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Abedi Pelé : «L'Algérie ne s'est pas qualifiée parce qu'elle n'a pas travaillé»
Publié dans Le Buteur le 12 - 10 - 2011

"Madjer et moi avons imposé le footballeur africain aux Européens"
"Jeunes, nous voulions tous faire la talonnade de Madjer"
Abedi Ayew, plus connu sous le nom d'Abedi Pelé, était présent à Monaco aux côté de Rabah Madjer, afin d'être primé comme légende du football mondial. Comme l'ancien international algérien, il a vu ses empreintes rejoindre celles des plus grands footballeurs de tous les temps à la Promenade des champions. Toute légende qu'il est, il n'en est pas moins devenu lucide et humble.
Quand on dit Rabah Madjer, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?
Tout de suite, sa fameuse talonnade en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions avec le FC Porto contre le Bayern Munich. C'est un geste qui avait marqué tous les enfants africains lesquels ont tous voulu faire comme Madjer. On sait ce qu'il avait fait avec la sélection d'Algérie en 1982. A l'époque, j'avais 17 ans et je le regardais et nous tous, joueurs ghanéens, voulions devenir des Madjer, Belloumi, Kouici, Assad… C'était une équipe intouchable en Afrique. Si nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd'hui, c'est en nous inspirant de leur talent et de leurs réalisations.
Vous avez en point commun avec Madjer d'avoir été les premiers footballeurs africains à avoir remporté la Coupe d'Europe des clubs champions. Vous l'avez remportée 4 ans après lui. Vous a-t-il inspiré ?
Comme je viens de le dire, nous voulions tous faire comme lui. C'était une énorme fierté de s'identifier à lui. En remportant ce trophée, les supporters de l'Olympique de Marseille et beaucoup d'Africains m'avaient affublé du surnom de «Maradona africain». C'est un très grand honneur.
Tout comme Madjer, vous avez eu l'honneur de voir les empreintes de votre pieds orner la Promenade des champions où trônent les empreintes des pieds de joueurs de légende. Votre sentiment ?
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Nous sommes vraiment gâtés. Mes empreintes ont été placées aux côtés de celles de Maradona, Eusebio et autres Maradona. Nous sommes parmi ces noms célèbres. Que voulez-vous de plus ? Nous sommes tellement heureux et fiers. Lorsque je vois d'où je suis venu, moi le natif d'un modeste village au Ghana, le chemin parcouru et ce que je suis devenu, je pense que c'est une grosse performance, surtout que Madjer et moi avons, je crois, contribué à imposer le footballeur africain dans le football européen de haut niveau et à changer la vision qu'avaient de lui les Européens. C'est une très grande fierté pour nous et notre continent.
Gardez-vous un maillot de la sélection d'Algérie ?
Bien sûr ! J'en garde un d'une victoire que nous avions réalisée à domicile
2-0.
Vous ne gardez que les maillots de vos victoires ?
(Rire) Non, je sais que nous avons aussi perdu plusieurs fois contre l'Algérie. Je me souviens d'une défaite concédée en Algérie.
Ce match s'est joué à Tlemcen, sur un terrain que les Algériens avaient détrempé…
C'est vrai que chez vous, le terrain est toujours mouillé. Je me dis que c'est peut-être la pluie qui a fait ça, sans plus (rire).
Comment voyez-vous l'éclosion de vos deux fils André Ayew et Jordan Ayew à l'Olympique de Marseille ?
Je suis très content comme le sont, je pense, tous les Algériens et tous les Africains qui sont des supporters de Marseille. Je suis content qu'ils commencent à connaître le succès dans ce club qui est celui de ma vie. Cependant, et comme je l'ai toujours dit, il faut rester prudent et bien les encadrer, tout en priant qu'il ne contractent pas des blessures qui peuvent freiner l'évolution d'un joueur. Inch'Allah, ils en seront épargnés.
Pour prendre l'exemple d'André Ayew, il a été prêté à deux reprises, à tel point que les gens commençaient à se demander s'il allait vraiment prendre un départ, et il a finalement entamé son envol la saison passée. Est-ce à dire qu'il faut se montrer patient avant de récolter les fruits de son labeur ?
C'est vrai qu'il faut surtout se montrer patient, surtout à l'Olympique de Marseille qui est un grand club où il n'est pas facile de s'imposer. Quand tu arrives à 17 ans dans le groupe professionnel, on ne te donne pas ta chance tout de suite et tu es obligé d'aller affûter tes armes dans une petite équipe afin d'avoir du tyemps de jeu. L'essenteil pour un joueur n'est pas de jouer, mais c'est plutôt de beaucoup jouer. C'est le problème que vit Jordan en ce moment, mais lui joue plus souvent que n'avait joué son frère André à son âge. Incontestablement, le fait d'avoir été prêté a fait beaucoup de bien à André et cela se voit aujourd'hui où il a pris de l'envergure grâce à l'expérience accumulée en jouant pour d'autres clubs.
Le Ghana a confirmé son bon rendement en Coupe du monde en se qualifiant à la CAN-2012, tout comme la Côte d'Ivoire, mais les autres Mondialistes ne se sont pas qualifiés : Cameroun, Nigeria, Algérie… Est-ce le signe d'un nivellement des valeurs par le bas ?
Non, je ne pense pas que ce soit un nivellement. Je crois plutôt que les supposées grandes nations du football se sont endormies et n'ont pas travaillé assez, à l'inverse des autres nations qui ont beaucoup travaillé pour progresser dans la rigueur du jeu et qui en ont récolté les fruits en se qualifiant. Je suis content de voir aujourd'hui les petits pays se qualifier. Le Ghana était, à un certain moment, l'une des meilleures sélections du continent, puis elle ne l'était plus. Nous nous sommes dits alors que nous ne sommes plus les meilleurs et qu'il faut que nous nous remettions au travail, et c'est comme ça que nous sommes revenus sur le devant de la scène. Nous avons donc vécu la même chose que ce que vit le football algérien : nous nous sommes dits que nous étions les plus grands, mais il n'y avait pas de résultats sur le terrain. Le Maroc a vécu lui aussi des moments difficiles avec une traversée du désert qui a duré 5 ans, mais ils ont su en tirer les leçons et sont à présent qualifiés à la CAN-2012. Si on ne se lève pas tôt, on est en retard. C'est en cela que réside le changement.


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