Il y a moins d'une semaine, la commission de discipline de la Ligue nationale de football a infligé une lourde sanction à l'encontre du président de la JSK, Chérif Mellal. En effet, le premier responsable des Jaune et Vert a été suspendu une année dont six mois avec sursis. Une sanction qui n'a pas été acceptée par l'homme d'affaires, lequel a même menacé de saisir le TAS. Hier, à l'occasion du match CABBA-JSK, Mellal qui a accompagné son équipe, n'a pas été autorisé à suivre la partie depuis le tunnel. Une décision qui a rendu le président dans tous ses états en allant jusqu'à menacer de ne pas sortir. Cependant, le commissaire au match a insisté à ce que Mellal sorte pour que le match puisse commencer. Ce qui a retardé le coup d'envoi de la rencontre qui a finalement débuté avec 15 minutes de retard. Il a insisté à suivre le match depuis le tunnel Pendant que les joueurs du CABBA étaient déjà sur le terrain, les coéquipiers de Benkhelifa étaient toujours au vestiaire. En effet, le président Mellal et malgré le fait qu'il soit sanctionné, il a insisté à suivre le match depuis le tunnel. Une demande qui a été formellement refusée par le commissaire au match. Il a même menacé de quitter le stade et de déclarer forfait Encore une fois, Chérif Mellal n'a pas hésité à défier la Ligue nationale, lui qui a refusé de quitter le stade. Pour lui, il pouvait suivre la rencontre dans un autre endroit que la tribune officielle. Et comme il a été interdit d'assister à la partie, il a menacé de boycotter le match. Il a fallu l'intervention des sages pour le dissuader Après son insistance de suivre le match et de ne pas quitter le terrain, des sages se sont intervenus pour le calmer et le convaincre de revenir sur sa décision. Et c'est grâce à eux qu'il a accepté d'accéder au vestiaire pour ne pas handicaper son équipe laquelle risquait vraiment gros. La JSK a foulé la pelouse à 16h13 Après que Mellal ait accepté de se rendre au vestiaire pour attendre la fin de la première période, les joueurs de la JSK ont été autorisés à accéder au terrain. Il était 16h13 lorsque les poulains de Dumas ont foulé la pelouse pour entamer les échauffements. A la mi-temps, le commissaire au match demande à la police d'accompagner Mellal à la sortie A la mi-temps, le commissaire au match a signé une réquisition avant de demander au service l'ordre d'accompagner le président Mellal à la sortie du moment qu'il a été aussi interdit de rester au vestiaire. Cependant, le patron de la JSK campe sur sa décision et refuse de coopérer. Il est à rappeler que pour les dirigeants de la JSK, cette Ligue nationale fonctionne sans agrément et que la sanction qui a été infligée à Mellal n'est pas reconnue. Il crie son ras-le-bol et tire sur tout le monde : «On fait tout pour nous casser» C'est la troisième défaite de la JSK en 15 matchs. Les Canaris qui ont débuté en force la saison, ont fléchi depuis quelque temps. Après l'USMA et le CSC, les poulains de Franck Dumas se sont inclinés hier soir, contre le CABBA, sur le score d'un but à zéro. Le président Chérif Mellal, qui a été interdit d'assister au match suite à la sanction qui lui a été infligée, a accepté de répondre à nos questions à la fin de la partie. D'ailleurs, il estime qu'on fait tout pour casser son équipe notamment de la part de la Ligue nationale de football : « On fait tout pour nous casser. Ce n'est pas normal, rien ne tourne rond dans ce football. Désormais, je ne vais lâcher personne, apparemment nombreux sont ceux qui souhaitent voir la JSK en bas du classement. » «Medouar est un dictateur» Apparemment, Mellal ne compte pas lâcher le patron de la LFP, Medouar. D'après lui, l'ancien président de l'ASO est un dictateur : « Medouar est un dictateur qui fait de son possible pour casser la JSK. On fait des lois spécialement pour nous handicaper. C'est