explique : d'une part, connaissant mon équipe, je savais pertinemment qu'en perdant lourdement, il y avait une explication plausible ; d'autre part, j'étais convaincu que cette défaite n'était qu'un accident de parcours et qu'ils allaient se reprendre dès leur prochaine sortie.
Durant cette CAN, la sélection a disputé six matchs, elle en a gagné deux, perdu trois et fait match nul. Vous placez-vous du côté de ceux qui disent que c'est un parcours positif, ou bien de ceux qui affirment le contraire ?
Je suis plutôt de ceux qui pensent que notre parcours a été positif.
Malgré les trois défaites…
Oui, je vous explique comment je vois les choses. Nous avons entamé cette compétition de la plus mauvaise des manières, une lourde défaite face à une équipe qui n'est pas ce qu'on appellerait un ténor du continent africain. Au lieu d'être face à des joueurs abattus moralement, les Maliens, qui étaient nos adversaires après cette débâcle, ont eu affaire à des joueurs farouches, super motivés et qui n'avaient qu'une seule envie : gagner. Par la suite, nous avons réussi à tenir en échec le pays organisateur avant de réaliser un coup d'éclat face à un des prétendants au titre et qui de surcroît un mondialiste, la Côte d'Ivoire. Dans ce match, alors que nous étions éliminés à la fin du temps réglementaire, les joueurs se sont surpassés pour revenir à la marque dans le temps additionnel et prendre l'avantage dans les prolongations.
Où vous voulez-vous en venir ?
Je veux faire sortir le côté positif de cette participation à la CAN, à savoir que malgré les difficultés, mes coéquipiers ont su se montrer solidaires, forts sur le plan mental en prouvant qu'ils avaient du cœur. Pour moi, c'est ce qu'il faut retenir de notre parcours lors de cette Coupe d'Afrique. Par ailleurs, ces matchs ont permis au groupe de travailler sa cohésion, car il ne faut pas oublier que depuis le début des éliminatoires combinées de la CAN et la Coupe du monde, nous n'avons jamais eu l'occasion de rester ensemble aussi longtemps.
En votre qualité de gardien, nous allons vous demander de revenir sur celui qui a été appelé à vous succéder dans le but, à savoir Faouzi Chaouchi. Les choses ont mal débuté pour ce dernier, avec ces trois buts encaissés face au Malawi, s'en suivra alors une pluie de critiques à son encontre. Qu'en pensez-vous ?
Encaisser trois buts ou plus arrive à n'importe quel gardien de but, les meilleurs au monde ont déjà eu l'occasion de vivre une telle situation. En ma qualité d'ancien, je lui ai beaucoup parlé après ce match, je l'ai encouragé, c'était de mon devoir de le faire. Mais le geste le plus important à son égard, le geste qui l'a mis encore en confiance, c'était le fait que le sélectionneur national lui a renouvelé sa confiance pour le match suivant, cela a été important pour lui. Certes, je n'y étais pas, mais je sais que pour ce match, ça n'a pas été facile pour les joueurs, dont Chaouchi, de jouer en début d'après-midi sous un soleil de plomb, avec une chaleur suffocante et un taux d'humidité très élevé. C'est un tout qui a fait que toute l'équipe est passée à côté face au Malawi, pas uniquement Chaouchi.
Par la suite, ce dernier s'est bien rattrapé lors des matchs suivants en sortant de bonnes prestations, n'est-ce pas ?
Je ne veux pas me focaliser sur Faouzi uniquement, mais je dirai que c'est tout le monde qui s'est bien rattrapé, c'est ce qui leur a permis de réaliser de bons matchs. Imaginons que les joueurs de champ avaient réédité le même match que face au Malawi, Chaouchi n'aurait pas réussi à faire gagner la sélection à lui tout seul. On est tous responsables, en gagnant ou en perdant.
Puis il y a eu ce naufrage face à l'Egypte lors des demi-finales. Comment l'expliquez-vous ?
