L'ancien milieu de terrain de la sélection nationale, Mourad Meghni, était l'invité avant-hier soir de « Jow Radio » où il a notamment évoqué la récente victoire de Baghdad Bounedjah du trophée de Meilleur joueur algérien de l'année 2018. Pour l'ex-pensionnaire de la Lazio Rome, cette consécration demeure méritée au vu des qualités du joueur d'Al-Sadd : « Bounedjah est un très bon joueur et mérite son trophée. Il a beaucoup de qualités que ce soit sur le plan physique ou technique. C'est un joueur complet. Un très bon joueur pour l'Algérie. On va certainement le voir briller davantage à la prochaine CAN. J'ai vu que Xavi a dit beaucoup de bien de lui en assurant qu'il avait les qualités pour jouer en Europe. » « Evoluer au Qatar, ce n'est pas si simple que ça » Evidemment, certains détracteurs diront toujours que Bounedjah a marqué autant de buts l'an dernier car il évolue dans un championnat qui n'est pas très élevé. Interrogé à ce propos, Mourad Meghni, qui a évolué entre 2011 et 2013 dans ce championnat, au sein des clubs d'Umm Salal, Al-Khor et Lakhouiya, désormais Al-Duhaïl, a expliqué qu'évoluer au Qatar n'est pas si simple que ça : « Evoluer au Qatar, ce n'est pas si simple que ça. Certes, Bounedjah évolue dans l'un des grands clubs là-bas, mais il faut savoir que les joueurs de qualité ne sont pas souvent très bien entourés sur le terrain. C'est difficile de s'illustrer du coup. Lui, il l'a fait et tout le mérite lui revient. Il est surtout régulier ces dernières années et cela n'est pas facile à faire. » « J'ai eu Belmadi en tant que coach, c'est quelqu'un qui sait mettre ses idées en place » Sur les chances de la sélection nationale lors de la prochaine CAN qui aura lieu en fin de saison en Egypte, Meghni demeure confiant, lui qui a une grande confiance en Djamel Belmadi, le sélectionneur national et coach qu'il a eu lorsqu'il a évolué à Lakhouiya : « Les chances de l'Algérie à la CAN ? Une CAN, c'est toujours compliqué. Il faut bien entamer la compétition et gagner notamment le premier match. On a une équipe de qualité et un sélectionneur qui fait du bon boulot. Je l'ai eu en tant que driver. Il a ses idées et sait les mettre en place. Il est aussi proche des joueurs et tient un bon discours. On comprend vite ce qu'il veut et je pense qu'on aura une belle équipe en Egypte. » « Les terrains, c'est fini pour moi » Après la fin de son aventure avec le CS Constantine il y a un an et demi de cela, Mourad Meghni n'a pu rejouer en compétition officielle. Après plusieurs mois de réflexion, il a finalement décidé de raccrocher les crampons à l'âge de 34 ans seulement : « Oui, j'ai raccroché, c'est bon. Après la fin de mon contrat avec le CSC, j'avais toujours la volonté de continuer à jouer au football au plus haut niveau, mais je n'ai pas eu un bon challenge. Du coup, les terrains, c'est fini pour moi. » « Devenir coach ? Oui, c'est envisageable » Désormais qu'il a raccroché les crampons, Mourad Meghni réfléchit à une reconversion en technicien. Une éventualité qui pourrait être excitante pour lui : « Je suis à un stade où je me pose des questions. Devenir driver, c'est quelque chose d'envisageable. Je vais d'abord commencer par passer mes diplômes de technicien pour ainsi pouvoir un jour exercer si possible ce métier. On verra. »