une honte. » «J'ai dix jours pour déposer un recours» A propos de la sanction de six mois fermes qui lui a été infligée, Mellal estime qu'il a dix jours pour déposer un recours : « On m'a sanctionné et j'ai encore dix jours pour déposer un recours. Donc, je ne vais pas rester les bras croisés. J'aurais un dossier en béton pour me défendre. » «La guerre avec la LFP est déclenchée» En allant encore plus loin, le premier responsable de la JSK a estimé que la guerre avec la LFP est désormais déclenchée : « Je ne vais pas faire machine arrière, c'est de la Hogra et je ne vais pas me taire. Ce n'est pas normal que notre équipe soit prise pour cible. La guerre avec la LFP est déclenchée. » «Je ne reconnais pas une ligue qui n'a pas d'agrément» Si Mellal refuse d'accepter la sanction qui lui a été infligée, c'est parce que, selon lui, la Ligue nationale de football n'a pas d'agrément : « Je n'accepte pas cette sanction, pour moi, cette ligue n'a pas d'agrément. Donc, elle n'a pas le droit de me sanctionner. » «Si un agrément ne sera pas délivré rapidement, on boycottera la phase retour» Toujours dans le même contexte, il ajoute : « Si un agrément ne sera pas délivré rapidement à la LFP, on boycottera la phase retour. » «Je me demande pourquoi défend-on Abid Charef» En ce qui est des erreurs d'arbitrage, Mellal dénonce tout le monde tout en critiquant, encore une fois, Abid Charef : « Je me demande pourquoi défend-on Abid Charef. Pour moi, celui qui faute doit payer. C'est la seule manière qu'il faut utiliser pour que le football avance. » «C'est une défaite qui a été préparée» En allant encore plus loin, le président Mellal a commenté la défaite de son équipe face au CABBA en expliquant : « C'est une défaite qui a été préparée. Vu les conditions, c'était impossible pour nous de revenir avec un bon résultat. Tout le monde était contre nous, y compris l'arbitre qui était vicieux. Comment ajoute-t-il trois minutes alors qu'il y avait plus de dix minutes perdues. C'est incompréhensible. » «Il n'y avait pas penalty» D'aprés Mellal, il n'y avait pas penalty : «Je n'ai pas vu le match mais j'ai appris qu'il n'y avait pas penalty. Le ballon n'a pas touché la main du joueur mais sa poitrine.» «Un match sans ramasseurs de balles, c'est du n'importe quoi» L'autre raison qui prouve que la JSK a joué cette dernière journée de la phase aller dans des conditions difficiles, c'est l'absence des ramasseurs de balles : « Pensez-vous que c'est normal qu'un match se déroule sans les ramasseurs de balles ? On a fait le maximum pour qu'on nous sabote. C'est vraiment désolant. » «Le commissaire au match n'avait pas le droit de me renvoyer» Comme tout le monde le sait, Mellal a été interdit de suivre le match. A la mi-temps, le commissaire au match a tenté même de le renvoyer carrément du stade, chose qui n'a pas été accepté par le président qui refusait de se laisser faire : « On m'a interdit de rester dans le vestiaire et le commissaire au match a fait de son possible pour me renvoyer mais je n'ai pas accepté. Il était hors de question que je sorte. Je n'ai pas vu le match, mais je n'ai pas quitté le vestiaire. » «Les supporters de la JSK à Paris vont organiser un sit-in ce dimanche dans le 10e Arrondissement» Pour dénoncer le mépris de la LFP, les supporters de la JSK vont organiser un sit-in, ce dimanche, dans le 10e arrondissement de Paris. Une information qui a été confirmée par le président Mellal : « Je vais rencontrer les supporters de la JSK à Paris lesquels vont organiser un sit-in, ce dimanche à 16h dans le 10e arrondissement de Paris pour dénoncer le mépris de la LFP. » «Un autre sit-in sera bientôt programmé devant le siège de la FIFA» Avant de conclure, Mellal ajoute : « Un autre sit-in aura lieu bientôt devant le siège de la FIFA. Il nous reste juste de fixer la date. »
