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­­Mamadou Samassa : «Kadir, un exemple d'abnégation et un équipier modèle»
Publié dans Le Buteur le 25 - 03 - 2012

«Pour les émigrés maliens et algériens de France, Mali-Algérie est un derby»
Actuel coéquipier de Foued Kadir, Mamadou Samassa nous parle de son amitié avec son camarade algérien à Valenciennes. L'ancien redoutable attaquant international malien de l'Olympique de Marseille nous livre les véritables raisons qui ont poussé son ancien équipier international algérien, Karim Ziani, à quitter l'OM. Samassa, qui revient fort à la compétition, prédit une grande explication entre le Mali et l'Algérie lors du second match du tour de poules des éliminatoires CM 2014. Mamadou pense tout de même que le Bénin et le Rwanda restent deux adversaires respectables.
Lors de votre passage à Marseille, vous avez connu un coéquipier algérien, vous rappelez-vous de qui il s'agit ?
Et comment ! (il rit franchement) Mon ami et frère Karim Ziani ! On a passé de très bons moments ensemble à Marseille, je ne suis pas près d'oublier cette période qui restera gravée dans ma tête.
Parlez-nous un peu de Karim, l'homme ?
C'était quelqu'un avec qui je m'entendais vraiment bien. Ça a tout de suite marché entre nous, quoi. On allait manger et on sortait ensemble assez souvent. On l'avait surnommé «virus» (il se remet à rire de nouveau avant de continuer à parler). On l'appelait comme ça, parce que c'était quelqu'un qui chambrait beaucoup et qui aimait trop rigoler. Donc, voilà, Karim restera un très bon souvenir de ma carrière, car c'est vraiment quelqu'un de bien.
Vous êtes toujours en contact ?
Bien sûr, je l'appelle souvent et lui également. Il vient, à l'occasion, demander de mes nouvelles.
Tout comme vous d'ailleurs, Ziani n'a pas eu la réussite espérée à Marseille, vous qui l'avez connu de l'intérieur, pourquoi n'a-t-il pas percé avec l'OM ?
Ecoutez, pour mon cas, c'était franchement un problème sportif. J'étais en concurrence avec de très bons joueurs en attaque, donc je devais changer de club pour avoir du temps de jeu. Karim a eu quelques problèmes. Ça ne s'est pas toujours bien passé avec le coach Eric Gerets, notamment avec cette prise de bec qu'il a eue en Coupe de France.
C'est la raison de son départ ?
Non, ce n'est pas à cause de ça qu'il est parti. Au contraire, Ziani est bien revenu. Il a même terminé la saison comme titulaire. En Coupe de l'UEFA, Gerets n'avait pas le choix, il était même contraint de le faire jouer, parce que Karim ne lâchait rien à l'entraînement. Mais lorsque Didier Deschamps est arrivé, il s'est rendu compte qu'il ne lui faisait pas trop confiance. C'est là que Karim a rejoint un club qui le voulait à tout prix, en l'occurrence Wolfsburg.
Selon vous, Karim méritait bien sa place à Marseille ?
C'est clair, question niveau, il fallait vraiment être avec lui à l'entraînement et sur le terrain, pour voir ce qu'il faisait. D'ailleurs, les fans de l'OM l'ont vite adopté pour son tempérament de gagneur et sa combativité sur le terrain. C'était une fierté pour tous les nombreux supporteurs marseillais d'origine algérienne qui l'appréciaient énormément. Il avait tout pour rester un peu plus longtemps à Marseille, mais le destin en a décidé autrement. On ne peut rien contre la Volonté de Dieu. Après, je crois que Karim a eu quand même une très bonne carrière avec, notamment, une Coupe de France dans son ­­­palmarès et une Coupe du monde disputée en 2010.
Karim a été écarté de la sélection, croyez-vous qu'il est encore en mesure de rendre service ?
D'abord, je ne savais pas qu'il avait été écarté du dernier match. Après, c'est vrai que des joueurs comme Feghouli, Kadir et d'autres sont très performants avec leurs clubs. Maintenant, je crois savoir que sa mise à l'écart pour le dernier rassemblement n'est pas définitive. C'est juste un choix du coach. Karim a rejoint la sélection depuis l'âge de 19 ans, je crois. Il a choisi l'Algérie très jeune et il a rendu d'énormes services à son pays. Il ne faut pas l'oublier, avec le niveau qu'il a atteint à un certain moment, il pouvait facilement prétendre à une place en équipe de France et je sais ce que je dis. Cela, les Algériens doivent bien en tenir compte. Avec son expérience, il peut encore donner à votre Equipe nationale.
