Bengoreine «Les joueurs sont responsables de la défaite face à El Harrach». Perturbé par les informations faisant état que les dirigeants sont sur les traces de quelques techniciens juste après la défaite enregistrée face à El Harrach, le coach palestinien s'est dit prêt à démissionner si on le lui demande. En effet, Mansour Hadj a discuté longtemps avec un de ses proches et s'est montré très agacé par les non-dits de la direction du club qui n'a pas encore montré clairement sa position envers lui. Malgré son cachet technique, la réunion tenue avec Larbi Abdellilah avait un parfum de menace. C'est d'ailleurs comme ça que Hadj Mansour a pris les choses puisque, le lendemain, les noms de plusieurs techniciens ont commencé à faire le tour de la ville d'Oran. Bien qu'il soit protégé par un contrat en béton de deux saisons, Mansour Hadj s'est comporté en homme avec les Hamraoua en acceptant une mission suicide au moment où Alain Michel avait fait machine arrière. Fidèle à ses principes malgré le poids des années, Hadj Mansour aurait confié à ses proches qu'il est prêt à quitter le MCO à l'amiable si les dirigeants le lui demandent en face mais qu'il n'a point l'intention de fuir ses responsabilités en démissionnant de son propre chef. Il donne la raison de son absence Sebbah : «J'ai un problème au pied» Absent aux entraînements depuis la reprise, Sebbah Abdine affirme avoir avisé son entraîneur ainsi que le secrétaire de l'équipe : «J'avais informé mes responsables de mon absence car le soigneur a vu mon pied et il s'est avéré qu'il m'est impossible de porter mes souliers pour m'entraîner. J'ai suivi les recommandations du soigneur qui a estimé que puisque je ne serai pas concerné pour le match de samedi prochain, il valait mieux attendre que ma blessure guérisse.» On se penche sur le cas Dagoulou Il est clair que la qualification des joueurs africains du CSC va ouvrir la porte à celle de Dagoulou. C'est ainsi que les responsables du Mouloudia ont pris attache avec leur homologue du CS Constantine. Les dirigeants du MC Oran sont entrés en contact avec les responsables de la FAF pour entamer les démarches nécessaires pour qualifier Dagoulou. Bengoreine «Les joueurs sont responsables de la défaite face à El Harrach» Le latéral gauche des Hamraoua, Bengoreine Sofiane, pense que les joueurs sont responsables de cette première défaite du championnat. Tout d'abord, peut-on connaître les raisons de votre absence durant les premières séances d'entraînement ? J'étais tout simplement blessé. J'avais le genou enflé à la veille du match. J'étais soumis à des soins intensifs durant la mise au vert afin de prendre ma place face à El Harrach. J'ai ressenti ces douleurs juste à mon retour à la maison. On s'est laissé dire que vous aviez un problème d'argent, non ? C'est vrai que j'ai en ma possession un chèque que je dois encaisser. D'ailleurs, je ne cesse de solliciter les dirigeants pour avoir mon dû. Mon absence n'a rien à voir avec cette histoire d'argent. Si j'avais voulu faire du chantage j'aurais évité de jouer ce match contre El Harrach alors que je souffrais du genou la veille. Comment expliquez-vous cette défaite concédée face à El Harrach ? Que voulez-vous que je vous dise ? Autant que je suis déçu par cette défaite autant je pense qu'elle ne pourra nous faire que du bien car certains joueurs ont commencé à avoir la grosse tête. Ils se prennent pour Messi ou Ronaldo. Cette défaite va leur permettre de tempérer leurs ardeurs et de remettre les pieds sur terre. Tous les joueurs sont sur un pied d'égalité au Mouloudia. Il y a ceux qui imputent la défaite au coach ? Si on avait marqué les premiers, on aurait pu facilement gagner ce match et personne n'aurait ensuite trouvé à redire. Qu'on arrête d'accuser à tort et à travers les gens. On a perdu car on a mal joué, point barre. On a remarqué que certains joueurs, je ne sais pas si c'est par arrogance ou par manque de fraîcheur physique, ne défendent pas. Il faut qu'on travaille en bloc sur le terrain. Les trois lignes paraissaient disloquées. Que faudra-t-il au Mouloudia pour revenir avec un bon résultat de Khroub ? De la solidarité sur le terrain entre les joueurs. Voilà ce qui nous manque le plus. La saison passée, je me souviens que le groupe se défonçait sur le terrain. A présent tout le monde se prend pour une star. Je dirai que, face à l'ASK, on doit se comporter comme des hommes. Hadj Mansour devra compter sur des guerriers car on a besoin de récupérer les points perdus à domicile. Le comité des sages fustige les dirigeants «Le Mouloudia d'Oran a besoin d'un président pur, dur et sûr» Soucieux de la situation dans laquelle patauge le club, le comité des sages a fini par sortir de son mutisme pour tirer la sonnette d'alarme sous forme d'un message adressé directement aux autorités locales. Ayant eu vent que l'ouverture du capital n'est pas pour demain, Khaled Belarbi et ses proches collaborateurs au sein du comité en question ont décidé de rompre le silence en essayant de secouer le cocotier : «Tout le monde sait que la situation qui prévaut au club n'est pas du tout rassurante et, comme il fallait s'y attendre, elle a fini par se répercuter directement sur les