C'était un tout. Ce match était spécial vu la rivalité qui existe entre les deux sélections, une rivalité qui s'est accrue après ce match d'appui au Soudan. Avant ce match, il y avait de la tension dans l'air, ce n'était pas une atmosphère comme lors des autres matchs. Par la suite, il y a eu cet avertissement un peu sévère pour Halliche, je sais que ce carton a énervé les joueurs. On commençait alors à ressentir la tension monter sur le terrain, surtout après le deuxième carton de Halliche qui lui a valu une expulsion et un penalty. A mon avis, sur le coup, on n'a pas su maîtriser nos nerfs, on a été trop nerveux et trop excités vu l'importance de cette confrontation. Si on avait su se maîtriser, nous n'aurions jamais perdu ce match avec un tel score. Je dirai aussi que l'arbitre a ajouté son grain de sel pour faire monter la sauce, tout cela a eu un effet négatif sur le moral de mes coéquipiers.
Mais le geste qui a fait couler beaucoup d'encre reste incontestablement celui de Chaouchi qui s'est emporté contre l'arbitre. On vous a entendu vous exprimer à ce sujet…
C'est un geste que j'espère qu'on ne reverra pas de sitôt sur un terrain. Lors de cette rencontre, les Egyptiens n'attendaient que ce moment. Nous ne devions pas leur donner l'occasion, hélas ! cela a été le cas. Je dirai qu'à ce moment précis de la rencontre, l'arbitre avait perdu le contrôle du jeu, c'est ce qui explique toute cette tension sur le terrain. Dans tout cela, Chaouchi était trop énervé, il est tombé dans le jeu de l'arbitre et des Egyptiens. Il aurait dû se maîtriser après l'exécution du penalty, contester la décision de l'arbitre de valider le but n'aurait rien changé, il fallait rester calme et reprendre le jeu le plus normalement du monde pour ne pas perdre sa concentration. Ce qui s'est passé ce jour-là doit être une leçon, pas seulement pour Chaouchi, mais pour tout le monde, y compris ceux qui n'avaient pas joué.
Son geste est-il compréhensif ?
Son geste est la conséquence d'un arbitrage partial. Toutefois, il ne devait pas agir de la sorte, car l'arbitre reste un officiel à qui on ne doit causer le moindre désagrément, verbal ou physique, quelles que soient ses décisions. Je reconnais que moi-même j'étais énervé contre le referee, mais on devait contenir notre colère.
A la mi-temps, avez-vous parlé avec lui pour essayer de le calmer ?
J'aurais souhaité le faire, mais je n'ai pas pu, car je n'avais pas le droit d'accéder aux vestiaires ; officiellement, je ne faisais pas partie du groupe. Sur le coup, je sais qu'il n'a pas mesuré la gravité de son geste qui aurait pu lui coûter l'expulsion à ce moment de la rencontre où l'équipe se serait retrouvée à neuf alors que nous n'étions qu'en première mi-temps. Cela n'aurait pas arrangé nos affaires.
Finalement, ce n'était que partie remise puisqu'il s'est fait expulser avant la fin du match…
Je vous ai dit que l'énervement était la cause principale de notre défaite ce jour-là face aux Egyptiens. Comme je vous l'ai déclaré tout à l'heure, je n'aime pas me focaliser sur un joueur. Dans le cas de Chaouchi, moi je dis que ce qui s'est passé doit être une leçon pour tout le monde.
De retour au pays, Chaouchi a été descendu en flammes par plusieurs personnes, d'autres par contre ont tenu à le soutenir. Quelle est votre position par rapport à cela ?
Je trouve normal qu'il y ait eu tout ce débat autour de lui, car il ne s'agit pas d'erreurs techniques, mais d'autre chose. Chacun est libre de s'exprimer sur le sujet. Moi, je suis pour le juste milieu, à savoir le soutenir en le conseillant, et non pas le critiquer pour le simple plaisir de critiquer. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui l'ont soutenu en lui donnant raison, car ceux-là ne lui veulent que du mal. Moi, je le soutiens en lui donnant le conseil qu'il faut, à savoir ne plus commettre le même geste, car il se fait du tort à lui-même avant tout.
