Alors que toutes les sélections ont été impactées par le covid-19 depuis le début du tournoi, la sélection du Cameroun, elle, passe entre les gouttes. La résultante d'une bulle sanitaire stricte et efficace, selon la communication officielle locale comme l'indique Football. Pourtant, la suspicion plane bel et bien sur cette CAN. A fortiori avec une équipe des Comores, adversaire ce lundi du Cameroun au stade des huitièmes de finale, lestée par 12 cas de coronavirus au sein de son effectif. "Ce qui est marrant, c'est qu'en faisant les tests, il prenait aussi des photos et avec un petit sourire, ce sourire qui te dit: il se passe quelque chose. Je l'ai déjà vécu. Le PCR peut devenir une arme supplémentaire pour un pays ou un club", soufflait ces jours-ci Amir Abdou, le sélectionneur comorien, lui-même actuellement positif et donc privé de banc. Et ce n'est pas le cas du portier Ali Ahamada, seul gardien valide du côté des Comores après un test négatif lundi matin et pour autant interdit de terrain, qui risque de dissiper les soupçons comoriens. La Confédération africaine de football (CAF) venant tout juste d'adopter une nouvelle directive contraignant à l'isolement durant cinq jours tout joueur testé positif au covid-19. Et ce quelle que soit l'évolution de son cas. Lourdement touchée par la maladie dans cette CAN – avec pas moins de 12 joueurs positifs simultanément la semaine passée – la Tunisie se pose tout autant de questions. Avec un fait troublant rapporté: des résultats en provenance d'un laboratoire indépendant sollicité par la fédération tunisienne de football contredisant les conclusions du laboratoire suisse mandaté par la CAF. Seuls ces derniers étant de toute façon pris en compte par l'organisation de la compétition. Le constat des Aigles de Carthage rejoint celui des Gabonais, rapidement privés de deux de leurs meilleurs éléments Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. "Le compte rendu de la CAF disait qu'ils ne pouvaient pas jouer pendant trois semaines parce qu'ils avaient une inflammation au niveau du myocarde, dixit Patrice Neveu, le sélectionneur des Panthères, auprès de BeIN Sports. Ils sont rentrés dans leur club (Arsenal et Nice respectivement, ndlr) et sur les clichés qu'ils ont ramenés, il n'y avait absolument rien. [...] Tout ça est très étonnant, les joueurs ont énormément subi, il y a vraiment matière à s'interroger. On nous a refusé de repasser des tests avant le Burkina en nous expliquant que comme on était en zone rouge à Limbé, personne ne pouvait passer. Je vous assure, tout ça est usant. C'est aux instances dirigeantes de toutes les fédérations de tirer les conclusions de tous ces dysfonctionnements." En attendant, le doute galope.