Et pour vous avec le Mali, ça se passe comment ?
Voilà, je suis toujours dans le groupe élargi de la sélection. Je n'ai pas pris part à la dernière CAN en raison des blessures. C'est vraiment dommage !
Un mot sur votre actuelle sélection ?
Il y a un très bon groupe reconstitué par Giresse. Avec une équipe composée de jeunes talents, ils ont réussi à ravir la troisième place aux ténors africains. Je trouve cela comme un énorme exploit lorsque l'on sait qu'en 2010, on n'avait pas pu passer le cap du premier tour, malgré la présence de grands noms, à l'image de Diarra, Sissoko et Kanouté.
Le match Mali-Algérie approche, vous y pensez déjà ?
(Rires) Oui, ça va être un match spécial. J'ai beaucoup d'amis algériens qui évoluent ici en France. Pour vous en Algérie, ce match peut paraître ordinaire, mais pour les émigrés de la cité, il s'annonce comme un chaud derby. Dans mon quartier, je sais déjà que les jeunes ne parlent que de ce match. Maintenant, c'est un plaisir de croiser cette équipe
Vous la voyez comment ?
C'est une très belle équipe, même si elle n'a pas pu se qualifier à la dernière CAN. Il y a beaucoup de joueurs qui émergent, je dirai que ça va être un vrai match.
Parlez-vous de ce match avec votre ami Kadir ?
Bien évidemment. Au lendemain du tirage au sort, dès qu'on a su qu'on était dans le même groupe, Foufou (Foued Kadir) a commencé à me chambrer.
Il vous dit quoi ?
Il est très confiant, il m'a dit que l'Algérie allait venir gagner à Bamako. Le pauvre, il ne sait pas comment c'est là-bas chez nous (rires). Mais bon, je sais que ça va être difficile parce que les Algériens sont de vrais patriotes qui aiment beaucoup leur pays.
La qualification se jouera certainement entre le Mali et l'Algérie ?
C'est le cas sur le papier, mais rien n'est joué. Les équipes africaines progressent et se renforcent par l'apport de joueurs professionnels. Donc, je dois dire que chaque équipe garde ses chances intactes. Le mieux, c'est de ne sous-estimer personne.
Et si on vous demandait de nous parler de votre coéquipier Kadir, vous le trouvez comment ?
Foufou (Foued Kadir) s'est très bien adapté à Valenciennes. Il a eu six mois difficiles au début, mais par la suite, il a réussi à prendre une place de titulaire. Malheureusement, il a eu cette blessure aux ligaments croisés qui l'avait laissé pendant longtemps absent. Mais après, il est revenu très fort. A présent, il marche fort, c'est l'un de nos meilleurs joueurs.
En dehors du foot, il est comment ?
Très simple, facile à vivre quoi ! On a les mêmes centres d'intérêt. Il est africain, je le suis aussi. Donc voilà, on est solidaires.
C'est votre pote quoi…
Oui, voilà, il y en a d'autres dans notre groupe, mais avec Foued je suis très à l'aise. On sort ensemble, on mange ensemble, il vient chez moi et je me déplace chez lui pour rompre un peu la routine.
Tout comme Ziani et Boudebouz qui auraient pu attendre une sélection de l'équipe de France, vous aussi avez choisi le Mali, alors que vous étiez pressenti avec les Bleus ?
Oui, j'ai été même sélectionné en équipe de France Espoirs. J'ai fait quelques sélections, mais par la suite, j'ai compris que mon avenir était avec le Mali. C'est le cœur qui a parlé, ce sont mes origines.
Il y aussi Feghouli qui a choisi l'Algérie, alors qu'il est une pièce maîtresse à Valence ?
C'est un très bon joueur, Feghouli. On sait qu'il évolue à un niveau très élevé, donc son apport pour la sélection nationale sera certainement bénéfique.
Pour terminer, un mot sur justement cette affaire de quotas ?
C'est un faux problème. La France a tiré profit pendant plusieurs années des services des joueurs d'origine africaine, donc je crois qu'on ne devrait pas se plaindre. A un moment donné, un joueur doit faire un choix et il est libre de jouer pour la sélection qu'il veut. On ne doit pas oublier tout ce que les fils d'émigrés africains ont donné au football et au sport français.
Entretien réalisé
à Valenciennes par


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