Mais certains ont poussé le bouchon un peu trop loin en affirmant que Chaouchi n'était pas digne de porter le maillot national à cause de ce qu'il a fait ?
A mon avis, on ne doit pas entrer dans de telles considérations, pour la simple raison qu'il y a des responsables, que ce soit du côté technique ou administratif, qui ont la responsabilité de juger et prendre les décisions qu'il faut. Ce n'est ni à moi ni à un autre de le faire.
L'expulsion de Chaouchi a donné l'occasion à un autre gardien de faire son apparition sous le maillot de l'Equipe nationale, en l'occurrence Mohamed Lamine Zemmamouche. Que pensez-vous de ses prestations ?
Zemmamouche est un jeune gardien de but plein de qualités et qui a tout l'avenir devant lui, sans parler de ses qualités morales. Je l'ai beaucoup encouragé, car il le mérite, notamment après le match face l'Egypte et avant la rencontre de classement contre le Nigeria. Contre les Egyptiens, il est rentré à un moment difficile, nous étions déjà menés au score (3-0), il devait limiter les dégâts. Face au Nigeria, il a fait un bon match, malheureusement, on s'est inclinés.
Un mois après votre aventure africaine, vous vous êtes à nouveau retrouvés à l'occasion du match amical face à la Serbie, un match où vous vous êtes lourdement inclinés. Comment expliquez-vous cette défaite ?
Il est vrai que nous avons perdu 3 à 0, mais pour ma part, je préfère oublier le résultat et ne me concentrer que sur les points positifs. Ce n'était qu'un match amical en perspective de la Coupe du monde, un rendez-vous qui devait servir au sélectionneur national pour se faire une idée sur son groupe quatre semaines après notre participation à la CAN. On comprend la déception de notre public qui était ravi de retrouver son Equipe nationale, d'autant plus que cela faisait un bon moment que nous n'avions pas joué au 5-Juillet. Si on revoit le match face à la Serbie, on se rendra compte que nous avons commis beaucoup d'erreurs, nous avons eu aussi beaucoup d'occasions de but. Si nous en avions concrétisé au moins une, le cours de la rencontre aurait pu changer. En plus, il y a l'état du terrain qui nous a beaucoup gênés. Moi personnellement, j'ai trouvé beaucoup de difficultés. A chaque fois qu'un de mes coéquipiers me faisait une passe, j'étais obligé de contrôler la balle avant de la remettre en jeu.
En plus de la déception, il y a eu aussi de l'inquiétude chez les supporters qui craignent le pire pour la Coupe du monde…
Il ne faut pas oublier que nous n'avons pas perdu contre une équipe quelconque, mais contre un mondialiste qui a terminé en tête de son groupe et devant la France qui a été finaliste de la dernière Coupe du monde.
Mais la Serbie, ce n'est pas l'Angleterre ?
Je sais, l'Angleterre n'est pas seulement le favori de notre groupe ; pour les spécialistes, c'est l'un des favoris dans ce Mondial. On est bien conscients de cela, mais ce paramètre ne doit pas nous pousser à avoir une attitude défaitiste et se dire qu'on va perdre contre l'Angleterre. Par ailleurs, on n'a jamais dit que nous allions en Afrique du Sud pour gagner la Coupe du monde, mais je reste convaincu que nous avons un groupe capable de représenter dignement l'Algérie, le continent africain et le monde arabe. Sans la moindre prétention, je dirai que notre objectif est de passer au deuxième tour, et ce sera une grosse réalisation.
Vous êtes apparemment confiant ?
Bien sûr que je le suis, car je sais de quoi est capable notre équipe, et je connais parfaitement la qualité de mes coéquipiers. Il faut reconnaître que nous avons fait de bons matchs ces derniers mois, contre l'Egypte, la Côte d'Ivoire, le Mali…
Votre sentiment en participant à cette Coupe du monde...
