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Alonzo : «Connaissant les footballeurs algériens, il leur faut un homme de poigne comme Vahid».
Publié dans Le Buteur le 10 - 07 - 2011

«Pour être entraîné par Vahid, il faut avoir le cœur bien accroché»
Ancien gardien de but du Paris Saint-Germain, Jérôme Alonzo est l'un des joueurs qui se sont éclatés sous la responsabilité de Vahid Halilhodzic, ayant été titulaire dans l'équipe qui avait terminé vice-championne de France lors de la saison 2003-2004, remportant aussi une Coupe de France au passage. Qui donc mieux que lui pour nous dresser un portrait «psychologique» du nouveau sélectionneur d'Algérie.
Lors de votre passage au Paris Saint-Germain, vous avez eu, entre autres entraîneurs, Vahid Halilhodzic. Peut-on dire que c'est un homme atypique ?
Il est complètement atypique, mais il a aussi et surtout sa carapace. Les gens le voient comme un tyran, quelqu'un sans cœur alors que c'est tout le contraire. C'est un entraîneur qui est extrêmement rigoureux, qui ne plaisante pas avec la discipline, mais on le connaît, il n'y a pas de surprise. C'est un enseignement basé sur le respect, la ponctualité, le respect des anciens, les valeurs. Pour être entraîné par Vahid, il faut avoir le cœur bien accroché.
On dit de lui qu'il est un peu dictateur. Le mot n'est-il pas trop fort ?
Il est trop fort, en effet. C'est une image évidemment exagérée. C'est quelqu'un qui a un cœur énorme. J'ai l'habitude de le côtoyer. Pas de manière privée, bien sûr, mais j'allais dans son bureau et j'avais parfois des discussions très profondes avec lui, notamment lorsqu'il y avait eu des problèmes assez graves au PSG, avec les départs de Fabrice Fiorèse et de Frédéric Déhu. Je l'avais vraiment côtoyé en tant qu'homme et j'ai vu qu'il n'est certainement pas un dictateur. C'est quelqu'un qui a une relation au travail très particulière parce qu'il ne plaisante pas avec les horaires et la discipline. Il est dur dans son travail, mais ses méthodes payent en général.
Pierre Fanfan a dit que Halilhodzic est un entraîneur qui savait aller chercher des joueurs méconnus et les révéler. Est-ce une qualité chez lui ?
Oui, c'en est une. Il a la qualité de vous «réveiller». Il y a deux choses : il sait remettre sur pied un joueur oublié et découvrir des talents, comme pour Lorik Cana qu'il a été le premier à lui avoir donné une chance et qui, depuis, a fait une carrière extraordinaire, et il sait aussi piquer les joueurs au vif pour les vexer et les énerver un petit peu. Pour ce qui concerne l'Algérie, et connaissant plusieurs joueurs de la sélection, je pense que c'est un bon choix, pour peu qu'il ait affaire à des joueurs intelligents qui sachent accepter la discipline. Aujourd'hui, dans le football du haut niveau, que ce soit en Algérie, en Angleterre, en Argentine, au Brésil ou ailleurs, les déplacements, les stages et les regroupements sont longs et si vous n'avez pas un homme de poigne comme Vahid pour dicter un peu de discipline, ça ne peut pas marcher. Je pense que, pour le football de haut niveau d'aujourd'hui, Vahid est la bonne personne.
Vous dites que vous connaissez quelques joueurs algériens. Lesquels ?
J'ai joué longtemps au FC Nantes avec Djamel Abdoun, qui est un magicien fou. Je pense que c'est comme ça qu'on peut le décrire (rire). A l'époque de Vahid au PSG, ma doublure dans le but était «Momo» Benhamou, qui est retourné jouer au pays il n'y a pas très longtemps. Je connais donc la mentalité algérienne et je pense que ces joueurs ont besoin d'un homme qui a de la poigne comme Vahid. Cela dit, je peux vous garantir que c'est quelqu'un qui a un cœur énorme, qui sait écouter les gens, qui est un bon entraîneur, qui sait faire des exercices d'entraînement et qui a une vision tactique du football très intéressante. Je reste persuadé que c'est l'homme qu'il faut. Pour moi, il reste l'homme qui m'a offert ma plus belle saison au PSG. Ce n'est pas rien.
Pensez-vous qu'il arrive à un moment approprié, vu que l'Algérie se trouve quasiment éliminée de la CAN-2012 ?
A partir du moment où il n'y a plus rien à gagner, je dirais que oui, il arrive au bon moment. Il va pouvoir démarrer sur des bases saines, en essayant peut-être de nouveaux joueurs. Peut-être est-ce le moment de «faire le ménage» s'il y a des joueurs ou des meneurs négatifs qu'il n'aime pas. Peut-être est-ce le moment pour lui, non pas de repartir à zéro, mais de faire un vrai tour d'horizon des forces en présence, des jeunes et des moins jeunes. Sur ce que j'ai lu dans les journaux, je crois comprendre qu'on lui a fixé comme objectif de reconstruire une équipe sur le moyen terme, en deux ans, et la remobiliser.
Vous avez dit qu'il se pourrait qu'il y ait des joueurs qu'il n'aime pas. Fonctionne-t-il à l'affectif ?
Complètement. Je pense qu'il ne faut pas se mentir. Si j'étais entraîneur, je fonctionnerais pareil. L'entraîneur est un être humain. C'est comme l'instituteur ou le professeur à l'école : forcément, il y a des élèves qu'il préfère. Il y a des choses qui passent ou ne passent pas.
Une question de feeling ?
Exactement. Il y a le feeling et Vahid est marche au feeling. Lorik Cana est un joueur que personne, absolument personne, ne connaissait, mais il avait un super feeling avec Halilhodzic, ce qui fait qu'il était devenu, à 19 ans, un titulaire indiscutable au PSG. A cette époque-là, nous avions terminé 2e du championnat. Pour qu'un joueur soit apprécié par Vahid, il faut qu'il ait un esprit un peu guerrier comme lui. N'oublions que pas que c'est quelqu'un qui a connu la guerre civile dans son village. C'est un point très important. Il a un héritage très lourd du point de vue personnel. Il a connu des choses très dures dans son pays, comme l'Algérie a pu en connaître. Il a une vraie souffrance en lui et il n'accepte pas les fainéants. C'est une chose qui le met en colère. Si j'étais entraîneur, je serais comme lui.
Il est réputé pour avoir des relations tendues avec la presse. Les médias français ne l'ont pas épargné. Est-ce qu'il est réellement victime des médias ou bien joue-t-il avec ?
Vous me l'enlevez de la bouche. Vahid a quelque chose de particulier : c'est un acteur incroyable. Tout le monde parle de Mourinho et d'autres qui sont réputés faire des numéros face aux médias, mais Vahid est très, très fort devant la presse. Croyez-moi, il va vous étonner ! Il est très à l'aise en conférence de presse, il sait manier son accent parfaitement, il fait semblant parfois de ne pas comprendre la question… Vraiment, il est très, très fort. Moi, je l'adore ! C'est quelqu'un que je prenais beaucoup de plaisir à voir évoluer devant les médias. De nos jours, il faut savoir manier et le terrain et les à-côtés. Parfois, Vahid se met les médias à dos, mais il sait les retrouver très vite. On ne l'a pas dit, mais sa principale qualité est que c'est un homme qui est supérieurement intelligent et cela n'a pas de prix.
Entretien réalisé par


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