Ziani, Djebbour, Yebda et Belhadj manquent déjà au groupe. Karim Matmour nous parle dans cet entretien de ce match face à la Gambie. L'attaquant de l'Eintracht Francfort pense que le moment du match n'est pas opportun, mais il faudra quand même faire avec. Malgré la chaleur, le groupe est prêt à réagir face aux Scorpions gambiens. Karim, bien arrivé ici à Banjul ? Oui, ça va même si on est un peu fatigués. Le voyage a été long, surtout que nous les joueurs avons été déjà retenus avec nos clubs. C'est un peu difficile. Ne craignez-vous pas la chaleur, surtout que ce matin, il a fait 37° (lundi) ? Non, pas du tout bien qu'on a une idée sur le climat. Tout d'abord, on a déjà affronté cet adversaire et puis on a eu aussi des échos concernant le climat. On sait que ces jours-ci, il y a une forte chaleur, mais on va faire avec. N'est-ce pas un handicap ? Non, il faut qu'on s'y adapte, c'est tout. On a déjà joué des matchs en Afrique où il y avait une très forte chaleur, par exemple lors des éliminatoires de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique. Il y a aussi l'état de la pelouse qui est catastrophique… Sincèrement, je ne sais pas. Je n'en ai pas la moindre idée du fait que je n'ai pas vu le terrain. Comment vous voyez cette rencontre ? C'est un match difficile pour les deux équipes. Il y aura un enjeu qui est la qualification au prochain tour des éliminatoires de la CAN. Chacune des équipes essayera de passer ce tour. Etes-vous optimiste ? Oui bien sûr que je suis optimiste. On est venus ici pour gagner pas pour autre chose. Si on a fait tout ce trajet jusqu'en Gambie, c'est dans le but de gagner le match. C'est notre objectif. L'équipe a-t-elle eu suffisamment de temps pour se préparer ? Non, je pense que ce soit un inconvénient. On n'a pas eu assez de temps pour se préparer. Il ne faut pas oublier que ce match a été programmé à une période un peu difficile, c'est au moment où on est retenus avec nos clubs. Moi, personnellement, je suis arrivé dans la nuit, je n'ai pas pu m'entraîner avec le groupe. Mais le point positif, c'est qu'il y a quand même des joueurs qui ont pu prendre part au regroupement de Paris, néanmoins je pense que ce n'est pas suffisant. Comment allez-vous compenser ce manque de préparation ? On va le compenser par notre expérience et aussi par le respect des consignes du coach sur le plan tactique. Avez-vous une idée sur votre adversaire ? Oui, à vrai dire, on a notre propre idée sur l'équipe gambienne. En tout cas, on va avoir une séance vidéo pour essayer de déceler les points forts et faibles de la Gambie. ------------------ La guerre psychologique déclarée L'arrivée de l'équipe nationale algérienne à Banjul, lundi, s'est faite le plus normalement du monde. Les journalistes du Buteur, qui étaient présents à l'aéroport international de la capitale gambienne, ont fait le constat que la délégation algérienne a eu droit à un service de sécurité durant son séjour. D'ailleurs, les joueurs ont été escortés de l'aéroport vers l'hôtel par deux convois militaires. Une fois arrivés à l'hôtel, les joueurs ont pris la destination d'une forêt alentour pour effectuer une séance de décrassage. Cette séance s'est déroulée aussi sous très forte protection militaires gambiens. Seulement, il faut dire que les Algériens ont reçu un accueil froid à l'aéroport, accueil auquel les responsables de l'EN ainsi que l'ambassadeur d'Algérie au Sénégal, M. Abderahmane Benguerrah, ne s'y attendaient pas. En d'autres termes, les Gambiens ont été très intelligents, afin d'essayer de déstabiliser l'EN, mais avec l'expérience du président Raouraoua, le sélectionneur Halilhodzic et surtout les cadres de l'équipe, on peut dire que cette stratégie peut ne pas fonctionner. Aucun responsable gambien à l'accueil Le premier point constaté, les responsables gambiens n'ont pas accordé la moindre importance à leurs hôtes algériens. Une fois sur le sol gambien, la délégation algérienne n'a trouvé personne sur place, sauf le manager général Abdelhafid Tasfaout, les deux agents de sécurité dépêchés avant le groupe, ainsi que l'ambassadeur d'Algérie au