Jouer un Mondial est un rêve, c'est quelque chose d'exceptionnel.
Il y a aussi cette inquiétude par rapport aux joueurs blessés et ceux qui ne jouent pas avec leur club alors que nous ne sommes qu'à deux mois du Mondial…
Moi, j'ai beaucoup plus d'inquiétude pour les joueurs blessés, parce qu'un joueur qui ne joue pas peut être d'attaque, sans parler du fait qu'on connaît sa valeur, comme c'est le cas des Ziani, Matmour ou bien Anthar Yahia qui peuvent apporter beaucoup de choses à l'Equipe nationale. Par contre, un joueur blessé aura besoin d'un certain temps pour être à nouveau compétitif.
Personnellement, craignez-vous cette succession de blessures ?
Bien sûr. En ce moment, il y a beaucoup de joueurs blessés dont on ignore le degré de gravité de leurs blessures. On ne sait pas s'ils seront d'attaque avant la Coupe du monde. Toutes ces interrogations nous inquiètent. Heureusement que les joueurs qui ne prenaient pas part aux matchs de leur club commencent à être titularisés, comme c'est le cas de Anthar avec à la clé une bonne prestation et une passe décisive lors du dernier match de son équipe. Il y a aussi Halliche qui s'est rétabli de sa blessure et Saïfi qui est en train de faire de belles choses avec sa nouvelle équipe, Istres.
A l'approche du Mondial, le sélectionneur national est en train de superviser plusieurs joueurs susceptibles de venir renforcer la sélection. Croyez-vous que ce soit une bonne chose ?
Bien évidemment, si un joueur peut apporter un plus, ce sera forcément positif pour la sélection. Nous, on veut être au top pour la Coupe du monde. Si cela nécessitera la venue d'éléments talentueux, je suis pour. Tout au long des derniers mois, l'effectif de l'Equipe nationale a été renforcé par de nouveaux joueurs, à l'instar de Yebda, Meghni, Abdoun et Lacen. Chacun a apporté un plus à l'édifice.
Concernant Lacen, sa venue était-elle impérative ?
Lacen n'est plus à présenter, il est algérien et joue dans l'un des meilleurs championnats au monde. Il était donc logique et normal qu'il intègre la sélection. C'est clair qu'il apportera un plus.
En parallèle, le sélectionneur s'est séparé de plusieurs éléments. Un commentaire ?
Je suis désolé pour eux. Si un joueur est appelé une seule fois en sélection, il devient mon coéquipier et mon ami. En ce qui concerne ceux qui sont partis, je pense que les portes ne leur sont pas fermées, je leur souhaite un retour parmi nous.
Dans cette quête de renforts, le sélectionneur s'intéresse aussi à des gardiens de but, à l'instar de Fabre, Mbolhi… Cela vous ennuie-t-il ?
Il n'y a aucune raison pour que ça m'ennuie, bien au contraire. Quand je disais que je suis pour la venue de nouveaux joueurs, je ne parlais pas spécialement de joueurs de champ, mais je parlais de tous les postes, dont celui de gardien de but. Si le sélectionneur agit de la sorte, il sait que c'est bien pour la sélection. En ce qui me concerne, tout joueur ou gardien de but sont les bienvenus.
Toujours au sujet de ce poste de gardien de but, le débat sur celui qui doit être le numéro 1 est relancé. Qui sera le numéro un à vos yeux ?
Seul le sélectionneur a cette réponse, c'est lui le premier responsable technique de la sélection.
Mais en votre qualité de gardien de but le plus capé, vous pouvez «réclamer» ce titre, non ?
Non, je ne suis pas du genre à afficher une telle prétention. Je vous ai dit que c'est Saâdane qui décide, moi je ne suis appelé à faire qu'une chose, travailler pour être au top s'il fait appel à moi. Toutefois, à ce sujet, ma seule chose que je peux dire, c'est que pour être le numéro 1, il faut l'être sur le terrain et pas ailleurs.


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