Le psychodrame du Chabab de Belouizdad se poursuit. Encore une fois, on a assisté à une scène surréaliste à l'entraînement de l'équipe, hier après-midi au stade Bensiam. Pour protester contre l'attitude de leur président, qui a versé deux mois de salaires pour certains, un seulement pour d'autres tandis que d'autres n'ont rien reçu, les Belouizdadis ont refusé de s'entrainer. L'épilogue de ce feuilleton n'est pas encore connu. Les joueurs se sont mis en grève et ils ne comptent pas reprendre avant que leur situation soit réglée. La décision a été prise bien avant la séance d'entrainement, au niveau de la banque où les joueurs sont allés s'enquérir de leurs comptes en banque. Ils étaient tous très en colère contre leur président qui a, une nouvelle fois, failli à sa promesse. Trois joueurs ont reçu les deux mois promis, trois autres n'ont rien reçu A peine arrivés au stade Bensiam, où devait se dérouler la séance de reprise en préparation au match de mardi face à l'OM, les joueurs belouizdadis ont décidé de quitter les lieux sans même enfiler leur tenue ou chausser leurs crampons. La décision est prise à l'unanimité et elle est irréversible : il n'y aura pas d'entrainements tant que Hadj Mohamed Bouhafs n'aura pas tenu ses engagements de président du CRB. En effet, la plupart des joueurs n'ont reçu qu'un mois de salaire tandis que d'autres, à savoir Sameur, Sayah et Aouamri n'ont rien perçu. D'un autre côté, trois joueurs ont perçu la totalité de la somme promise. Il s'agit des deux défenseurs qui composent la charnière centrale, Sofiane Bouchar et Mohamed Naâmani, ainsi que le portier international Abdelkader Salhi. Solidarité collective oblige, ces trois joueurs se sont tout de même joints au mouvement de grève collectif. Le CRB : le grand perdant C'est un sentiment de déjà vu qu'on avait hier au stade Bensiam. L'épisode qui vient de se passer nous rappelle étrangement un autre qui s'est produit la saison dernière. Le personnage principal, Hadj Bouhafs, n'a pas changé. Les actes ou dirons-nous les fautes, à savoir la régularisation de quelques joueurs seulement, sont les mêmes. Les prétextes, problèmes administratifs... Bla Bla..., sont les mêmes que ceux qui ont été avancés la saison dernière. Et les perdants sont toujours les mêmes : joueurs, membres du staff technique et supporters qui se donnent à fond depuis le début de la saison pour permettre au CRB de jouer les premiers rôles du championnat. Il n'est un secret pour personne, de par son comportement, Hadj Mohamed est en train de casser la bonne dynamique de l'équipe. Les membres du staff dans la même situation Même s'ils ne le crient pas sur tous les toits, les membres du staff technique du Chabab de Belouizdad, qui sont quatre au total (Todorov, Bensmain, Belhadj et Belhadji), sont dans la même situation que les joueurs, ou même pire puisqu'ils n'ont, pour le moment, pas reçu le moindre centime. Malgré cela, tous se sont dressés comme un seul homme pour essayer de convaincre les joueurs de mettre ces problèmes de côté et de s'entrainer le plus normalement du monde. Or, le mal est profond et les joueurs ont perdu et patience et confiance en leur président. Ce qui les a d'ailleurs poussés à opter pour cette solution pour forcer la main à Hadj Mohamed Bouhafs qui se retrouve déjà dans une situation très compromise. Hadj Mohamed sous pression Certes, le CRB n'est pas le seul à n'avoir pas payé ses joueurs. Plusieurs autres clubs se trouvent dans la même situation. Mais tous les clubs n'ont pas enregistré les mêmes rentrées d'argent que le CRB suite à sa victoire en Coupe d'Algérie. Tous les clubs n'ont pas vu leurs joueurs procéder à trois mouvements de grève depuis le début de la saison. Tous les clubs n'ont pas un président qui ne cesse de donner de fausses promesses à ses joueurs. Un président dont le comportement est suspect pour plusieurs raisons : où sont passés les recettes des rencontres de la saison dernière ? Celles des 25 000 billets de la finale ? Où sont passées les primes du gouvernement, de la Fédération et des sponsors suite à la victoire en Coupe d'Algérie ? Personne ne le sait à part Hadj Mohamed et quelques-uns de ses proches collaborateurs. Une chose est sûre, les supporters ne comptent pas rester sans rien faire. Leur réaction lors de la dernière journée de championnat (quand ils l'ont tous sifflé et même insulté) témoigne d'une prise de conscience collective. Des banderoles devraient être déployées dès la prochaine journée à domicile pour demander à Hadj Mohamed de partir, non pas sans avoir déposé ses comptes.