Sénégal. D'ailleurs, devant l'absence des officiels gambiens, ce sont eux qui se sont occupés des procédures administratives en compagnie du staff administratif de l'EN. Le président de la FGF rectifie le tir Ayant eu vent de ce qui se passait, le président de la Fédération gambienne de football, Kinteh Seedy, a décidé de se rendre à l'aéroport, histoire de rectifier le tir, car aucune personnalité gambienne n'a daigné se déplacer pour s'enquérir de la délégation algérienne, qui venait juste d'arriver. Le grand bus ainsi que les trois navettes pris en charge par la FAF Un autre point important qui prouve que les Gambiens ont usé de tous les moyens pour déstabiliser les Verts, c'est que le grand bus dépêché à l'aéroport pour transporter l'EN, a été loué par la FAF et non pas la fédération gambienne, comme cela devait se faire. Les trois petites navettes ont aussi été réservées par la FAF. Si les responsables de la fédération n'avaient pas eu ce réflexe, le groupe aurait pu rester livré à lui-même à l'aéroport. ---------- Gambie-Algérie, c'est aussi un match de… préparation Alors qu'il s'agit que du match aller d'un tour de qualification pour la CAN-2013, le match Gambie-Algérie de cet après-midi n'en est pas moins très important sur plusieurs plans. En plus d'être le premier match de l'année 2012, de s'inscrire dans une nouvelle dynamique enclenchée par Vahid Halilhodzic et d'être un passage obligé sur la route vers la CAN-2013 qu'abritera l'Afrique du Sud, il n'est ni plus ni moins qu'un match de «préparation» pour les éliminatoires du Mondial-2014. Aucune rencontre amicale avant les matches de juin En effet, le parcours pour aller en Brésil sera entamé au début du moins de juin par un match face au Rwanda, suivi d'un déplacement (déjà) décisif sur le terrain du favori du groupe, le Mali. D'ici ces deux matches, les Verts ne disposent d'aucune date FIFA officielle pour disputer une rencontre amicale. Autrement dit, l'Algérie passera directement aux éliminatoires pour le Mondial-2014 au sortir du match de cet après-midi face à la Gambie. Cela confère donc à cette confrontation le cachet de répétition générale avant les deux matches de juin face au Rwanda et au Mali. Un revers face au Rwanda ou au Mali pourrait affecter les joueurs avant le retour Plus même : le retour Algérie-Gambie aura lieu le 15, 16 ou 17 juin, soit une semaine après la confrontation face au Mali. Autant dire que ce sera au bout du bout de la saison, à un moment où les jambes seront alourdies par les efforts consentis durant dix mois en club et en sélection. Afin de faire de ce match retour une simple formalité, réaliser un bon résultat cet après-midi à Banjul est capital. Au-delà de la situation comptable, d'éventuels revers lors des deux premiers matches des éliminatoires pour la Coupe du monde pourraient «plomber» le moral des joueurs et les affecter avant la confrontation retour face aux Gambiens. Autant de paramètres qui font que la rencontre de cet après-midi, que ce soit au niveau du résultat que du contenu, sera déterminante. ------------------- Ziani, Djebbour, Yebda et Belhadj manquent déjà au groupe L'absence de quatre joueurs cadres au sein de l'équipe s'est fait bien sûr ressentir. Karim Ziani, Rafik Djebbour, Hassane Yebda et Nadir Belhadj ont beaucoup manqué au groupe. Les quatre joueurs ont été écartés de la liste du sélectionneur Vahid Halilhodzic. Ziani et Djebbour n'ont pas été retenus, pour des raisons strictement techniques, le sélectionneur ayant jugé utile de ne pas leur faire appel, après avoir trouvé des substituts comme Kadir et Feghouli, pour le milieu de terrain d'Al Jaish, Mohamed Amine Aoudia pour le buteur de l'Olympiakos du Pirée. Nadir Belhadj lui a été dispensé du voyage car connaissant des empêchements personnels, tandis que Hassane Yebda a été blessé victime d'une rupture des ligaments croisés. On a remarqué que des joueurs ont ressenti l'absence des joueurs cités, qui, pour certains, étaient des camarades de chambre. Néanmoins, il faut dire que pour le match, ça devrait être autre chose, du moment qu'ils seront appelés à défendre les couleurs nationales.