résultats de l'équipe après ce début catastrophique. Les gens sont soucieux de l'avenir de l'équipe et ne cessent de nous solliciter.» «De notre part, nous n'avons aucun pouvoir entre les mains. Notre seule solution est d'alerter les pouvoirs publics», dira d'emblée Khaled Belarbi avant de mettre en relief le profil du président recherché par le comité : «On veut du bien au Mouloudia et uniquement du bien. On veut un président pur, dur et sûr. On veut un président algérien et qui n'a pas d'antécédents. Le Mouloudia n'est pas orphelin de ses hommes. On veut un président qui ne jette pas l'éponge au moindre bruit. Un président qui sait taper sur la table quand il le faut. Un président qui assume ses responsabilités et qui ne se laisse pas faire. Voilà ce que l'on cherche en vérité. Le comité des sages n'a point l'intention de s'immiscer dans le travail du président mais de l'épauler et le soutenir quelles que soient ses décisions.» «Les autorités locales doivent prendre leurs responsabilités» Les membres du comité des sages ont surtout voulu alerter qui de droit, c'est-à-dire les pouvoirs publics, pour les pousser à prendre leurs responsabilités : «Cela fait 12 mois ou plus qu'on est en train de multiplier les appels au secours. Les gens doivent savoir que l'élection de Djebbari n'a rien changé à l'histoire puisqu'il n'a pas de pouvoir. C'est la société qui gère les affaires de l'équipe fanion. Il n'y a eu en fait qu'un seul changement, lorsque l'ancien P-DG a cédé son fauteuil à l'actuel président. Ce dernier s'est fait tailler un costume trop large pour lui. C'est une constatation que tout le monde a faite se basant sur les problèmes qui se sont produits cet été. Tout le monde a remarqué le départ des meilleurs éléments du Mouloudia vers d'autres clubs sans qu'on arrive à les remplacer.» «En plus, le club souffre énormément sur le plan financier. Malgré ces problèmes, les responsables de la société refusent d'ouvrir le capital et ont bloqué la route à Djebbari. On a demandé à un autre commissaire aux comptes de s'occuper l‘ouverture du capital», dira Nordine Saddok. «Mehiaoui doit arrêter de gérer le club à distance» Un autre membre du comité des sages, qui n'est autre que Mohamed Fréha, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger l'ancien P-DG, Tayeb Mehiaoui, le tenant pour responsable de la situation actuelle du club : «Pour ma part, je dirai que le MCO est encore géré par l'ancien PDG à qui on dira que, nous aussi, on connaît les walis, les ministres et même le président de la République. On demande au sénateur d'Oran d'arrêter de gérer l'équipe à distance sinon on n'hésitera pas à le dénoncer. Nous avons constaté plusieurs anomalies dans la gestion financière du club. Jusqu'à présent, on ne sait pas où sont passés les milliards de l'Etat et l'argent des sponsors.» «Pourquoi le local a-t-il été estimé à 300 millions de centimes s'il n'y avait pas des arrière-pensées ? », dira Fréha avant d'ajouter : «Ainsi, on demande aux autorités locales et aux sponsors de couper les vivres jusqu'au jour où la situation du club s'éclaircira car on va demander un recours à la justice afin de dissoudre la société.» «C'est notre dernier cri d'alarme» Les membres du conseil administratif exhortent les autorités locales à agir au plus vite : «La situation est grave au Mouloudia. Les pouvoirs publics doivent intervenir au plus vite avant qu'il ne soit trop tard.» «Si l'équipe commence à enchaîner les mauvais résultats nous, en tant que membres du conseil administratif, on s'en lavera les mains», dira Khaled Belarbi. Baba, sujet tabou A la question de savoir leur position envers Mohamed Belhadj, l'homme qui a injecté 2 milliards de centimes sans faire de tapage médiatique, les membres du comité des sages pensent que les portes sont grandes ouvertes à l'actuel président du CRB Aïn Turk, non sans faire quelques réflexions estimant qu'il a fauté en jetant de l'argent par les fenêtres puisque, selon eux, le MCO n'a pas profité de cette aide financière vu le recrutement raté. Ils tiennent leur réunion S'ils sont unanimes à penser que les actuels dirigeants doivent partir, les membres du comité des sages donnent l'impression d'être divisés au sujet du futur président qu'ils souhaitent voir à la tête de la société. Si Hadj Saddok ainsi que Bessol, qui est membre du bureau du club amateur, ont montré leur penchant pour Djebbari, il n'en demeure moins que Khaled Belarbi dira : «Je ne cautionne personne» ou bien «Le mieux est de constituer un directoire pour sauver le Mouloudia et après on verra.». Fréha, pour sa part, souhaite voir un richissime homme d'affaires à la tête de la société tout en voyant Djebbari comme président délégué. Il s'agit d'un homme d'affaires qui est venu à deux reprises voir le comité des sages, promettant d'injecter l'argent qu'il faudra pour prendre en main le club. Cette personne, originaire de l'Ouest du pays et supporter du MCO, vit actuellement à Las Palmas de Majorque. C'est un ancien athlète qui connaît très bien les rouages du football algérien. Il s'est montré prêt à ramener trois éléments de valeur qui évoluent en France. Cette personne attend avec impatience l'ouverture du capital.
